27 février 2021

Ce sont dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs shoots

EvLTBbRXMAgEQfgLe vintage n'est pas l'apanage des brocantes miteuses, des vieux greniers constellés de toiles d'araignées ou des shows baignant dans la naphtaline de Sophie Davant. La culture gay baigne aussi dans le vintage et la publication du livre "Ils s'aiment" [rassemblant des photos de couples d'hommes qui se sont aimés entre 1850 et 1950] a ravivé la fibre nostalgique sensible des années passées.

Le plus troublant, c'est que l'iconographie employée il y a des temps quasiment paléolithiques varie assez peu de celle que tu pourrais retrouver sur des supports érotico-pornographiques employés aujourd'hui sur des vignettes de films ou des publications éditées. La persistance des codes des corps [appelant beaucoup au néoclassique antique, aux lignes militaires et autres] est si remarquable qu'elle appelle d'autres publications et notamment un compte twitter qui s'est fait une spécialité de ressortir les icones et iconographies d'un temps lointain mais qui sonne étrangement comme une inspiration directe de ceux qui sont employés aujourd'hui.

Ici des moustachus, là des militaires, des docteurs zélés ou encore pléthore de nus masculins ...
La constance si désarmante [alors que les modèles ne le sont pas] est alliée avec un travail de l'image qui n'est pas sans rappeler que l'époque a changé notamment s'agissant des contrastes et postures.

Un petit goût de connu avec, aussi, le vernis passé des excitations d'antan ... à une époque où la subversion n'était pas se faire enfiler tous les jours pour contenter les abonnés d'un Onlyfans désireux de rentabiliser leur abonnement mensuel de quelques dollars, mais de laisser circuler des publications ou des photos licencieuses qui éveillaient davantage de fantasmes parce qu'elles dévoilaient quelques queues et fesses sans verser dans l'anatomie pornographique actuelle.

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Ces images sont extraites du compte twitter Old Mascuiinity [réservé à un public averti].

Tto, pour qui le désir n'a pas d'âge

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26 février 2021

POP UP #514

POP UP A LA UNE

Pokémon 25

Ca n'a l'air de rien mais on fête un anniversaire ! Les Pokémons ont 25 ans !!! Pour célébrer le tout et en avance de phase, un événement "Pokémon presents" est attendu aujourd'hui même à 16h ! La célébration du vingt-cinquième anniversaire des Pokémons aura lieu le lendemain, toute la journée du 27 février et c'est au moyen du site officiel de l'événement que tu pourras tout retrouver.

Ainsi, un concert est prévu avec Post Malone que tu pourras suivre dimanche ici. Et si tu joues à PokémonGo, Pokémon Epée ou Pokémon Bouclier sur Switch mais aussi sur d'autres versions du jeu bénéficiant de contenus connectés, des cadeaux sont à grapiller. Par exemple, un Pikachu chantant est à remporter sur les jeux Switch sortis en 2018.
Pour sa part, la chaîne Gulli proposera ce samedi à 14h15 un Top 5 des épisodes de la série animée, déterminé par les votes des téléspectateurs. Et en soirée vers 22h30, Gulli dégaine une soirée spéciale Pokémon 25ème anniversaire.

POP UP NIOUZES- Quel est le point commun entre "Grease", "Liaison fatale", "Love story" et "Flashdance" ? Ce seront des séries dérivées des films qui seront proposés par Paramount+, la nouvelle plateforme de streaming de Viacom.
Gillian Anderson rejoint Viola Davis et Michelle Pfeiffer dans l’anthologie "The first lady" pour Showtime où elle incarnera Eleanor Roosevelt.
- C'est officiel, sans Anna Faris, la série "Mom" ne tient plus. La saison 8 actuellement en diffusion sur CBS sera la dernière avec dernier épisode le jeudi 6 mai 2021.
Phoebe Waller-Bridge et Donald Glover seront les nouveaux "Mr and Mrs Smith" pour Amazon Prime Video en 2022.
- "Turner et Hooch" va devenir une série Disney+, actuellement en tournage.
- Conflit ouvert dans l'équipe de production de la série "En thérapie" : les co-scénaristes ont quitté le navire.
- C'est Marie Portolano [ex-CANAL+] qui présentera l'adaptation du "Grand cactus" sur M6. Elle a quitté la chaîne cryptée avant de se faire virer a priori.
- C'est le 11 juin 2021 que la série "Loki" sera mise en ligne sur Disney+.
- Les concerts parisiens de Céline Dion prévus au printemps 2020 sont reprogrammés en septembre 2022 à la Paris La Défense Arena.

POP UP BIENTOT"Army of the dead" est le prochain événement cinématrographique sur Netflix. Dès le 21 mai 2021, la plateforme proposera le long métrage de Zack Snyder avec Dave Bautista, Ella Purnell, Ana de la Reguera, Matthias Schweighöfer, Nora Arnezeder, Hiroyuki Sanada, Raúl Castillo, Michael Cassidy, et Garret Dillahunt. Le film racontera qu'à la suite d'une épidémie de zombies à Las Vegas, un groupe de mercenaires prend le risque ultime de survivre en s'aventurant dans la zone de quarantaine pour réussir le plus grand braquage jamais tenté. Oui oui ... on sait ...

POP UP BUZZImageC'est le raz de marée de la semaine : lundi dernier, le groupe Daft Punk a annoncé sa séparation après 28 années de collaboration. Dévastation mondiale oblige et crises de nerf dans tous les sens ... tout ça à cause d'une vidéo qui restera dans les mémoires, avec un titre "Epilogue" qui veut tout signifier. Du coup, pour la pop-culture, c'est quasiment Hiroshima sur la musique électronique et le sabordage de la French touch.

POP UP revient vendredi prochain

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25 février 2021

Les arbres ne montent pas au ciel

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Tout flagada que je suis en ce moment [un mal de tête profond qui ne passe pas, de la fatigue sans doute liée au fait que je n'ai levé le pied que quatre jours depuis septembre dernier alors que l'hiver touche bientôt à sa fin], j'ai eu un peu d'oxygène cette semaine : j'ai distribué les bonnes nouvelles à mon équipe qui m'a, bien entendu, remercié d'avoir octroyé ici une belle augmentation, là de sympathiques primes ... bref, à jouer au Père Noël, il n'est pas étonnant que l'on m'adule. Sauf que si je l'ai fait, c'est que c'est mérité à mon sens.

Aussi, nous avons évoqué le fait qu'il était juste de récompenser les efforts importants réalisés au cours de l'année écoulée qui a conjugué mon arrivée tonitruante et un joli capharnaüm liée ua fait que je bouscule toute l'organisation et les missions de chacun pour y injecter pas mal de transversalité et de souplesse là où les silots étaient bine hermétiques au motif que ce que fait chacun est forcément confidentiel. En réalité, bien sur que non. Donc, fidèle à ma méthode hybride entre le serpent et le chat, j'ai posé quelques bases, pas vraiment laissé le choix en faisant mine d'écouter et imprimé ma vision consistant à en demander un peu plus que le ronron un peu suranné que j'ai trouvé en arrivant. Mon coach n'arrête pas de me le dire : "On vous a fait venir pour ça, pas pour vos compétences techniques !"
Dans cette mesure, et puisque le résultat a été atteint, pourquoi mégoter et en garder sous le pied alors que je suis le premier à dire que la confiance et la motivation en se décrètent pas ? Bah voilà ... Cependant et afin de border mon avenir, j'ai toujours assorti mon discours d'un "c'est normal" de bon aloi mais en ajoutant qu'il y a là aussi le gage de la confiance que je porte à chacune des composantes de mon équipe étant précisé que les arbres ne montent pas au ciel.

Ah la la ... "les arbres ne montent pas au ciel", en voilà un truc que l'on entend partout et auquel j'adhère particulièrement en ce moment.
En effet et nonobstant le fait que je participe d'une société dont je ne suis pas le dernier à dénoncer les effets pervers sinon toxiques [j'en suis même un rouage], cela me saute aux yeux depuis des années et la crise sanitaire ne fait que révéler avec davantage de contraste cette idée que la performance érigée en dogme incontestable n'est peut-être pas la mère des malédictions précipitant tout le monde dans le fossé, mais elle est un sacré problème. Cette nouvelle religion du toujours plus, tu peux la décliner partout tant tu en as été biberonné depuis l'enfance où rien qu'à l'école, on te demande de te dépasser en permanence, de progresser en oubliant que le monde est régi par une logique de courbes cycliques induisant des ascensions et des descentes. Ces cloches répugnent les optimistes mais elles sont pourtant essentielles, physiologiques, naturelles voire même salutaires ... précisément parce que les arbres ne montent jamais au ciel.

Si l'on me fera la grâce épisodique de la maturité à ce sujet, la tendance est néanmoins lourde pour ce qui me concerne. Le culte religieux de la performance devient quelque chose auquel je passe de l'absence d'adhésion à la répulsion. Parce qu'en fait, tout est sujet à performance [dit le mec qui mesure tout ce qu'il fait, jusqu'à son sommeil profond]. J'en discutais récemment avec quelqu'un en pointant du doigt le fait que même la sexualité est mesurée non pas au plaisir qu'elle procure mais à raison de métriques froides et commerciales : nombre de partenaires, longueur en centimètres, likes sur une sextape, revenus d'un Onlyfans ... c'est vertigineux parce qu'en définitive, en la matière, tout n'est pas objectivable ou, au moins, tout n'a pas besoin d'être ramené à un critère d'évaluation.

Le corollaire de tout cela, c'est précisément l'évaluation rendue systématique de tout pour tout. Tu regardes un film à la télé, on te demande si tu as aimé et quelle note tu mettrais. Tu fais appel à un service client, tu as un questionnaire d'évaluation derrière. Ton boulot est même criblé de critères d'évaluation multiples et nombreux. Bref, tu baignes continuellement dans des évaluations censées rendre lisibles et acceptables les injonctions à la performance : une mathématisation de la vie en quelque sorte qui est omniprésente et oppressante d'autant que la courbe en forme de cloche guette tout le monde, avec la descente inévitable qui s'en suit. Certaines sociétés acceptent davantage l'échec ou la régression. J'ai l'intime conviction d'appartenir à une société qui fait semblant de le tolérer mais impose de ne jamais y céder sauf à devoir supporter d'être déclassé, marginalisé ou carrément sortir du groupe des winners qui croient encore que les arbres montent au ciel. C'est la fameuse théorie des insiders et des outsiders ...

Bref, je n'en peux plus de cette dictature de la performance, du toujours plus, de l'accumulation. Même dans des jeux [qui reposent uniquement sur le mécanisme de performance], cela devient irrespirable alors que je les utilise pour m'évader précisément ! 
La crise actuelle serait l'occasion inespérée de repositionner certains curseurs pour dégonfler l'exigence de performance. J'ai déjà compris, comme toi, que la priorité sera mise ailleurs hélas. Avoir voulu, l'année dernière, mettre en place un Covidomètre me donne finalement le vertige rétrospectivement ... à plus forte raison quand tu baignes tous les jours dans des métriques de personnes contaminées et autres. Les arbres ne montent pas au ciel, c'est certain et c'est heureux. Je sais au fond de moi que je suis en train de décrocher de tout cela ...

Tto, qui préfère regarder le ciel plutôt que de voir des arbres lui gâcher la vue

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24 février 2021

Plan chaud VII

Je t'arrête, tu n'as pas loupé les six derniers épisodes d'une série libidineuse qui mettrait en scène des amours décadentes. Non non, la raison d'un tel titre est évidemment à trouver dans la facilité d'un jeu de mots de bas étage. Parce qu'en réalité, aujourd'hui, on va parler de quelque chose qui me surprend moi-même et qui éveille depuis plusieurs mois quelques hormones.

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A la faveur de détours [forcément involontaires] sur des sites où la luxure le dispute à la bestialité de rapports sexuels filmés, tu as certainement remarqué que, depuis quelques années, la présence des chaussettes blanches s'impose. D'abord remisée au cercle des amateurs de plans skets [comprendre des rapports entre adultes avec des baskets, si possible odorantes], il se trouve que l'on croise de plus en plus de sujets qui ne se départissent pas de leurs chaussettes.
Alors bon ... je sais que tu es un(e) lecteur(trice) fidèle et tu vas me faire remarquer que j'ai déjà conspué le port des chaussettes blanches comme la faute de goût ultime [note que j'avais mis cela dans le contexte du port d'un costume ou d'un pantalon qu'il s'agisse d'un jean ou d'un pantalon de toile] confinant même au tue-l'amour absolu.

Oui bah voilà ... je ne renie rien de telles sentences mais, fidèle à moi-même, j'apporte à présent une nuance : ce n'est pas forcément un tue-l'amour pour ton serviteur s'il n'y a plus de pantalon et si les chaussettes sont blanches. De façon subliminale [je ne vois que cela], je suis contaminé par la vision porno-sportwear.

Didier Lestrade avait écrit un truc sur le sujet chez Vice [ah oui, moi je ne suis pas comme Michel Cymès, je source !!].

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Si tu trouveras plein d'éléments en la matière sur le lien ci-dessus, cela m'a interrogé dernièrement quand j'ai mis des chaussettes blanches fort confortables, avec un liseret arc-en-ciel au sommet et que ... j'en ai éprouvé du plaisir et même que j'ai trouvé ça érotique. Pour un garçon qui impose qu'il ne reste plus une seule chaussette quand il s'agit de faire des bébés, tu envisages la révolution culturelle en question qui ne procède donc pas du petit livre rouge mais de la paire de chaussette blanche.

Pourtant, je ne suis pas podophile et, si parfois j'aime poser mes lèvres sur ses pieds pour les embrasser, je ne me pose même pas la question. Non, le sujet est ailleurs : la paire de chaussettes blanches dispose d'une connexion avec un environnement érotique chez ton serviteur : la tenue de sport et j'ai déjà écrit ici tout l'émoi que suscite le pantalon de jogging laissant apparaître certains reliefs à la faveur de postures ou mouvements propices. Bah, par extension, la paire de chaussettes blanches suivrait donc le même mouvement. Si tu ajoutes à cela que je trouve définitivement que je dispose de belles jambes et qu'il s'agit d'une partie du corps des hommes et des femmes que je trouve particulièrement sensuelles, il n'y a donc plus matière à trop s'étonner que de telles causes produisent une telle conséquence. Cependant ne t'excite pas tout de suite, le côté odorant me laisse assez indifférent même s'il ne me gène pas.

Tout ça pour dire que ça sent le printemps ...

Tto, white-sketeur

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23 février 2021

Faut pas sans Ferdinand

Philippe-CaubereEn découvrant, il y a bien longtemps, la prestation scénique, je me souviens m'être arrêté et m'être dit au fond de moi : voilà bien ce qu'est le théâtre. Philippe Caubère était là, sur mon écran, et il m'a emporté pendant des heures [oui oui, cela dure des heures] alors que je n'ai pas vu le temps passer.

Pourtant, c'est loin d'être accessible. C'est même assez élaboré et tout repose sur la capcité du comédien à remplir la scène seul, en incarnant simultanément, une galerie de personnages empruntés à l'Histoire comme Ariane Mnouchkine et à son histoire. L'histoire, c'est celle du "Roman d'un acteur". Composée de onze spectacles de trois heures chacun, cette histoire raconte la vie du jeune Ferdinand Faure [alter ego de Philippe Caubère] depuis son arrivée au théâtre du Soleil jusqu'à sa décision d'écrire et de produire lui-même ses spectacles.
Oh je te vois déjà lever les yeux au ciel en m'expliquant qu'on verse là dans le spectacle de gauchiste libertaire qui se contemple le nombril ... C'est une façon de voir les choses mais heureusement, c'est tellement carricatural que c'est insignifiant. en réalité, l'épopée personnelle de Philippe Caubère est bien plus que ça.

C'est surtout, et c'est ce qui me fascine, que Caubère a une faculté incroyable d'embarquer le spectateur qui le veut bien dans un univers où le temps suspend son vol et où l'on est baladé dans des scènes a priori anodines mais qui disent beaucoup d'une époque, d'un homme et d'une ambiance. Ah oui, ça parle tout le temps et pendant même trois heures ... c'est écrit avec une densité qui donne le vertige mais la prestation scénique est considérable quand on envisage que Philippe Caubère tient seul avec un minimum d'accessoires et d'artifices de mise en scène. Au delà de la performance, c'est aussi l'amour des mots, du récit ... du conteur.

En triant quelques DVD prenant la poussière sur une étagère, je suis retombé sur le "Roman d'un acteur". Oh je sais bien que Zolimari n'aimera pas parce qu'il trouvera cela verbeux sinon indigeste. Mais, un jour où j'aurai envie de me vider la tête et de partir loin dans une aventure rocambolesque où le théâtre de la vie investit la scène d'un théâtre justement, un jour où j'aurai besoin de me donner goût au talent du comédien, je sais que j'ai cet échappatoire et je m'y vautrerai avec délice et plaisirs.

Tto, qui adore Philippe Caubère

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22 février 2021

Les bizarreries du lundi

2020 - POST ITC'est vrai que certaines choses me rendent profondément triste. Cela confirme une chose : je suis hyper sensible en ce moment. Pour autant, la vie continue et le post-it qui vient n'en est que la stricte illustration.

- Il a fait tellement froid que la planche qui soutenait les jardinières a cassé : il va donc falloir trouver une autre solution.

- D'ailleurs, je suis reparti avec mes envies de tout changer : on va probablement faire venir un architecte d'intérieur pour "designer" le salon et la salle de bains. Faut aussi que je me mette à faire du carrelage.

- On s'est fait défoncer la tronche en jouant au nouveau Mario. Mais pas qu'un peu hein ...

- Tu sais que j'ai fait des gaufres avec de la farine de riz ? Bah c'est pas pareil même si cela reste parfaitement mangeable.

- Je crois que je n'en peux plus que mes fenêtres soient dégueulasses. D'ailleurs hop, on va aussi faire faire un devis pour changer cette baie vitrée qui n'a plus rien d'écologique.

- Est-ce que j'ai acheté des bitcoins ? Est-ce que j'ai acheté un iWatch ? Est-ce que j'ai acheté des choses parfaitement inutiles ? Bah non non non, bien que cela chauffe gravement, rien de tout cela.

- Ma Môman était émerveillée parce que j'ai fait une charlotte au chocolat [très bonne au demeurant]. Avec des biscuits trempés dans le marasquin, c'était bon il est vrai.

- "J'aimerais bien que tu me confies un vrai secret" m'a écrit quelqu'un à la suite de mon billet de la semaine dernière. La question n'est pas de pouvoir, mais de le vouloir assurément et pour le vouloir, encore faut-il que cela serve à quelque chose.

- Je suis probablement devenu un vieux con avant l'age mais franchement, l'indigence de ce que je vois à la télé est d'un pénible. du coup, je m'applique à moi-même ce que je conseille aux autres : ne pas s'infliger les âneries commerciales et paresseuses en privilégiant de la hauteur et du contenu plus exigeant. Cela fait probablement de moi quelqu'un qui se déphase ou qui laisse moins l'époque me contaminer mais j'ai toujours cru aux élites en espérant qu'elles retrouveront leur influence confisquée par des fonds de capotes confondant le bruit et l'intérêt.

- Les jonquilles sont de sortie, je répète : les jonquilles sont de sortie.

- J'ai fait le test d'une application Instagram pour savoir quand j'allais mourir. Bah on a encore un peu de temps ...

- tu ne peux pas savoir comment ça m'énerve que cette guirlande de leds multicolore ne fonctionne plus. Bon, ça fait un an et demi mais là, ça m'énerve.

Tto, en version du lundi sans soleil ... une chance que tu auras toujours

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19 février 2021

Le chagrin

"Elle est partie au paradis des chats" m'a envoyé ma mère hier, après qu'au terme d'une discussion, elle m'ait confié qu'il était désormais temps [ce à quoi mon père n'arrivait pas à se résoudre]. 16 ans et demi de vie ne s'effacent pas ainsi, d'un trait froid et insensible.

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C'est précisément à cause de ces moments là, de ces derniers instants que je ne veux plus d'animaux de compagnie et pas de chat [qui est l'animal de compagnie qui me ressemble le plus et que j'aime le plus]. C'est trop dur [surtout quand ça se conjugue à plein d'autres choses].

"On est sûr que notre décision est celle de tout l'amour que nous avions pour elle". Tout est dit ...

Tto, chaviré [forcément]

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18 février 2021

Là haut sur la montagne

"Fermez les yeux et écoutez ma voix ... détendez-vous et équilibrez votre corps pour que chaque jambe repose sur le sol. Baissez les épaules, relâchez vous et écoutez ce qui va suivre. [un peu de silence] Vous marchez en pleine nature, vous êtes dans l'ascension d'un sommet montagneux. Il fait beau et vous arrivez au sommet avec un groupe de personnes avec lesquelles vous avez entamé l'ascension. Que ressentez-vous ? Que vous dit votre corps ? [dix secondes de silence] Au sommet, un groupe de randonneurs arrive dans l'autre sens. Que se passe-t-il ? Allez vous les voir ? Échangez-vous des paroles ? Que ressentez-vous ? [dix secondes de silence] Imaginons que vous devenez le plus grand de tous. Que ressentez-vous à ce moment là ? Que vous dit votre corps ? [dix secondes de silence] A présent, vous devenez le plus petit des personnes présentes au sommet. Que ressentez-vous ? Que vous dit votre corps ? [dix secondes de silence] Finalement, quelle est la configuration qui vous convient le mieux : être le plus grand ou le plus petit ? [dix secondes de silence] Enfin, toutes les personnes commencent à dévoiler des secrets personnels. Allez-vous faire de même ? Que ressentez-vous ? Comment votre corps réagit-il ? [une grosse quinzaine de secondes de silence] Avez-vous vraiment dévoilé vos secrets ? [dix secondes de silence] Vous pouvez rouvrir les yeux."

Voilà ce que j'ai fait lors de ma dernière séance de coaching.
Et qu'en ressort-il ? On va dire que beaucoup de choses assez significatives ont été notées.

Déjà, mon positionnement social a été mis en évidence assez vite : j'ai expliqué que l'environnement montagneux me convenait assez bien parce qu'en fait, même en groupe, la montagne force à être seul [sauf si l'on tombe sur un moulin à paroles dont je m’éloigne toujours assez vite]. Au delà du fait qu'au sommet on contemple aussi tout un environnement, la solitude relative permet le contact avec la nature et je reconnais avoir tendance, dans ces conditions, à me recentrer sur moi-même et laisser place à mon imaginaire ou une évidente introspection. Du coup, je ressors toujours assez brassé de ces séances où je me repositionne. La notion de groupe, c'est vraiment l'accessoire.
Tout accessoire qu'elle soit, elle s'impose néanmoins et, lorsque j'avais les yeux fermés, je me suis vu faire ce que je fais toujours : limiter beaucoup le dialogue parce qu'en dépit de l'image que l'on peut avoir de moi, je suis un grand timide qui ne va jamais vers l'autre. Il n'est pas légendaire de rappeler qu'amoureusement, je n'ai jamais fait le premier pas.

Au delà de cet aspect socialisant, la question de la variation de taille a confirmé aussi un point essentiel : je me préfère grand que petit, sans que j'y vois le moindre système de valeur. La question est que la petite taille induit dans mon esprit le besoin d'être protégé [même si je reconnais qu'elle permet aussi davantage d'agilité] alors que la grande taille suppose que l'on protège. Et cela résume beaucoup de choses chez moi : je suis un protecteur qui répugne à être protégé, alors qu'il hurle qu'il en a besoin [le paradoxe est fantastique, isn't it ?]. Oui, nous avons échangé sur le besoin de stature dans lequel je ressens davantage de confort. Mon coach m'a indiqué que c'était très signifiant et qu'il fallait en tirer les conséquences et, finalement, assumer cette position de leader qui est induite par le besoin de fédérer un groupe en le protégeant.

Enfin, sur les secrets, on a touché un point sensible parce que j'ai honnêtement expliqué qu'évidemment, je ne dévoilerai pas mes secrets. Avec une manipulation assumée, je ferais semblant en expliquant que j'ai mangé des vers de terre ou je ne sais quelle autre bouffonnerie d'usage qui permet d'esquiver. Mais au fond du fond, je ne dirai rien de ce que je tais depuis des années. Là, il m'a expliqué que cela induit des comportement en réponse : cela explique aussi que je ne suis pas lisible et que ne me livrant pas, je me prive d'avoir une plateforme d'échanges avec certains. Sauf que s'il y a une pierre angulaire de ma personnalité, c'est bien celle qui consiste à garder secret ce qui doit l'être ou qui m'a été confié comme tel. A la question du fait que je n'assumerais pas ces choses cachées, j'ai expliqué que ce n'est pas le débat : j'assume tout, y compris ce que je cache et qui n'est pas glorieux. Je peux en répondre à n'importe quelle occasion. C'est juste que j'ai considéré que cela ne devait pas être dévoilé soit définitivement soit jusqu'à ce que les conditions soient propices. C'est aussi ce qui fait que je suis une tombe et que je suscite la confession. Et c'est là que mon coach m'a indiqué qu'il était surpris que ce soit le cas parce que normalement, on ne se confie pas à quelqu'un qui ne dévoile rien. La nuance est toujours d'importance : je ne dévoile pas rien, je dévoile du cosmétique pour permettre la confession et éviter de parler du reste. "Vous êtes pétri de stratégie" m'a-t-il répondu, amusé. J'ai terminé l'explication en soulignant une chose : ce n'est pas parce qu'une dynamique de groupe impose de se dévoiler que je vais y souscrire. Et c'est même souvent ce qui, par réflexe, va m'inciter à faire le contraire. Je ne suis pas un mouton de Panurge. Je le sais, j'ai un vrai problème avec les élans collectifs ...

Tto, qui aime bien être au sommet malgré un vertige paralysant [paradoxe, quand tu nous tiens]

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Le fil des origines

Je dois l'avouer, je n'étais pas fier d'avoir l'idée de proposer à mon père de faire un test ADN. Son rapport compliqué sinon insondable avec ses origines résulte évidemment du fait qu'il a été abandonné par ses parents à sa naissance et qu'il a été adopté de façon plénière par mes grands parents. Cette rupture totale qu'il avait accueillie avec une violence évidente est, soi disant, un non-sujet pour lui depuis des années, depuis qu'il a essayé de retrouver la trace de ses vrais parents sans succès. Toutes les traces ont été effacées et il n'a pas cherché plus que ça.

Sauf que si lui se targue de ne pas être intéressé par cela, tel n'est pas le cas pour moi et j'avoue ne pas renoncer ni vouloir le faire. Sauf que ... sans lui, c'est compliqué. Aussi, en guise de cadeau de Noël et après que ma mère et moi ayons fait un test ADN [qui a confirmé que je suis bien le fils de ma mère, ce dont personne ne peut douter une fraction de seconde] l'année précédente, je lui ai offert un coffret en lui disant qu'il pouvait évidemment refuser. Il ne l'a pas fait ... refuser j'entends. Donc oui, il a bien fait la démarche et dimanche dernier, il a reçu ses résultats ...

Qu'est ce que cela nous apprend ?
Déjà, je suis le fils de mon père [mais là aussi, il n'y a pas beaucoup de doute même si nous nous ressemblons physiquement assez peu].

Tu imagines bien que le sel de ce billet se trouve ailleurs ...
On apprend aussi, contrairement à ce que j'avais envisagé à tort, qu'il n'a pas d'origines ibériques ou italiennes nonobstant le fait qu'il est très brun, un type de peau assez mate. Et vlan, première surprise : les traces ibériques traînant dans mon génome sont donc à mettre au crédit de mon ascendance maternelle et donc, par déduction, au crédit du père de mon grand-père maternel dont on ignorera jusqu'à la fin des temps l'identité.
Enfant abandonné, j'avais espoir qu'un lien puisse se faire entre mon père et quelqu'un d'autre. Et figure-toi que l'on n'est pas loin d'y parvenir. En tout cas, on peut clairement restreindre les recherches sur une zone géographique qui sort du lot : les Etats-Unis ! Bigre ... mais pas seulement. contre toute attente, mon père a des origines écossaises ou irlandaises très prononcées. Cela provoque des connexions en nombre sur les Etats-Unis, par le jeu des flux migratoires. Oui mais, en quoi serait-ce intéressant ? Et bien, si tu prends le fait que mon père est né en 1949 dans un ville où, à moins de cinquante kilomètres on trouvait une base militaire américaine qui fut démobilisée en 1962, voilà bien un fil qu'il va falloir tirer pour en savoir plus parce que mon imagination a déjà fait le lien : le père biologique de mon père est probablement un militaire américain qui est retourné dans son pays une fois la mission française achevée pour ce qui le concernait. "Au moins, je ne suis pas le fils d'un soldat allemand" a confié en réponse mon père.

Je vais maintenant essayer d'épelucher tout cela désormais et attendre, comme cela m'est arrivé souvent, que la bouteille à la mer ainsi lancée puisse ramener quelques informations, avec le ferme espoir qu'il en revienne quelque chose parce que les Etats-Unis sont un pays particulièrement cartographié au niveau ADN, donc avec un maximum de possibilités par rapport à d'autres.

Le fil est mince, je te le concède. Mais, figure-toi, je trouve qu'il est bien plus épais qu'il y a quelques jours !

Tto, qui repart en recherches diverses et très variées

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16 février 2021

Tourner la page et trouver sa place

Si ce n'est pas la règle, il arrive parfois que je me souvienne de certains rêves. Et les deux dernières nuits ont été riches au point que je me souviens parfaitement du contenu des rêves principaux que j'ai pu faire.

"As-tu demandé pardon à ta marraine ?" ai-je entendu de la bouche de ma tante alors que nous étions devant la devanture d'un magasin dont elle se trouvait être quelques secondes après la gérante. Cela ne m'a pas choqué, cela m'a stupéfait tant j'estime ne pas avoir l'obligation d'implorer un pardon vis à vis de quelque chose j'estime n'être pour rien et certainement pas être à l'origine des dissensions familiales au seul motif que j'ai pu écrire, ici, qu'elle avait pu avoir un comportement crétin. Dans une lettre à charge qu'elle me retourna après que je lui ai tendu la main lorsque j'avais appris qu'elle luttait contre un cancer, elle prit argument de cette phrase pour expliquer que j'étais la source des maux et probablement à l'origine de bien pire [sa maladie, c'est ce qu'elle induisait]. Depuis lors et voilà maintenant presque douze ans, nous ne nous parlons plus alors que c'est ma marraine et que j'en étais très très proche. Sauf que je me suis lassé des turpitudes conduisant à faire accroire que ma mère était folle, des chantages moraux destinés à asseoir un ascendant sur ma mère et des parties de poker menteur où l'on te fait des grands sourires pour sauvegarder les apparences d'une union familiale alors que dans le dos, ça taille aussi bien que dans un carnaval vénitien. Dans ces conditions, demander pardon ? Mais ... pour quoi ? Dans ce rêve, je ne réponds pas à la question et je m’éclipse avant qu'elle ne paraissent devant moi.

La nuit dernière, j'étais au travail. Comme d'habitude, j'organisais des réunions VIP de chez top-executive people. Et là, il s'est passé quelque chose d'assez révélateur : tout le monde était installé autour d'une table, partageant un repas où les plaisanteries allaient bon train et les remarques fusaient dans un bon esprit. Et moi, j'étais debout, regardant tout cela, n'étant calculé par personne alors qu'il y avait encore quatre places vides. Alors que le dessert était servi, il n'y avait plus aucune chance que les places vides soient pourvues mais personne ne songeait à m'inviter à m'asseoir alors que certains me regardaient. J'ai alors changé de place et la scène s'est reproduite sur une autre table. Il ne sera pas étonnant de voir dans ce rêve le fait que je ne me sens pas à ma place, voire que je n'ose pas investir la place qui est censée être la mienne. Moi, j'ai aussi trouvé que ce rêve expliquait que j'envisageais d'avoir ma place autour de cette table mais que je ressens que cela m'est encore refusé en m'opposant de la transparence ou du mépris, tout ce que je déteste.

Deux rêves, deux ambiances mais deux confirmations d'une chose : je purge la nuit tout ce qui me tourmente dans la journée. Et je peux te dire qu'en matière familiale [les recherches généalogiques ayant repris de plus belle et la vente de la maison de mon grand père étant imminente] comme au boulot [où la journée de lundi a été cataclysmique], il y a de la matière. Alors ... c'est bien que j'en rêve et que je purge donc. Sauf qu'en attendant, cela me met en vrac bien comme il faut, cela m'épuise aussi parce que je ne me repose pas et la machine à laver se remet à tourner en programme essorage.
Assis sur le bord de mon lit ce matin, je regardais dans le vide, refusant d'envisager tout ce qui m'attendait dans la journée. Et je pensais à cela, je pensais qu'au moins, cela matérialise les lignes de front, les sujets sensibles du moment. Et à cela, rien de très étonnant même si je préfère quand je passe ma nuit à voyager dans des endroits merveilleux ou que je fais des bébés. Oui mais voilà, on ne contrôle pas ses rêves et un angle de film ou une parole prononcée à la cantonade peut suffire à me précipiter dans une chasse à l'homme ou des coucheries qui me répugnent. Oui, mes rêves disent beaucoup de ce que je ressens, comme tout le monde et quand je m'en souviens j'essaye de les mettre en perspective. Sur les deux dernières nuits, la perspective est claire : il faut qu'une page se tourne et qu'une place se trouve.

Tto, aux riches parcours nocturnes

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15 février 2021

Les lundis se suivent et ... se ressemblent

2020 - POST ITEst-il nécessaire de rappeler que je n'aime pas le lundi ? Est-il utile de préciser les raisons du pourquoi du comment ?
Est-il, dès lors, inutile de procéder au post-it ?
A toutes ces questions, la réponse est évidemment non.

- Ah mais quel wikende ... figure-toi que j'ai dépensé plein de sous pour acheter des jeux ? Des jeux pour mon casque de réalité virtuelle qui m'a fait me déhancher dans tous les sens dimanche matin en me battant avec des sabres lasers ...

- Faut-il ou non acheter une licence Office 2019 Pro ? J'en ai marre des messages d'erreurs ... et puis la licence à 18,99 euros, ça va me reposer je pense.

- Je crois qu'il faut que j'arrête de regarder les cérémonies avec Zolimari. Vendredi soir, les "Victoires de la Musique" ont été l'occasion de s'engueuler parce que ce que j'aimais bien 'c'est nul". Oui, je l'avoue, cela ne m'a pas plu. Du coup, il a fait la gueule jusqu'au samedi soir.

- Mon père a reçu ses résultats de test ADN. Et bah ... contrairement à ce que je pouvais imaginer, ce n'est pas du tout ce que je pensais.

- A cause du gel, j'ai une plante réputée increvable qui a ... crevé justement.

- Je ne te l'ai pas dit mais j'ai de nouveaux voisins en dessous : ils sont bien encore ceux-là. Jeudi soir dernier jusqu'à 22h, ils jouaient à la perceuse. Zolimari trouve que je fais vieux con à expliquer que c'est inadmissible. La voisine d'en face est allée leur passer un petit savon. Et bienvenue donc ...

- Je sais que mon billet d'hier ne laisse pas indifférent et je remercie celle et ceux qui m'ont adressé un message à la suite de sa publication. Les "leçons de ténèbres" sont de vraies épreuves pour moi [ce qui explique que je n'en ai publié que cinq depuis 15 ans] mais la dernière réussit à me brasser un peu plus que les autres, et notamment à prendre conscience de choses que j'ai choisi d'enfouir depuis très longtemps.

- Note pour plus tard : la durée de vie d'une charlotte au chocolat chez nous n'excède pas 24h, réfrigération comprise.

- Ma nièce a été testée positive au Covid-19 ... cool non ? Oui cool parce qu'a priori, elle n'a pas beaucoup de conséquences.

- Avec Zolimari, on a fait du mini-golf samedi soir ... sur la console. Et bah, je me suis fait sacagé le 18 trous dis donc ... même si j'ai eu quelques fulgurances. le golf, ce n'est clairement pas pour moi. Mais ça m'a donné encie d'y rejouer tu vois. En plus, juste avant, on a réussi à finir un jeu où il faut jouer en équipe à déménager des objets dans des lieux improbables. Un jeu bien pénible parce qu'il met clairement en lumière que l'un et l'autre, on ne ngère pas du tout de la même façon et qu'on ne communique pas du tout de la même façon, lui très directif alors que moi je suis trop en attente alors qu'on n'en a pas le temps. Mais on l'a fini ce jeu ...

Tto, en vrac du lundi comme tous les lundis

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14 février 2021

A la folie ... pas du tout

2020 - LECONS DE TENEBRESC'est l'occasion de la sortie très médiatique du livre de Joy Sorman qui m'a, en quelque sorte, donné le ticket de ce voyage dans des abîmes enfouies pour des raisons bien évidentes.

Je crois que c'était un mardi ou peut-être un mercredi, il pleuvait ou il faisait moyennement beau ... je ne m'en souviens plus. Certains détails ont été pulvérisés par la force inimaginable de la scène que j'ai vécue ce jour là.

Nous étions dans une grande demeure, un château de type renaissance avec son lot de jardins et de moulures aux plafonds. Le luxe apparent de signes extérieurs contrastait de façon étouffante avec la souffrance qui était palpable où que l'on pose son regard. C'est peut-être cela qui a foutu en l'air tous les souvenirs : la souffrance et l'impuissance. Il faut dire qu'à l'époque, je baignais dans ce cocktail amer qui, chaque jour arrivant, apportait son lot de nouveaux repères, de coups de théâtre, de sensations dont on devrait épargner n'importe quel enfant. Oui mais voilà, du haut de mes dix ans, il avait été décidé que ce genre de douceurs destructrices me seraient infligées sans mesurer consciemment les ravages qu'elles produiraient, instillant ainsi un venin qui se diffusa dans mes veines et conditionna tant de choses. Mes parents allaient se séparer avec fracas, pleurs et abominations. Moi, j'étais au milieu de ce jeu de pouvoir duquel plus aucun sentiment ne sortait sinon celui d'en finir de l'autre et de lui nuire.

C'était le milieu de l'après-midi, vers 17h. Mon père, dont je ne comprenais plus rien du rythme de vie, avait fait le choix de nous amener ici, mon frère et moi. Tout était froid autour de nous et c'est probablement pour cela que j'ai gardé l'idée vague qu'il pleuvait. Dans une grande salle, nous étions assis tandis que lui marchait, regardant de temps en temps à la fenêtre tout ce qui n'avait aucun intérêt. Et puis, ma mère est apparue, s'avançant en titubant presque.

Les yeux d'un enfant sont des radars hors pair pour déceler immédiatement tout ce que les adultes veulent cacher. Plus elle essayait de sourire, plus je voyais un appel au secours. Plus mon père essayait de rendre les choses anodines, plus je cernais l'horreur de la situation. Plus on m'expliquait que c'était pour le bien de ma mère qu'elle était venue ici se reposer, plus je comprenais qu'elle était enfermée. Plus les minutes passaient, plus j'avais un sentiment d'impuissance éternelle. 

Je ne sais plus combien de temps nous sommes restés, je sais simplement que nous ne sommes venus qu'une seule fois dans cet établissement dont, officiellement, les personnels de l'Education Nationale étaient les patients parce qu'il arrivait qu'ils fussent épuisés. Cette sorte d'antichambre de l'hôpital psychiatrique ne trompait pas non plus sur le destin de ses pensionnaires. Comment ne pas entendre les cris poussés au loin ? Comment oublier les regards vides des fantômes croisés avant de nous asseoir ? Comment oublier le regard de ma mère implorant mon père de la sortir de là tant ce qu'elle vivait relevait de l'inimaginable ? Comment enfouir la froideur du regard de son mari, hermétique ?

Je me souviens que ma mère nous a demandé comment se passait l'école, nous a dit qu'il fallait être sage ... plus rien n'avait d'importance finalement et le supplice des apparences factices devenait étouffant au point que lorsqu'il s'est agi de se dire au revoir, j'ai probablement vécu ce qu'il y a de pire : l'arrachement à sa propre mère. Les pleurs ont redoublé, elle m'a imploré "Tto, s'il te plait, fais quelque chose, sors moi de là", les "je t'aime" ont fusé comme autant de poignards élargissant la plaie, mon père fit preuve d'une autorité qui lui est si peu coutumière en mettant froidement fin à tout cela et elle est partie se retournant vers moi quasiment à chaque pas.

En rentrant dans la voiture, je me souviens que mon père fit comme si tout cela était anodin et prétexta une course destinée à nous faire plaisir pour passer à autre chose. Je me souviens avoir demandé à mon père quand ma mère sortirait, sa réponse m'avait convaincu d'une chose : plus elle était là, plus il pouvait faire ce qui lui plaisait et notamment prendre du bon temps avec cette femme chez laquelle nous allions parfois et qu'il embrassait sans vergogne alors que je ne l'avais jamais vu faire de même avec ma mère.
En me retournant vers ce château dans lequel ma mère était enfermée tandis que la voiture filait, j'ai trouvé la force de l'en sortir, d'espérer et de croire que tout allait s'arranger. Ce fut le cas mais je garde la cicatrice de cette visite encore béante, détestant foncièrement les psychiatres et étant terrorisé par le sentiment d'abandon : rien n'est pire que de prendre part à des jeux d'adultes quand on est encore qu'un enfant.

Tto, qui ne s'en remettra pas

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13 février 2021

Les garçons d'Osetes

4b6b6a1001699eb826ade42e619d0f70_originalCe samedi, on fait encore chauffer le dessous de la ceinture et je t'attire vers le projet qu'il faut que tu soutiennes si tu veux te délecter de courbes avantageuses et masculines. 

On a déjà parlé ici du Bogossbook et du Bogossbook 2 dont le succès de la souscription a permis l'édition. Et bien le responsable de tout ça remet le couvert et propose de braquer les projecteurs sur Osetes.

Lorsque j'ai interrogé David sur le pourquoi du comment de ce nouveau projet, sa réponse a été on ne peut plus claire : "Osetes a participé aux deux Bogossbook. Quand j’ai vu ses dessins je lui ai demandé s’il les avait déjà rassemblé dans un livre. Comme il ne l’avait jamais fait je lui ai proposé de faire un livre sur lui. Il a hésité un moment et puis on s’est lancé. J’ai appris plus tard qu’il faisait aussi des dessins X bien plus osés que ceux qu’on avait sélectionné pour "The art of Osetes" (qui montre de la nudité mais pas vraiment d’interaction entre les personnages). Alors, l’idée a été de créer un mini-livre qui montre ce qu’il dessine de plus extrême, et de l’appeler "Osetes X"."

Plus limpide, tu meurs et quand on connait la qualité du travail des Bogossbooks, rien n'est plus encourageant que de soutenir l'édition de ce nouvel opus dans l'érotisme masculin [et même davantage si tu choisis de pousser le bouchon jusqu'à la lettre X].

Qu'on se le dise, l'objectif est déjà atteint mais il est toujours de bon ton de permettre à David de pulvériser les compteurs [ce qui permet toujours de le motiver et de l'inciter à dégainer des goodies incroyables]. Cela autorise aussi et surtout David à continuer sur le chemin de ces éditions délectables qui ravissent les yeux de ceux qui aiment.

La campagne est encore ouverte pour une vingtaine de jours sur Kickstarter. Et tu pourras trouver toutes les formules qui pourraient te plaire, des versions numériques aux versions classiques, bien palpables [mais attention, on ne livre aucun garçon là, même si tu fais tes yeux de chat implorant parce que tu vas passer la Saint Valentin dans un pot de glace comme Meg Ryan].

Surtout et comme tu le comprendras, ce projet est l'occasion de saluer et de mettre en valeur le travail d'Osetes qui vit dans un pays où le fait de pouvoir afficher ce que l'on est et ce que l'on aime ne va pas de soi : "Ce livre est une célébration de la liberté dans un monde où la censure est de plus en plus présente et se sentir bien dans sa peau sans avoir peur d'aucun jugement." D'ailleurs, l'édition du livre comme la campagne de financement n'ont pas été faciles ... même Kickstarter a bloqué sur le livre X ...

Rendez-vous donc sur Kickstarter pour soutenir l'opération et te délecter les yeux autour du mois de mars 2021. Si en plus on pulvérise les 15.000 € collectés, tu auras cinq marque-pages si tu as choisis au moins un livre physique.

Tto, qui aime toujours autant

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12 février 2021

POP UP #513

POP UP A LA UNE

Plus loin et plus fort dans la pop-culutre, on savait que la Warner allait dégainer un nouveau Godzilla qui allait batailler avec un nouvel ami. Il faut dire que Godzilla a été assaisonné à tous les parfums : King Kong contre Godzilla, Mothra contre Godzilla, Ebirah contre Godzilla, Godzilla contre Hedora, Godzilla contre Mecanik Monster, Godzilla contre Biollante, Godzilla contre King Ghidorah, Godzilla contre Mothra, Godzilla contre  Mechagodzilla, Godzilla contre Space Godzilla, Godzilla contre Destroyah, Godzilla contre Megagirus ... et la liste n'est pas exhaustive. Cette année, on retourne aux fondamentaux avec le remake du film de 1962 de Ishirō Honda avec la confrontation de deux mythes : Godzilla et King Kong, permettant de mettre face à face la pop culuture nippone et la pop culture américaine. Réalisé par Adam Wingard et Gareth Edwards, le film devrait sortir en salles mais aussi sur la plateforme HBO max et le Super Bowl a été l'occasion de decouvrir de nouvelles images du choc des monstres. 

POP UP NIOUZES

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- C'est quasiment fait : Europe 1 va être vendue à Vincent Bolloré, Paris-Match et le Journal du Dimanche passant sous la houlette de Bernard Arnault. Arnaud Lagardère liquide ce qui peut encore l'être ...
- La saison 3 de "Succession" n'arrivera pas sur les écrans avant la fin de l'année 2021 ... si tout va bien.
- Le préquel de "Game of thrones" débutera son tournage en avril 2021 ... "House of the dragon" sera proposé par HBO.
- La ville de New-York autorise la réouverture des grandes salles de spectacle, à condition qu'une jauge de 10% des places disponible soit respectée.
- Le dessinateur Xavier Gorce proposera à nouveau ses dessins de pingouins dans l'hebdomadaire Le Point.
- "Le Bureau des légendes" aura probablement une saison 6.
- La journaliste Ruth Elkrief a quitté BFM TV où elle était présente depuis l'origine de la chaîne, pour briguer la présidence de la chaîne Public Sénat.
- Sans surprise, une série sur le Wakanda, le pays de Black Panther, est en développement pour Disney+.
- C'est la pire audience du Super Bowl : 96,4 millions de téléspectateurs sur plusieurs plateformes ont été réunis dimanche dernier ... le match descend sous les 100 millions de téléspectateurs pour la première fois depuis 2007.
- Pour venir à la suite de la Une de la semaine dernière, le Yalta continue : Bolloré lorgnerait toujours le Groupe M6 tout en mettant la main sur Europe 1, en partageant le Groupe M6 avec TF1, la première chaine récupérant alors RTL et le pôle radio ainsi que quelques autres miettes.

POP UP EUROVISION

Sur le front de l'Eurovision, tout est en train de s'emballer, et désormais, un ticker t'expliquera toutes les semaines ce qu'il faut savoir pour suivre le feuilleton de la préparation.
99 jours avant la grande finale, on s'approche >> La Croatie officialisera son choix ce soir >> en tête des bookmakers, la Lithuanie en ce moment [la France 4ème] >>  Il y a des choses très intéressantes dans la sélection norviegienne dont la finale sera samedi soir prochain >> 

Focus cette semaine sur l'Ukraine avec le Groupe Go_A qui propose un titre bien électro teinté de références ethniques effacées par une boite à rythme qui rappelle Robert Miles avec un supplément pipo qui pourait faire son effet à condition que cela joué dans une salle qui réagit. Hélas, on se dirige vers un Eurovision des duplex donc la mayonnaise ne prendra probablement pas. 
En 2020, les membres du groupe ont rejoint un camp d'écriture en ligne pour écrire. Afin de les aider à choisir la bonne chanson pour Rotterdam, le radiodiffuseur ukrainien a invité un jury de cinq membres à choisir et c'est "Shum" qui a été retenue. "Shum", ça veut dire bruit en anglais. "Shum" est inspirée d'une chanson folklorique rituelle printanière du même nom. C'est une réinterprétation moderne d'un jeu archaïque avec des éléments d'anciennes pratiques rituelles magiques. Quant au groupe, Go_A est un groupe électro-folk ukrainien qui devait déjà représenter l'Ukraine au Concours Eurovision de la chanson 2020. Ils ont d'abord attiré l'attention après la sortie du single "Vesnianka" qui a remporté un concours national pour The Best Track en Ukraine 2015. Pendant six semaines, le single est resté numéro un du classement 10Dance de la station de radio Kiss FM en Ukraine et a été décerné Découverte de l'année par la radio. Le titre sera remixé parce qu'il excède les trois minutes réglementaires et le clip de la chanson sortira début mars 2021.

POP UP BIENTOTLe Super Bowl est toujours l'occasion d'en mettre plein les yeux à la faveur d'une audience maximale. C'est la raison pour laquelle les studios et les networks balancent la purée au bon moment. Et cette année comme les précédentes, les téléspectateurs américains [et les lecteurs de POP UP aussi] en ont pris plein les yeux dans un contexte paradoxalement particulier parce que les salles de cinéma sont encore fermées et que l'embouteillage dans les studios frole la crise de stock puisqu'il y a plus de 300 films qui ont été retardés ou différés.
Voici donc, en plus de six minutes, tout ce qui ne va pas tarder à sortir ...

POP UP revient vendredi prochain

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09 février 2021

Encore une bonne semaine qui se profile

2020 - POST ITC'est lundi, c'est post-it parce que j'ai quand même des tas de choses à dire ...

- Les montagnes russes : il aura fallu une erreur d'addition toute bête pour que je plonge littéralement depuis cinq jours dans les affres du doute et de la violence dirigée contre moi. Je m'en fous plein la gueule à un point que tu ne peux deviner et Zolimari me le dit : le vrai problème à gérer, c'est de savoir appréhender les dépressions de confiance comme celle que nous vivons en ce moment. Je n'ai plus le choix, il va falloir que j'en parle à ma chef ...

- Mais quelle satisfaction ! Voilà plus de dix ans que je me plantais régulièrement sur le vainqueur du Super Bowl et là, paf ... à l'inverse du consensus ambiant, j'étais persuadé que Tom Brady remporterait son septième Super Bowl. Bah j'ai eu raison !!! Et quel match ...

- Il parait donc qu'on est de retour en hiver ? Tant mieux ... et vive la neige même si cela saoule ma femme de ménage.

- Pour me faire plaisir, Zolimari m'a acheté le jeu "Qui veut gagner des millions". Bon bah, j'ai encore gagné mais ce n'est quand même pas terrible du tout. Il manque clairement un petit truc dans la mécanique du jeu vidéo.

- J'ai encore reçu un message au sujet d'une publication passée. Une InTtorview créé des remous et je m'interroge sur le fait de la censurer et d'accéder à la demande de la personne qui, dans un message un peu vert et teinté de colère, m'explique que tout ce qui a été raconté est mensonger. Que les choses soient claires : moi, je pose des questions et je n'attends rien d'autre que des réponses dont le contenu ne me fait pas plus fantasmer que cela. Je suis simplement curieux et je donne la parole sur des thématiques connues dès le départ. Là, en l'occurrence, c'était l'exhibition sur les réseaux sociaux.

- Est-ce que j'ai encore acheté un bouquin de dessins de garçons nus ? Bah oui ...

- C'est un odieux chantage : Zolimari veut acheter une demi-douzaine de Funko pops alors que je ne sais plus où les mettre. Pour contrer le processus d'accumulation, le marché est simple : tu achètes si et seulement si tu en jettes autant. La négociation de Yalta à côté, c'était facile.

- Est-ce que l'on va prendre des places pour un concert en 2022 ? Oui probablement ...

- Donc, Zolimari me propose de changer de vie et de devenir journaliste en Suisse.

- J'ai réussi, à mon corps défendant, à ne pas sortir pendant plus de six jours consécutifs parce que je bosse trop et que je ne vois pas les journées passer. C'est décidé : je sors désormais tous les jours même cinq minutes parce que là, ce n'est plus possible.

- Comment je suis content d'avoir réussi à trouver pluto.tv !!! Ca ne sert à rien et on parle vraiment de fonds de catalogues, mais j'aime bien. Ah oui je sais, c'est n'importe quoi ...

- A cause du Super Bowl, je viens tout de même de me taper une nuit de 3h30 avec six réunions dans la journée d'aujourd'hui ... ça va être chaud

Tto, qui entame sa semaine de façon peu gaillarde

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05 février 2021

POP UP #512

POP UP A LA UNE

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Ça n'a l'air de rien mais la France va connaître un séisme comme il y en a eu peu depuis l'arrivée de Silvio Berlusconi avec LA CINQ en 1986. Bertelsmann, l'actionnaire de référence de RTL Group, a décidé de vendre les 48% du capital du Groupe M6. Ca n'a l'air de rien mais c'est un monstre économique qui va être vendu. Le Groupe M6 regroupe évidemment la chaîne M6 créée en 1987 par Jean Drucker avec la Compagnie Luxembourgeoise de Télévision. Mais il faut ajouter à cela les chaînes W9, 6ter, Gulli, MCM, RFM TV, Canal J, MCM Top, TiJi, Paris Première, Téva, Sérieclub en télévision en France. Rien que cela pèse 20% de parts de marché en France. C'est tout ? Non, il y a la radio avec RTL, RTL2 et Fun Radio. Mais aussi, des sociétés de production audiovisuelle et de distribution : C. Productions et Studio 89 Productions qui produisent nombre d'émissions pour le Groupe. On ne s'arrête pas là : Les Films de la Suane, Mandarin Cinéma, M6 Films, M6 Studio, M6 Vidéo, Société nouvelle de distribution, Société nouvelle de cinématographie et TCM Droits Audiovisuels sont des filiales du Groupe M6 pour la production cinématographique. Au niveau web, on trouve Golden Network, M6 Web [plus connue par la marque 6play] et RTL Net. M6 Publicité, M6 Créations et M6 Talents sont des filiales publicitaires du Groupe qui brassent des milliards en écrans publicitaires tous les ans. En matière de portails internet, M6 a acheté/créé aussi Achetezfacile.com, CuisineAZ.com, Déco.fr, Fourchette&bikini.fr, M6Meteo.com, MinuteFacile.com, Panorabanques.com, PasseportSanté.net, Radins.com et Turbo.fr. Outre des plateformes vidéo [Golden Moustache, Rose Carpet, Vloggist, Cover Garden et Dot Move], le Groupe compte également Elephorm, iGraal, Mindbaz, Odiso et Quicksign sans oublier Ventadis qui regroupe les sociétés de télé-achat Home Shopping Service, Best of TV et Printic.fr. Si l'on ajoute enfin M6 Intéractions pour l'édition musicale [M6 Éditions, M6 Évènements et M6 Music Label], Stéphane Plaza Immobilier pour le réseau d'agences immobilières et Girondins Horizons [un réseau d'agences de voyages], les 48,26% de RTL Group valent fort cher et l'actionnaire de RTL Group [Bertelsmann] attend au moins un chèque de trois milliards d'euros pour se désengager de France où le constat est qu'il demeurera trop petit pour affronter la concurrence.

Face à cela, on sait déjà que TF1 a été consultée [mais l'offre du Groupe serait compliquée en termes de concurrence]. Si Patrick Drahi [SFR et RMC] pourrait sortir son carnet de chèque sans toutefois pouvoir aller trop loin, le prédateur tout trouvé attend non loin et Vincent Bolloré ne cache pas ses envies de ne faire qu'une bouchée du Groupe M6 en l'installant ipso facto comme le rival tout trouvé de TF1 dans la télévision gratuite [où les performances de C8 sont décevantes] avec le fruit de la vente aux chinois de Tencent de 10% d'Universal Music Group [valorisée à 30 milliards d'euros en 2019, 45 milliards la semaine dernière] . En plus, via Vivendi, Bolloré trouverait également le réseau radio qu'il convoite ... ce qui forcerait alors TF1 à récupérer Europe 1. Surtout, Vivendi pourrait ainsi faire de considérables économies d'echelle en mettant la main sur un groupe qui est une puissante machine à cash. Tout cela serait donc cousu de fil blanc ... mais c'est sans compter sur quelques américains [Disney trouverait l'entrée sur le marché français bon marché malgré la conjoncture] mais surtout l'ennemi juré de Bolloré : Silvio Berlusconi prendrait ainsi sa revanche après le cuisant échec de LA CINQ il y a 30 ans mais viendrait aussi gêner CANAL+ alors que Vivendi bataille en Italie depuis cinq ans pour prendre le contrôle de Mediaset [le Groupe de Berlusconi]. C'est Dallas ? Ah non, c'est bien pire que cela et la bataille va être terrible parce qu'en plus les conséquences sur le paysage culturel français sont colossales. 

POP UP NIOUZES

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- On le dit peu mais Netflix a fait le bonheur d'un producteur français pour "Lupin" : Gaumont ...
La version longue et clairement revue de "Justice League" sera mise en ligne sur la plateforme HBO Max le 18 mars 2021 [date inconnue en France].
- En un mois, Marie-Sophie Lacarrau a attiré plus de 900.000 téléspectateurs de plus en moyenne sur le 13 heures de TF1 par rapport à Jean-Pierre Pernaut.
- Une page se tourne : la saison 4 de "Raven's home", mettant en scène l'inoxydable Raven-Symoné sera la dernière commandée par Disney Channel.
- Amazon Prime Video dégainera "Un prince à New-York 2" le 5 mars 2021 ... avec Eddie Murphy. D'ailleurs, attends-toi au pire, il y a aura un "Cloverfield 2" aussi ...
- On ne dirait pas comme ça mais "Se7en" de David Fincher est sorti il y a 25 ans et ça fout toujours une claque.
- Le scénario d'organisation de la finale de l'Eurovision avec du public est officiellement écarté. Les plans B [jauge réduite], C [jauge réduite ouverte aux pays n'ayant pas fermé leurs frontières] et D [huis clos avec duplex dans chaque pays] sont encore en débat.
Renee Zellweger sera l’héroïne de la mini-série thriller "The thing about Pam" pour NBC, basée sur un fait divers à base de meurtre et de machination diabolique.
- CANAL+ a récupéré les droits du foot français jusqu'à la fin de la saison pour moitié moins que Mediapro.
- Considérable succès d'audience pour la série "En thérapie" sur Arte : 6 millions de vues en streaming la semaine qui a précédé la diffusion, et plus de 2 millions de téléspectateurs jeudi soir.

POP UP EUROVISIONLa France a choisi samedi soir dernier, en direct sur France 2 et c'est Barbara Pravi qui a remporté son ticket pour aller défendre les couleurs du pays à Rotterdam le 22 mai 2021. Avec une chanson clairement pas dansante et qui rappelle à l'évidence les accents de Piaf, les téléspectateurs ont choisi cette ancienne serveuse de bistrot parisien qui a longtemps hésité à se lancer, refusant d'intégrer le casting de "The Voice". Si certains doutent déjà de la capacité de la chanetuse à réunir les points nécessaires avec une chanson si peu dansante et qui n'est même pas une balade. On rappelera que le Portugal a gagné récemment avec un contre-pied pareil et que la chanson Eurovision est un concept très mouvant.

Quant à la selection française concourrant avec Barbara Pravi, on pourra s'étonner tout de même du manque d'aboutissement de certaines prestations [Terence James étant, à cet egard, une carricature avec un refrain répêtant jusqu'à l'indigestion "Je t'emmnerai danser"]. Histoire d'être à contre-courant encore une fois, la chanson de Céphaz était la plus entrainante et la mieux construite pour concourir même si les paroles auraient pu être un peu plus travaillées [parce que bon, caser "j'ai lêché les trottoirs" dans la chanson, ça ressemble à un défi]. Il rejoint la play-list de ceux dont on ne saura jamais ce qu'ils auraient donné [même si une intuition fait dire que ça aurait pu cartonner]. En tout cas, la saison de l'Eurovision est officiellement lancée !!!

POP UP STREAMINGLundi, n'importe qui [enfin, pas n'importe qui ... ceux qui disposent d'une connexion internet ou d'une télé connectée] pourra disposer de quarante nouvelles chaînes de télévision d'un coup et ... gratuitement. Pluto.tv, le nouveau service de streaming du Groupe CBS Viacom, débarque en France après s'être lancé en Grande-Bretagne, en Italie et en Espagne. La promesse est claire : "Des milliers de films et de séries à la demande., plus de 40 chaînes de télévision gratuites et originales.  Disponibles sur vos appareils favoris. Pas d’inscription, pas de factures, pas de contrat. Sans contrainte."

Et comment cela est-il possible ? Tout simplement parce que Pluto.tv, dont les applications pourront être téléchargées dès lundi matin sur les magasins d'applications et sur les télés connectées comme les consoles de jeux connectées Xbox et PS4/5, proposera ses programmes au travers de canaux sur lesquels de la publicité sera diffusée. On en revient au bon vieux système classique de télévision : des programmes et des écrans publicitaires. C'est le contre-pied de Netflix [qui commence à voir venir le problème en propsant désormais des canaux linéaires avec ses contenus]. Tout le catalogue CBS comme Viacom y passe et donc tous les contenus des chaînes CBS, MTV et productions associées avec des intégrales de séries pour lesquelles les droits ne sont pas préemptés.

POP UP revient vendredi prochain

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04 février 2021

C bien le soir

c ce soir 2Il n'y a pas souvent moyen de se réjouir ces derniers temps, a fortiori lorsque l'on croise les grilles de programmes de la télévision linéaire [et la délinéarisée suit le même mouvement] où les émissions mal produites, saucissonnées n'importe comment pour vendre encore plus d'écrans publicitaires [certains films étant coupés carrément au milieu d'une scène quand il ne s'agit pas d'un jeu de répliques] histoire de gaver davantage des comptes d'exploitation plus difficilement présentables ces derniers temps. Pourtant, Emmanuel Macron a desserré l'étau mais Nicolas de Tavernost [le patron de M6] continue de chouiner et Ara Aprikian comme son fidèle Xavier Gandon continuent de faire de la télé low-cost à TF1 qui s'enfonce gentiment mais sûrement mois après mois. A côté, la télé Bolloré ne choque même plus par l'inanité des programmes de C8, CANAL+ et CNEWS. Rien de bien terrible donc ... j'en suis même arrivé à ne plus supporter les productions M6 et TF1 que certains continuent de live-tweeter comme si cela avait de l'intérêt [appelez-vous, je pense que ce sera plus reposant pour tout le monde].

A côté de cela, j'ai commencé à suivre la nouvelle émission dite de débats qui propose de la nuance, du sens et du temps que programme France 5 du lundi au jeudi aux alentours de 22h30. Outre que je salue le retour d'une logique de deuxième partie de soirée sur une chaîne linéaire, le contenu des sept émissions que j'ai pu voir jusqu'à présent me donne de la satisfaction.

Pourquoi ? Parce que le contenu, clairement parisien et intellectuel, me convient non pas parce qu'il est parisien et affiché comme intellectuel mais parce qu'il diffuse des angles que l'on ne voit pas souvent. Même si Karim Rissouli revient trop facilement et souvent sur des mécanismes d'interviews interrompant le fil d'une idée et si l'on a peu de peine à deviner le chemin de fer qui le guide, le temps est effectivement laissé à l'invité pour dérouler sa pensée. Généralement peu exposé devant les caméras, l'invité présente une posture d'expert dans son domaine avec un regard qui contribue à éclairer sur autre chose, donner à voir un prisme qui n'est pas celui que l'on a coutume d'entendre au premier abord.

Flanqué de Laure Adler qui fait du France Inter à la télé depuis des années et de Jean Birnbaum qui ne tombe pas dans les travers exaltés des journalistes littéraires à la télé, Karim Rissouli, dont la voix se prête à l'exercice, installe une atmosphère cosy, propice à évoquer des sujets complexes qui sont en rapport avec l'actualité du moment sans pour autant basculer dans le "hard-news" donc faire du buzz sur de l'actualité chaude. Le seul souci, c'est que c'est presque trop dense pour une heure de format. Attention, je n'en réclame pas davantage, je pense clairement que le format horaire est vraiment le bon pour éviter de basculer dans la conférence France Culture. En revanche, une simplification éditoriale pourrait permettre de donner davantage de temps, notamment en supprimant le troisième invité ou une rubrique.

Surtout, dans cette émission tournée dans les conditions du direct sans être en direct, je me surpris hier soir à ne pas voir le temps passer alors que le propos anarchiste pouvait a priori me rebuter. Sauf que voilà, donner du temps pour que les idées se propagent [c'était l'ambition affichée de France Télévisions au lancement de l'émission] permet justement d'entrer dedans et de convenir que la nuance qui m'est si chère est une vertu cardinale s'opposant au manichéisme ambiant qui veut que si tu n'es pas d'accord avec moi, tu es contre moi donc tu dois être éliminé de mon environnement. Certes, les références sont très académiques, très germanopratines parfois et suintent d'un culturalisme de caste dénoncé par certains mais j'y retrouve le plaisir d'envisager des pistes qui sont de nature à m'élever sur des sujets vis à vis desquels je n'ai qu'une opinion et pas encore une réflexion. Ainsi en est-il, hier soir, du dévoiement démocratique du contrôle individuel par la technologie qui n'est pas choquant pour autant qu'on demeure dans la norme décidée. Lourd sujet philosophique s'il en est ... mais c'est aussi une vraie réflexion qui me touche directement puisque je suis très consommateur de ces gadgets censés améliorer ma vie mais qui, en fait, contrôlent celle-ci au point de laisser une empreinte numérique quasi indélébile.

Au delà du tumulte des idées et concepts qui sont brassés dans cette émission, la démarche me convient parce qu'elle est, au surplus, moins tapageuse et finalement moins inappropriée que celle de l'émission qui précédait "C ce soir" hier soir, je parle de l'émission sur Rimbaud produite par Bangumi [Laurent Bon et Yann Barthès avec Léa Salamé ... c'est tout dire].

Camille Diao

Enfin, "C ce soir" dispose d'une pépite qui crève l'écran : Camille Diao. Connue des auditeurs de Radio Nova mais aussi de France-Culture, la journaliste a déjà fait ses classes télé sur Arte. Discrète autant qu'elle est percutante et charpentée, ses interventions avec une voix monocorde quasiment suave qui interpelle sur des éléments de débat précis et rigoureux. Un sourire retenu parfois, une complicité de plus en plus affichée avec Karim Rissouli en plus, sa présence permanente amène la douceur qui contraste avec l’apprêté des concepts échangés. Loin du rôle de pot de fleur que l'on réserve parfois aux supplétifs dans d'autres émissions, Camille Diao est le véritable atout de "C ce soir", belle jusqu'à l'indécence et surtout irradiante d'une présence qui n'est pas inutile et contribue à élever encore un peu plus le niveau. Alors si en plus, elle commence à mettre des pulls bleus comme Anne Sinclair ... on ne va pas arriver à se concentrer non plus ...

En d'autres termes, pendant que tu perds allègrement ton temps devant des "Top chef" et autres stupidités animées par Karine Le Marchand, Stéphane Plazza, Denis Brogniart ou qui sais-je encore, moi j'ai trouvé l'oasis qui me va bien tous les soirs et qui me laisse envisager qu'il y a bien beaucoup de choses à entendre pour mieux comprendre.

Tto, qui est bien content dans cet océan d'insatisfactions

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03 février 2021

C'est la semaine qui veut ça

"Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille." disait Jacques Chirac et j'ai déjà expliqué qu'il n'est d'autres solutions que de se ranger à ce triste constat. Quand ça commence, ça ne s'arrête pas. Pourtant, j'espère sinon implore une pause tant le début de semaine aura été nourri en la matière. Regarde ...

Lundi matin, je me ets à mon poste, sur ma jolie chaise en allumant mon PC et là, on m'intime l'ordre de changer mon mot de passe. Diantre, je tente de passer outre sauf que voilà, je me fais bloquer en bonne et due forme. Bien bloqué même au point que je capitule et je tente de changer ce mot de passe. Ah oui mais voilà, la Compagnie chérie a décidé [en m'ayant averti depuis 15 jours, il faut le reconnaître] que le format changeait et qu'il fallait désormais être un peu plus inventif pour garantir la sécurité. Sauf que les règles du nouveau mot de passe, elles sont dans mon PC justement ... et si je me souviens qu'il doit falloir des majuscules et des minuscules, je n'avais pas compris qu'il ne faut employer mon prénom, le nom de mon employeur ni ... de caractères spéciaux [oui, alors que tout le monde en demande, là non]. Bref, je me suis énervé pendant une bonne vingtaine de minutes jusqu'à ce que j'appelle le support technique qui, incrédule, m'a demandé pourquoi cela bloquait [avec cette condescendance qu'on ne referra pas] en me lâchant au final toutes les conditions du nouveau mot de passe. J'apprendrai plus tard que certaines ne figuraient pas sur l'avis de changement et que je ne pouvait donc pas les deviner. Donc là déjà, une demi-heure de perdue ...
Mais ce n'est pas fini parce qu'ensuite, il faut le temps que le nouveau mot de passe se synchronise avec le reste et là j'ai vécu l'enfer [demandes de reboot en tous genres, profils inconnus ici et là, répertoires qui sautent] ... bref, ce n'est que vers 13h que je suis parvenu à, enfin, retrouver un semblant de poste de travail. J'adore ...

Depuis plusieurs jours, l'écoulement de l'évier de la cuisine laissait à désirer de sorte que nous avons acheté le petit bidon de déboucheur qui va bien et que dimanche soir, on a procédé à l'opération. Résultat ? Lundi midi, tandis que je fulminais encore, j'ai constaté que rien n'avait changé d'un poil. Envoyant donc un texto à Zolimari, je lui explique que ça va devenir compliqué et que, finalement, ce n'est pas si étonnant que la machine à laver le linge ait provoqué une petite inondation dans la cuisine. Du coup, je me motive à trouver une solution au problème dans la soirée ... démonter le siphon et tout ce qu'il m'est possible de démonter pour investiguer le problème. Lundi soir donc, me voilà transformé en plombier qui manipule les tuyaux [tu me diras, le rôle n'est pas tant de composition]. Je dévisse, je constate qu'il y a deux trois trucs pas terribles dans les conduits mais rien qui ne justifie le bouchon. Rentrant du boulot à des heures excédant le couvre-feu, Zolimari me trouve dans cet état et nous constatons qu'il n'y a pas trop de solution. Je remonte tout comme il faut puisque Zolimari décide de faire une seconde tournée de déboucheur. Sauf que ... je n'ai pas dû remonter exactement les choses comme il faut : mardi matin, c'est l'inondation dans la cuisine alors qu'il venait de remplir juste une carafe d'eau. Au réveil, c'est génial.
Ma mère m'expliquant qu'en dépit de toutes les précautions, elle peut venir nous aider [à quoi faire ?], je démonte tout le mardi midi et je m'applique à surveiller les joints. Nickel ... après une bonne heure de mécano, tout est rentré dans l'ordre et cela ne fuit plus. Reste le bouchon ... et là, je me souviens de ce que mes parents m'avaient expliqué : parfois, de l'eau brûlante ça aide. A 17h, je fais bouillir quatre à cinq litres d'eau bouillante et zou ... figure-toi que le bouchon a sauté et que tout va bien.

Dans l'euphorie et parce que c'est le bazar, deux bouteilles ont été cassées et il a fallu laver tout le sol en essayant de ne pas marcher sur du verre.
Ah oui, j'oubliais, les informaticiens n'ont rien trouvé de mieux que de passer une mise à jour sur les postes de travail mardi matin ... 45 minutes d'écran bleu parce que la télédistribution "était un peu lourde". Je ne vais pas dire que cela m'a achevé mais ça m'a confirmé que j'étais sur une bonne série.

C'est tout ? Ah non, depuis jeudi dernier, c'est le concert de perceuses et de discussions d'ouvriers dans l'appartement du dessous où il ne va pas tarder à y avoir un emménagement. C'est un vrai concert ce qui est très pratique quand tu as des visio et des conférences téléphoniques toute la journée. "Oh mon pauvre, je te plains" m'a lancé ma chef à laquelle j'ai rappelé qu'au printemps, c'étaient les travaux du parking qui avaient permis de goûter au plaisir des marteaux piqueurs et odeurs de goudron. Et j'en passe sur les voisines qui se baladent dans les parties communes sans masques, qui refont le monde avec des mômes qui hurlent dans les escaliers [mais elles, elles ne les entendent pas] ou les portes qui claquent à tout bout de champ. Je sens que ça monte ... et que je ne vais pas tarder à jouer encore le vieux con.

Et nous ne sommes que mercredi ...

Tto, un tantinet agacé

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02 février 2021

L'épilogue nécessaire de la section 230

Sommes-nous enfin à la croisée des chemins qui devrait permettre de remettre un peu d'ordre, ce à quoi j'aspire depuis plus de dix ans, afin qu'on puisse enfin exiger des réseaux sociaux qu'ils assument les conséquences de leurs activités commerciales et mercantiles ? Je le crois ...

Aux Etats-Unis, c'est la section 230 qui a offert une licence incroyable aux acteurs des réseaux sociaux. La section 230 est issue d’une loi votée en 1996 par le Congrès, intitulée "Communications Decency Act", et est considéré comme la première vraie tentative de réguler le contenu pornographique sur Internet au travers de l’alinéa c.1. ["aucun fournisseur ou utilisateur d’un service informatique interactif ne doit être traité comme l’éditeur ou l’auteur d’une information provenant d’un autre fournisseur de contenu informatif "] et de l’alinéa c.2., qui exonère le fournisseur ou l’usager de responsabilité civile pour un certain nombre de faits, qui sont essentiels.
En Europe, un groupe de protection des personnes à l’égard du traitement des données à caractère personnel, institué par l’article 29 de la directive 95/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 octobre 1995, a rendu un avis [5/2009] sur les réseaux sociaux en ligne, adopté le 12 juin 2009 et je t'en parle parce que c'est la définition nécessaire de ce que sont les réseaux sociaux. Ce sont "des plateformes de communication en ligne qui permettent à tout internaute de rejoindre ou de créer des réseaux d’utilisateurs ayant des opinions similaires et/ou intérêts communs." Ce faisant, "les utilisateurs sont invités à fournir des données à caractère personnel permettant de donner une description ou un "profil", [...] les réseaux mettent à disposition des outils permettant aux utilisateurs de mettre leur propre contenu en ligne [...] les réseaux fonctionnent grâce à l’utilisation d’outils mettant à disposition une liste de contacts pour chaque utilisateur avec une possibilité d’interaction."

De fait, la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique consacre quatre régimes de responsabilités spécifiques : celui de l’hébergeur ou prestataire de stockage, celui du fournisseur d’accès à internet, celui du commerçant en ligne et enfin celui de l’abonné. L’hébergeur est défini comme la personne physique ou morale qui assure, même à titre gratuit, la mise à disposition du public par des services de communication au public en ligne, le stockage de signaux, d’écrits, d’images de sons ou de messages de toute nature fournis par des destinataires de ces services. Cela a permis, de nombreuses fois, à Facebook notamment d'échapper à toute condamnation parce que le service "n’était pas à l’origine du contenu litigieux" [TGI Paris - 13/04/2010 en référé]. Par voie de conséquence, les réseaux sociaux sont abusivement considérés comme de simples hébergeurs assurant une activité de mise à disposition du public d’informations (écrites, visuelles, sonores, messages) par le biais de services de communication accessibles au public en ligne.
Ce n'est pas neutre ... parce qu'en qualité d'hébergeurs, les réseaux sociaux sont soumis à une responsabilité allégée : leur responsabilité civile ne peut être engagée s’ils n’avaient pas connaissance du caractère illicite du message posté par un internaute ou s’ils ont agi promptement pour retirer le contenu publié dès lors qu’ils ont pris connaissance de son caractère illicite. Le service doit notamment mettre en place un dispositif permettant aux internautes de dénoncer des contenus illicites et il doit ensuite, dès qu’il en est informé, dénoncer ces faits constitutifs d’infractions aux autorités publiques.

Ces principes étant posés [et désolé de leur aspect assez rébarbatif, mais c'est du Droit], on touche aujourd'hui du doigt le fait que ces postulats assez contestables se heurtent à la réalité. Que Facebook ou Twitter censurent les publications du Président Trump qui appelait sans trop se masquer à l'insurrection ne gêne que les nazillons qui avaient trouvé là, pendant des années et avec la complaisance des réseaux en question, une jolie tribune pour dire tout et surtout n'importe quoi [quand il ne s'agit pas de le dire n'importe comment]. Le problème ne vient pas de la finalité que beaucoup attendaient avec impatience, le problème vient du fait que Twitter comme Facebook limitent, sous le prisme de leurs propres règles, la liberté d'expression qui fonde - in fine - toute la théorie fumeuse selon laquelle ils sont des vecteurs de ladite liberté d'expression.

Au surplus, la jurisprudence des cours et tribunaux français avait rappelé que l'on n'est pas autorisé à tout dire sur les réseaux sociaux, empêchant donc la calomnie par publication sur un "mur" Facebook, le juge ayant estimé que le "mur" de Facebook, au regard de sa finalité et de son organisation et qui n’opère aucune restriction, doit être considéré comme un espace public, sauf s'il est restreint à certains "amis". La liberté de la communication électronique n'autorise pas à porter atteinte notamment à la dignité de la personne humaine.

Voici donc des outils commerciaux [qui monétisent les données des utilisateurs qui alimentent leurs réseaux] réputés être des espaces publics [sauf si l'on verrouille l'accessibilité de son profil] mais qui estiment n'être responsables de rien a priori et qui, pourtant, estiment avoir le devoir de responsabilité de suspendre définitivement le compte d'une personne dont il est estimé qu'elle serait nuisible pour le système politique local. En d'autres termes, voilà donc des réseaux qui s'estiment impuissants à contrôler a priori le contenu [ce qui est techniquement possible malgré tout] donc irresponsables mais qui le font pourtant sporadiquement. En somme, l'esprit tardif de responsabilité de Facebook, Twitter et consorts est salvateur et jette enfin le voile sur ce que j'explique depuis des années : ces plateformes sont exactement des éditeurs de contenus et en cela, elles doivent répondre des obligations en résultant. A la faveur d'un lobbying efficace auprès des instances européennes et américaines, les réseaux sociaux sont parvenus à échapper à leurs obligations. Mais en s'en prenant piteusement à Donald Trump alors qu'ils avaient enfin la certitude qu'ils n'avaient plus rien à craindre [ou que l'impunité dont il l'avait laissé jouir pourrait peut-être se retourner contre eux], les réseaux sociaux condamnent eux-mêmes ce privilège d'irresponsabilité en ce qu'ils opèrent, de fait, un choix éditorial puisqu'ils choisissent qui peut contribuer aux contenus dont ils permettent l'accès. Ce faisant, ils ne sont plus seulement des hébergeurs ou une plateforme technique, ils opèrent un choix éditorial à l'instar de n'importe quel organe de presse, ce qu'ils sont foncièrement.

Les réseaux sociaux sont un médium à part entière. Ils vendent de l'audience comme n'importe quel journal, n'importe quelle télévision. D'un point de vue extra-juridique, ils occupent même une place leur conférant la possibilité de modeler l'opinion comme n'importe quel organe de presse dont ils n'assument pourtant pas les obligations résultant, en France, de la loi de 1881. Dès lors, comment justifier que, nonobstant une niche réglementaire et par analogie, on ne demande pas aux réseaux sociaux d'adopter des comportements responsables à plus forte raison lorsque ceux-ci ont, eux-mêmes, considéré que leur influence et pouvoir de diffusion de l'information pouvait être nuisible s'il était permis à certains ? Le nettoyage de comptes qui enfreignent les dispositions légales et réglementaires est nécessaire mais procède d'une volonté éditoriale que Facebook et Twitter nient pour éviter d'avoir à gérer les publications qu'ils permettent. Si techniquement cela peut apparaître compliqué, cela n'en est pas moins possible et c'est même précisément ce que font justement, avec une pudibonderie que la technique n'entrave pas, Facebook ou d'autres s'agissant de la publication de contenus présentant la nudité de corps [au point que cela devient ridicule]. Pourquoi est-ce possible de façon si sélective ? Tout simplement parce que cela agit directement sur l'audience et que cela procède à l'évidence d'une ligne éditoriale. La ligne éditoriale représente l'ensemble des choix et décisions pour se conformer à une ligne définie qui peut être circonscrite en fonction de divers critères, qu'ils soient moraux ou éthiques, thématiques, formels, ou autre. En cela, les conditions générales d'utilisation de Twitter, Facebook, Tumblr et autres sont de véritables lignes éditoriales. Je me perds donc en conjectures quant à comprendre pourquoi l'on permet encore à des médias disposant d'une ligne éditoriale de ne pas en être responsable au motif d'obscurs contraintes techniques qui n'existent pas pour tous les sujets.

La licence accordée à Donald Trump et ses affidés depuis des années interroge aujourd'hui au point que le démantèlement de Facebook est programmé, que la modération de Twitter semble indispensable et, bien entendu, la seule question de l'anonymat est faite pour faire diversion. Il n'y a évidemment aucun anonymat qui tienne surtout quand la connexion au réseau est permise au moyen d'une adresse IP reliée à un compte permettant la facturation de son titulaire. Les cyber harceleurs savent parfaitement qu'une simple réquisition permet d'obtenir les coordonnées de celles et ceux qui se livrent à des exactions sur les réseaux sociaux, qu'ils ne se permettraient au grand jour pensant qu'ils sont protégés par un pseudo. Les hommes et femmes politiques qui hurlent au complot de l'anonymat sont aussi crédibles que ceux qui vocifèrent contre ceux qui signent des tribunes dans les journaux avec des noms d'emprunts ou qui agissent sous couvert de pseudonymes. On entend moins Eric Ciotti hurler contre l'anonymat quand on parle de Paul Bismuth et du fait que Nicolas Sarkozy pouvait agir à sa guise sous cette identité. Les mêmes qui invoquent Montesquieu et les principes démocratiques édictés par le penseur oublient aussi qu'il s'agit d'un pseudonyme.

Le temps est donc - espérons-le - venu de la fin des tartuferies en tous genres qui permettent à Zuckerberg de ne rien assumer du tissu d'âneries qu'il permet de propager au motif d'une liberté d'expression à géométrie variable alors qu'il est, à tous points de vue, un véritable organe d'opinion et de presse participant de l'exercice de la liberté d'expression laquelle n'a jamais été illimitée comme  les penseurs néophytes tentent de le faire accroire. La question de l'anonymat est factice et n'est faite que pour divertir du but principal : faire des réseaux dits sociaux des outils s'intégrant complètement dans la société à laquelle ils appartiennent faute de quoi rien que cet adjectif est fallacieux sinon spécieux.

Tto, qui n'attend qu'une chose : qu'on rééquilibre un peu tout cela

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01 février 2021

Beaux jours de janvier trompent l'homme en février

Ttobleau de bord janvier 2021C'est un engagement ... tous les premiers lundis du mois, je fais mon Ttobleau de bord. Et bah ... comment te dire qu'il est ... bref !

Donc oui, j'ai encore grossi en prenant 440 grammes en moyenne sur la période écoulée ... la faute aux chocolats, aux gâteaux divers mais surtout variés et aussi au fait que le troisième indicateur est consternant.

Alors oui, je saute tout de suite au troisième indicateur pour te faire constater qu'en un mois, j'ai donc marché autant qu'en une journée de vacances. Certes, les journées à 30.000 pas sont des tortures mais tout de même : ce confinement qui ne dit pas son nom a des effets dévastateurs sur ton serviteur parce que ma sédentarisation aggravée par un couvre-feu m'empêchant d'aller me balader le soir à la faveur de la torpeur d'une journée étourdissante mais terminée se confirme. Même pas 30.000 pas ! Même pas, en un mois, de quoi gagner le bonus hebdomadaire de 25 km de PokémonGo ! C'est la grosse loose, je te le dis.

Pourtant, le sommeil n'est pas mauvais [bon, je ne te parle pas du contenu ... tu serais effrayé]. Mais note tout de même que je dors moins le wikende qu'en semaine ! 26 minutes de moins le wikende qu'en semaine ... c'est assez curieux tout de même !

Il va donc falloir se reprendre et pas qu'un peu en février. Objectif : marcher un peu plus [je te rappelle qu'on est censé faire 10.000 pas par jour ...j'en ai fait moins de 30.000 en un mois !!!], peut-être faire du sport [retour de elliptique ?], dormir encore un peu plus [oui oui, il me semble que certaines cernes s'estompent dis donc] et puis il va falloir redescendre cette balance parce que s'installer à ce point au dessus du quintal, ce n'est pas possible du tout du tout. D'ailleurs, je me dis que je vais peut-être ajouter quelques indicateurs à ce Ttobleau de bord.

Tto, qui commence bien l'année tiens !

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