30 décembre 2020

Les prophètes de la 25ème heure

Les prophètes de la 25ème heure

Publié le 30 avril 2020

Au delà de la crise sanitaire et des chocs qu'elle induit, l'épisode Covid-19 aura été l'occasion de permettre aux caciques du chaos, aux oracles de la catastrophe inéluctable et aux donneurs de leçons qui ont la science infuse de surpasser tout ce que l'on savait déjà d'eux mais dont on n'avait pas encore pris l'exacte mesure ... si tant est que l'on puisse un jour le faire.

Peut-on décemment être en désaccord avec Edouard Philippe qui, évoquant les "commentateurs ayant une vision parfaitement claire de ce qu'il aurait fallu faire selon eux à chaque instant", ironisa sur la "modernité [qui] les a souvent fait passer du café du commerce à certains plateaux de télévision ; les courbes d'audience y gagnent ce que la convivialité des bistrots y perd, mais cela ne grandit pas, je le crains, le débat public» ... faisant ensuite allusion aux "réseaux pas très sociaux mais très colériques, d'immédiateté nerveuse".
Forcément ... dire que l'on est bien d'accord avec Edouard Philippe me vaudra encore d'être taxé de "macroniste débile" ou de "fieffé connard à la solde du pouvoir". Les mêmes, qui profèrent de telles accusations qu'ils sont évidemment totalement légitimes à balancer, savent forcément ce qu'ils disent : il n'y a qu'un chat qui reconnaît un chat.

Au delà de l'invective facile et à l'instar de toute période de crise, les événements nationaux et internationaux font toujours émerger des charlatans soucieux de gérer leurs petits fonds de commerce, des escrocs toujours prompts à ne voir que l'intérêt de leurs petites échoppes plutôt que l'intérêt général dont ils se targuent et qu'ils travestissent au gré de leurs intérêts particuliers.

Combien de fois a-t-on entendu "Il aurait fallu", "on aurait dû", "avec un peu de compétence, il était évident que" ... et là encore, c'est gentillet. Le bal des prophètes de la vingt-cinquième heure est fourni de personnages caricaturaux qui défient l'effort même de la caricature, reculant toujours plus loin l'imagination qu'un Donald Trump pulvérise à chaque tweet. S'il était seul, ou seulement flanqué d'un Bolsonaro parfois plus cornichon que son idôle orange, ce ne serait dommage que pour les américains [qui n'avaient qu'à pas l'élire finalement]. Sauf que Trump orchestre à lui seul aussi divers solistes ici et là, certains s'en étant mordu les doigts récemment comme Boris Johnson.

Salvini, en Italie, n'a jamais manqué une occasion d'expliquer que s'il avait été au pouvoir, les choses auraient été bien différentes ... jusqu'à ce que Guiseppe Conte fasse la démonstration de ce qu'arranguer les foules n'avait jamais arrêté la propagation du virus. Les dysfonctionnements italiens sont comme les divisions de César, légions mais le pays finit doucement par surpasser la crise même s'il sera clairement dans un sale état au sortir du Covid-19.

En France, l'asthénie est immanquable à chaque fois que l'on entend Jordan Bardella ou sa mère nourricière Marine accumuler les mensonges, les variations de discours voire les impostures. Les entendre ainsi accuser le gouvernement de légèreté sur le premier tour des Municipales alors qu'ils étaient vent debout quatre jours avant le scrutin quand on envisageait que l'on puisse reporter une consultation électorale qui devait leur être favorable, c'est au delà de la tartufferie. Avec la grâce et la mesure qu'on lui connaît, entendre dégobiller Marine Le Pen des scories aussi navrantes que l'invocation des distances de sécurité qu'elle méconnaissait elle-même dans ses meetings, que la nécessité de nettoyer les rues alors que cela ne sert à rien, que le virus il est comme-ci alors qu'elle n'y connaît rien et n'y comprend pas plus de chose ... c'est spectaculaire. Bardella, empli d'impétuosité et comme un jeune chien fou, amplifie, raconte n'importe quoi et critique à tout-va sans jamais expliquer ce qu'il aurait fait si l'inconscience nationale collective lui avait donné les clefs du pouvoir. En reprenant leurs déclarations éclairées, envisage bien quelle serait la situation aujourd'hui. Le RN conspue le confinement et dégueule sur le fait que les écoles soient fermées ? Qu'en penser alors que la plupart des parents sont terrorisés à l'idée que le 11 mai les classes ré-ouvrent.

Les apprentis sorciers plus virologues que n'importe quel professionnel avéré savent bien ce que les autres ne savent pas, comme la cruche Moranesque qui savait bien le soir du premier tour des Municipales qu'on cachait la gravité de la situation [tu noteras que les ordres de se taire lui ont été passés depuis]. Tout le monde le sait bien qu'il fallait donner massivement de l'hydroxychloroquine [quitte à provoquer des troubles cardiaques majeurs chez ceux pour lesquels la posologie poserait un problème] parce que le Professeur Raoult jouait les druides du XXIème siècle. Ciotti, comme son ennemi juré Estrosi, ne voyaient plus que cela, Mélenchon dénonçant l'amateurisme d'un gouvernement qui ne se ralliait pas à leurs injonctions contradictoires d'un plateau à l'autre. Ah oui, Didier Raoult en a eu des avocats, des adeptes ou des fidèles de la vingt-cinquième heure qui croyaient au remède miracle comme Trump s'amusait à préconiser de s'injecter du gel hydroalcoolique ou de l'eau de Javel pour s'immuniser [avant de provoquer un afflux de cas dans les centres anti-poison du pays]. Même Christophe Prudhomme, plus syndicaliste qu'urgentiste, n'a cessé d'aligner les mensonges et contre-vérités pour vendre sa soupe, celle de la révolte sociale alors que le corps médical n'avait pas besoin de bateleurs mais de bras, en faisant preuve d'un courage dont personne ne doutait. Passant d'un goguenard "C'est une petite grippe" début mars à l'opinion inverse quelques jours après en accusant le gouvernement d'une légèreté à laquelle, lui comme le bon Docteur Cymès, avait participé, il n'a jamais cessé de donner des leçons toutes plus stupides quand on les rapproche de ses propos antérieurs.

S'il est toujours facile de refaire l'histoire du jour à la vingt-cinquième heure, il y a là un biais dans lequel je ne me fourvoierais pas, ayant l'humilité de dire que je ne sais pas, que je m'en remets à ceux qui ont davantage de qualités professionnelles et scientifiques pour se prononcer. Voilà une précaution intellectuelle qui n'est pas celle de Marine Le Pen, Eric Ciotti, Jean-Luc Mélenchon, Jordan Bardella, Christophe Prudhomme qui ont rivalisé d'audaces quasi criminelles et séditieuses pour distiller, tel le venin, des inepties voire des considérations qui ressortent davantage du café du commerce quand elles étaient prononcées au hasard par le gros René du fonc du zinc qui peinait à absorber son troisième demi l'heure. Edouard Philippe n'a pas tort même si, sur la crise du Covid-19, il sera de bon temps d'apprécier à leur juste valeur les déclarations gouvernementales quand le sujet sera derrière nous. Le temps de la démocratie consiste aussi à ne pas réagir dans l'émotion impulsive qui n'est jamais bonne conseillère : les commissions d'enquête sont précisément faites pour cela.

Dans tout ce maelström, la figure du Professeur Raoult agrège, y compris ceux qui dénonçaient il y a peu le génial scientifique marseillais comme étant un agent du Mossad. Raoult a peut-être raison ou peut-être tort : l'avenir le dira et probablement que son intuition ne sera pas complètement condamnable, sauf si la légèreté d'études ou de données partielles est admise comme n'étant pas convaincante pour être qualifiée de scientifique. Mais voilà, Le Professeur Raoult est une aubaine pour les complotistes toujours persuadés qu'on leur cache la vérité. Et comme il dérange, c'est bien le signe qu'il a raison parce que la technocratie essaye de le faire taire puisqu'il dérange des intérêts cachés, occultes. D'ailleurs, son traitement n'est-il pas bon marché ? Cela doit forcément déranger les lobbies pharmaceutiques ... Ce raisonnement, ou ce qui en tient lieu, a aussi permis aux tenants de la théorie dite "Qanon" [dans laquelle le Président américain Trump serait le héros d’un complot secret de "vrais patriotes"] d’intégrer Raoult comme fer de lance de leurs thèses. Puisqu'il est haï de l'establishment [comme Trump ou Le Pen, qui en font cruellement partie et qui en vivent grassement], Didier Raoult est un faiseur de miracle, a fortiori puisqu'il surjoue sa marginalité avec les "pontes" parisiens de la santé. Sa sortie du Conseil scientifique ne s'explique d'ailleurs qu'ainsi ...

Et comme on exhume tout, on s'aperçoit que Didier Raoult, il y a quinze ans dans une vidéo, expliquait [aujourd'hui de façon providentielle] que la France est insuffisamment préparée à une épidémie. On rappellera que l'Union européenne a mis en garde contre certaines vidéos, publications et autres éléments documentaires sujets à caution dont les réseaux seraient inondés aujourd'hui, les mises en lignes venant de façon stupéfiantes de la Russie ... N'empêche, avec son parcours atypique et ses multiples déclarations fracassantes au fil des années, le professeur Raoult pose aussi des difficultés aux complotistes les plus radicaux : auteur d’une tribune publiée dans Le Point qui dénonce la notion de "Français de souche" qualifiée d’absurdité scientifique, cela gène les mouvements d'extrême-droite identitaire tant européens qu'américains qui ont cru, trop vite, avoir trouvé leur étendard. Depuis le début de la crise, Raoult a beaucoup promis, pas forcément tout tenu et nous verrons bien si sa prédiction selon laquelle "dans un mois, la pandémie sera terminée dans l'hémisphère nord" vaudra autre chose qu'un échange au bistrot du coin ... là où elle aurait alors dû rester.

Tto, qui ne voit là que des pitres alimentant un système qu'ils font semblant de dénoncer

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29 décembre 2020

Platon et la tyrannie ambiante

Platon et la tyrannie ambiante

Publié le 27 mai 2020

Je ne suis pas l'auteur du propos qui va suivre mais j'en épouse la ligne et les conclusions. Nonobstant le fait qu'il puisse te paraitre ardu, il est une parfaite introduction au texte, plus juridique, que je prépare sur la persistance des principes généraux du droit à l'heure actuelle.


S’il est artificiel (et anachronique) de soumettre une pensée millénaire à nos propre grilles de valeurs, il peut être fécond, en revanche, de confronter des analyses antiques à l’époque contemporaine, et de mesurer, à cette occasion, combien l’Histoire radote. D’aucuns disent à bon droit que La République de Platon est la matrice des tyrannies (voir, sur cette question, le premier volume de "La société ouverte et ses ennemis" de Karl Popper), mais on peut aussi, sans en forcer la lettre, lire ce texte comme étonnante une mise en garde. 

République, donc. Livre VIII. Après avoir dressé le tableau d’une Cité idéale (à ses yeux), hiérarchique, eugéniste, immuable, où « les femmes, les enfants sont communs », où nul ne possède rien et dont les rois seront experts en philosophie comme dans l’art de la guerre… Platon s’attaque aux régimes imparfaits, aux «constitutions défectueuses » (Timocratie / Oligarchie / Démocratie / Tyrannie) et montre comment elles se succèdent en se dégradant. 

L’aristocratie, "gouvernement des meilleurs", dégénère d’abord en timocratie, sous l’inévitable irruption de la discorde et du mélange et des passions mesquines. 

La timocratie est un "mélange de Bien et de Mal", où l’on éduque sous la contrainte, où à la vertu aristocratique se mêle un goût pour les richesses, et où seules "les responsabilités militaires et le goût pour la gymnastique et la chasse" légitiment le titre de gouvernant. Pour avoir substitué l’arrogance à la raison et recouvert la cupidité sous un voile d’honneur, un tel monde, la timocratie (ou "timarchie") est voué à disparaître pour être remplacé par "l’oligarchie" où la richesse et la corruption l’emportent définitivement sur la vertu … C’est là que des hommes, "anciennement amoureux de la victoire, uniquement épris d’argent désormais" établissent des lois qui "soumettent à la richesse toute participation aux activités publiques", et recourent aux armes pour affermir l’ordre établi. Songez à toute tyrannie objective, où une caste corrompue fait régner la terreur sous prétexte d’ordre public. 

En sommes-nous là en France ? Certains veulent le croire. Oubliant un peu vite que, si c’était le cas, si nous vivions en dictature, ils n’auraient pas du tout la liberté de le dire … Ni des "élus" d’accord avec eux. Dans cette constitution, la constitution oligarchique, les gouvernants sont choisis selon ce qu’ils possèdent, et le pauvre, "fût-il expert dans l’art du pilotage, ne pourra jamais être admissible". 

Comme tout ce qui repose d’abord sur la force, l’oligarchie est fragile, rongée deux fois :
1) par la substitution de la richesse à l’expertise (comme s’il suffisait d’avoir de l’argent pour "sentir qu’un médicament marche") 
et 2) par la possibilité de "vendre ses biens", c’est-à-dire de changer de situation sociale, qui introduit un principe délétère de mobilité dans la Cité.

L'oligarchie, où le "principe rationnel de l’âme" n’est employé qu’au calcul de l’intérêt, qui établit ses dirigeants en se fondant sur la valeur de leurs biens culmine immanquablement (ou touche le fond) dans la violence sociale, les prédations et les répressions. Quand le peuple découvre que "celui qui gouvernait n’était qu’un homme riche qui dilapidait ses biens", il bannit ces "dissipateurs déguisés en serviteurs", ou retourne ceux qui acceptent de perdre le pouvoir s’ils peuvent rester riches. Ainsi advient la démocratie. Forts de leur victoire, les pauvres "exterminent les uns, bannissent les autres, et partagent avec ceux qui restent le pouvoir politique et les responsabilités de gouverner". Quoi de plus beau, se demande Platon, que la démocratie, ce "monde de libre expression" où l’on n’est "soumis à aucune obligation de gouverner, même si on en est capable" et où il n’y a "aucune obligation de faire la guerre si les autres y sont engagés" ? Mais tout comme l’oligarchie, où la quête de richesse a été compromise par l’appétit de richesse, c’est LA DEMESURE DANS LA LIBERTE QUI MENACE DE TUER LA LIBERTE et de conduire une démocratie à sa perte.

En vérité, la constitution démocratique est quatre fois défectueuse.
1) dans une cité démocratique, chacun est libre "d’aménager son genre de vie particulier", et de conduire son existence selon la boussole de son bon plaisir. Le citoyen disparaît fatalement derrière le consommateur.
2) Le relativisme qui prévaut dans un régime de libertés expose un tel régime à nourrir également, en son sein, de façon suicidaire, les hypothèses qui souhaitent sa disparition.
3)La démocratie est le monde de l’incompétence-reine au nom de l’égalité : nul ne s’y préoccupe, dit Platon, de "la nature des activités susceptibles de former pour les tâches politiques celui qui s’y destine". Seul compte le poids d’une opinion. Quoi qu’elle dise.

Poursuivant en cela l’imposture oligarchique (où la richesse tenait lieu d’expertise), la démocratie donne l’illusion qu’à l’égalité des droits correspond une équivalence des compétences, et qu’en somme Jojo est aussi "capable" de soigner qu’un docteur. 

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Comme le monde où il vit a remplacé la vérité par la majorité, l’homme démocratique se donne "le droit de ne pas aimer la vérité", à laquelle il fait "mauvais accueil" quand elle contrarie ses préférences. Quitte à lui substituer, le cas échéant, sur les réseaux sociaux, des "faits alternatifs" qui sont l’équivalent des ombres qu’un des prisonniers de la caverne de Platon, armé d’une lampe de poche, s’amuserait à créer pour l’agrément de ses congénères enchaînés. 
L’hyper-démocratie où nous vivons, où des fous se prennent pour des députés, où les élèves notent les profs, où la défense d’une molécule se fait pour des raisons morales, ressemble au navire platonicien où gavé de publicité, livré au droit d’être égoïste si ça lui chante, l’homme démocratique … expulse toute mesure dans la dépense et se voit offrir "pour cortège une multitude de désirs inutiles". Pantin frivole de ses passions, l’homme démocratique livre le commandement de son âme au plaisir qui surgit comme le destin "jusqu’à ce qu’il en soit rassasié et s’abandonne à un autre"… La description qu'en propose Platon ressemble au portrait que le Figaro de Beaumarchais, qui fait tous les métiers avant de devenir barbier, dresse de lui-même : 

Pour le dire autrement : un jour il est ministre et se déclare impuissant, le lendemain, de nouveau (littéralement) "irresponsable", il en appelle à un changement de monde … C’est commode.

Platon et le jeune machin en démocratie… – nicolasbonnal.comDans ce monde, la démocratie, tout est inversé : au lieu de se faire le pédagogue de ses élèves (ou de ses électeurs), le maître "craint ceux qui sont placés sous sa gouverne et il est complaisant à leur endroit". 
De façon générale, les "vieux sont racoleurs, se répandent en gentillesses et en amabilités auprès des jeunes, allant jusqu’à les imiter par crainte de paraître antipathiques et autoritaires" et les élèves, de leur côté, ont peu de respect pour les maîtres et "pas davantage pour leurs pédagogues" qu’ils regardent comme des coupables et des rivaux. Le sentiment de manquer de liberté dans l’univers qui nous en donne le plus expose le peuple à "tenir ceux qui respectent l’autorité des gouvernants pour des hommes serviles et des vauriens" … Un tel sentiment expose aussi, dit Platon, à tomber "sous la coupe de mauvais échansons" (des démagogues), et à respecter "les gouvernants qui passent pour des gouvernés" et "les gouvernés qui passent pour des gouvernants". Ce sentiment expose aussi à considérer que "ceux qui sont au pouvoir, s’ils ne sont pas entièrement complaisants et ne lui accordent pas une pleine liberté", doivent être "mis en accusation" et châtiés "comme des criminels et des oligarques" … (sic !) 

Le résultat de tout cela, qui cause la perte de la démocratie, est que l’esprit des citoyens est devenu irritable :

L’ivresse de liberté, dont ils sont les marionnettes, les porte à s’en prendre à tout ce qui, dans la Cité, garantit précisément leur liberté. L’unanimisme d’un refus, soudant les volontés, leur donne l’illusion qu’un monde meilleur est en gestation sous les combats qu’ils mènent. Telle est, dit Platon, "l’amorce belle et juvénile à partir de laquelle se développe la tyrannie". En un mot, de Platon : "Une liberté excessive ne peut apparemment se muer qu’en une servitude excessive, cela aussi bien pour l’individu que pour la cité"… L’homme démocratique, imbu de sa liberté, est en réalité un fruit mûr pour la tyrannie. 

La leçon de Platon au XXI siècle tient, à mon sens, en une phrase : nous nous vivons comme des démocrates en guerre contre une oligarchie fantasmée, alors qu’abusant de la liberté qu’elle nous donne, nous sommes des apprentis-tyrans en guerre contre la démocratie elle-même.

Raphaël Enthoven
Twitter - @Enthoven_R - 26 mai 2020


 

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28 décembre 2020

Frère d'âme

Frère d'âme

Déjà publié le 26 février 2020

On pourrait croire au lancement d'une série de billets ou d'une thématique décidée comme ça sans avertir ... pourtant, c'est la concomitance d'une promesse et d'un rendez-vous calendaire qui amènent à faire se succéder deux billets sur deux lecteurs dont je ne parle quasiment jamais. Lundi, Fred ... aujourd'hui Yannick.

Il faut dire que la comparaison ou l'analogie s'arrête ici parce que l'un et l'autre ne peuvent être comparés d'une manière ou d'une autre. Yannick, j'en ai déjà parlé plusieurs fois : c'est l'un de ceux qui peuvent revendiquer avoir une place particulière autour de moi nonobstant le fait que nous ne nous soyons jamais rencontrés. Pourtant, on en a échangé des mots, des impressions, des états d'âme, des sentiments, des promesses, des explications, des photos [pour remédier à la distance] ... Yannick fait partie des garçons qui sont venus me voir un jour, ont arpenté cette colonne où je me déverse, m'ont envoyé un message pour se manifester, ont commencé à m'intéresser et puis voilà le contact s'est fait. Cela arrive parfois ... parfois, les gens sont décevants et imaginent pouvoir se permettre plein de choses et donc ça casse. Lui reste à la place trop modeste qu'il s'est assignée et c'est une relation quasi fraternelle qui s'est construite.

Au coeur de nos tempêtes respectives, nous avons toujours été là l'un pour l'autre. C'est même étonnant d'imaginer une telle connexion alors que je ne croule pas sous ses messages et inversement. Je lis assidûment tout ce qu'il publie, je sais qu'il est en train de lire ces mots. Parfois, il me gratifie d'un petit commentaire soigneusement écrit qui a vocation à me rappeler que nous partageons beaucoup plus que ce que les gens imaginent. Les atomes crochus sont légions, les points communs importants ...j'en fus d'abord troublé, aujourd'hui cela me rassure parce que je crois bien connaître l'animal.

Yannick a accepté mon challenge et nous avons beaucoup échangé sur ce qu'il est, ce qu'il aime, ce qui le constitue [toujours au travers du même prisme avec moi]. En retour et c'est l'un des seuls à être allé aussi franchement dans l'exercice, il m'a retourné plusieurs questions en me mettant à l'épreuve comme je l'avais fait précédemment. C'est une constante chez lui comme chez moi : le culte de l'équilibre comme pierre angulaire d'une relation durable. Bien sur, nous divergeons parfois : sa procrastination revendiquée est insoluble pour moi, et certains principes auxquels je m'astreins lui sont impossibles à admettre. Oui mais voilà, le fil tissé patiemment depuis tant d'années se fortifie à chaque épreuve. Lui a pris l'option de moins m'en parler [ou alors c'est qu'il est totalement pacifié à cet égard], moi je reçois souvent un message de sa part ici ou ailleurs lorsqu'il voit que je sombre. En cela, notre relation est quasiment fraternelle parce que nous nous comprenons sans espérer autre chose que ce sur quoi nous nous sommes accordés pour éviter de nous faire du mal. Si je ne suis pas son confident exclusif, je sais des choses qu'il m'a dites à moi seulement et inversement. Et cela nous permet parfois de nous protéger de certains dangers : le lyonnais F à l'amitié factice qui achète les sentiments pour mieux les retourner et s'en nourir, nous l'avons identifié comme tel et l'avons vu faire. Les difficultés sentimentales qu'il a éprouvées il y a quelques années et dont il ne pouvait discuter avec personne sans être jugé, j'ai été là et j'ai écouté le son des larmes se fracasser sur le sol parce qu'il avait mal, parce qu'il était perdu, parce qu'il dévissait, parce qu'il avait besoin d'être consollé.

Sous la carapace aux multiples facettes, Yannick se barricade et pourtant, je déjoue ses pièges quasi instinctivement. Comme dans chaque relation fondamentale pour moi, il y a de l'évidence, avec lui carrément. Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Yannick et j'ai donc pris ma plume pour lui envoyer un petit message ce matin. Il parait que je suis le roi des messages d'anniversaire parce qu'ils sont longs, ils sont travaillés et lourds de sens, et très personnalisés. Le sien l'a été évidemment ... j'ai reçu sa réponse avant de finaliser ce billet et, comme d'habitude, sa réponse me plaît beaucoup parce qu'il a rebondit sur ce qu'il y avait de plus important : notre quasi fraternité. Yannick et moi, nous sommes des frères d''âme ... ou des âmes frères. C'est le plus beau cadeau que nous puissions nous faire depuis tant d'années.

Tto, qui souhaite un bon anniversaire à son frère d'âme

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26 décembre 2020

Aquaphobie

Aquaphobie

Déjà publié le 15 janvier 2020

Sous la plume en 280 signes d'un garçon dont je trouve qu'il ne manque pas de charme, je lisais ce matin que sa pire phobie était de se faire plaquer à 30 ans en ayant donné ses meilleures années [prétendument être celles de 20 à 30 ans, donc] à quelqu'un qui le laissera tomber.

Hier, j'ai croisé sur le même réseau social une photo qui a provoqué chez moi une évidente fascination.

Du coup, en mettant en lien ces deux éléments isolés qui n'ont rien à voir l'un avec l'autre, j'ai trouvé l'idée de mon billet du jour servant finalement de trait d'union.

Tout vient finalement de cette photo ... si belle soit-elle, je ne te cache pas qu'elle provoque chez moi un évident effroi et pas seulement parce que le mur d'eau promet les pires tourments. J'ai toujours été terrifié par ça : le déchaînement des éléments aquatiques m'a souvent fait peur et rien n'est plus impressionnant qu'une tempête en mer parce que je sais par expérience que l'eau est toujours plus forte [les sinistrés d'inondations te le confirmeront]. Finalement dans cette image, tout est redoutable : la solitude du mec face au mur d'eau, la puissance de la vague dont l'écume témoigne et ... surtout, le fait que la masse est opaque.

J'ai en effet toujours un problème avec les étendues d'eau, agitées ou non, dont on ne perçoit pas la profondeur ni ce qu'elles recèlent. Figure-toi qu'il s'agit là d'une forme d'aquaphobie, ladite phobie ne se limitant pas seulement à ne pas supporter que l'on ait de l'eau dans l'oreille ou d'avoir simplement peur de se noyer. La peur des grandes étendues d'eau est une forme d'aquaphobie, renforcée lorsque lesdites étendues sont mouvantes et présentent encore moins de caractéristiques permettant de les appréhender [les tempêtes en sont un exemple mais pas seulement]. C'est d'ailleurs ce que je redoutais le plus l'année dernière en devant passer le Cap Horn en me faisant bien une raison à l'idée de devoir traverser la lessiveuse du globe où les vagues sont réputées être dantesques ... au final, tout s'est très bien passé parce que c'était très calme.

Rien n'est plus inquiétant qu'un lac tout calme, qu'une mer déchainée ... et pourtant, comme lorsqu'il s'agit d'une phobie, c'est magnétique et je peux te confirmer une chose : j'adore me baigner partout et je suis clairement fasciné par les étendues d'eau ou l'eau en mouvement. Vive les paradoxes ? Probablement mais pas seulement ... l'appréhension des étendues d'eau tient surtout au fait que je déteste les ensembles qui ne sont pas translucides ou dont je ne suis pas en mesure d'appréhender la profondeur ni ce qui les compose. C'est la raison pour laquelle tu comprendras aisément que rien ne me terrifie plus qu'une forêt la nuit. J'y vois un signe de vulnérabilité totale puisque tout peut arriver de partout [étant ajouté que le silence dans une forêt la nuit n'existe jamais puisque les bruits sont légion]. Avec la mer, c'est pareil : tout peut surgir de n'importe où. Ah mais je sais bien que c'est dans ma tête et qu'il n'y a pas davantage de dangers dans une forêt la nuit que dans certains quartiers parisiens. Oui l'imaginaire procédant de l'enfance m'a toujours convaincu du contraire ...
N'empêche que j'y pense à chaque fois qu'on voit des images sous marines avec des épaves de bateau ou d'anciens bâtiments submergés ...

Épouvantable mais pourtant attirant ? Carrément ... tu peux aisément me laisser contemplatif devant une cascade, devant une tempête dont les vagues s'écrasent sur les contreforts d'un port. La dernière que j'ai pu voir était en Nouvelle-Zélande et les trombes d'eau qui gerbaient sur le port y étaient prodigieusement belles. Cela me berce autant que cela m'effraie et j'aime finalement me faire peur ainsi. A l'inverse, la lave ou un volcan qui gronde, l'éclair et la foudre qui frappent ... cela m'amuse nonobstant le caractère impressionnant [et physique] des déflagrations. Mais voilà, cela ne me fait pas peur, je ne tremble pas autant que lorsque je regarde cette photo en vignette, ce moment d'avant l'apocalypse quand l'eau aura tout recouvert. Intimement, je pense que tu as davantage de chance d'en sortir avec une éruption volcanique [même avec des lava bombes partout] que contre un tsunami qui va tout dévaster sur son passage ... n'ayant vécu ni l'un ni l'autre, c'est affaire de pressentiment.

Je te rassure mes autres phobies [le vide et les arraignées] se portent bien également ...

Tto, petite chose fragile et mouillée

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23 décembre 2020

Les dessous du décor

Les dessous du décor

Publié le 29 avril 2020

En l'occurrence, on parle souvent de l'envers mais il est davantage question de dessous pour ce qui concerne cette externalité que j'estime positive de pouvoir bosser en petite tenue [voire même en freeballing absolu, c'est à dire sans rien].

C'est ce qui amuse beaucoup les networks américains qui multiplient les duplex aux domiciles de leurs intervenants et chroniqueurs : "are you wearing pants ?" entend-on régulièrement [et Will Reeve dans "Good morning America" s'est fait choper en début de semaine] parce que c'est devenu un gimmick. A voir quelqu'un face caméra avec une joli chemise et même une cravate, tu imagines désormais clairement qu'en dessous, c'est la samba voire même qu'il n'y a plus rien.

Avec la vue sur les domiciles des uns et des autres [on apprécie certains styles de déco plutôt que d'autres], c'est l'attraction du moment en somme. Oh bien sur, le floutage de l'arrière plan retire un peu de charme donc il ne reste plus qu'à imaginer si ton interlocuteur est nu avec tout à l'air, ou s'il y a juste un caleçon. Bon, s'il est super classique, il sera complètement habillé ... c'est d'un triste.

Le fait est que je suis entre les deux : entre le rien et le boxer/short en freeballing. Et le fait est que je limite beaucoup les visios avec le boulot ... tu connais mon âme charitable : j'ai compris qu'il convenait de ne pas multiplier l'exercice pour économiser les capacités réseau qui soumis à beaucoup de sollicitations. Bah oui ...
C'est aussi parce que ma tronche ne ressemblait plus à grand chose et que j'avais la coiffure d'un SDF moldave donc bon ... Si en plus il faut que je bouge rapido et que je suis sans caleçon en dessous, bonjour l'impression.

Les dessous du décor 2

D'ailleurs, tu te demandes bien comment ça se passe sous mon bureau actuellement ?
Apôtre de la transparence, j'ai décidé de te montrer ce que tu verrais si tu étais ... enfin bref. Tu as de la chance, j'avais et un tshirt admirable et un boxer qui ne l'était pas moins. Non non, vraiment ... t'as du pot sinon je ne te cache pas que ta vie aurait changé.

Et finalement ... pourquoi est-ce une question ? Pourquoi serait-ce un problème ? Bah franchement, je n'en sais rien et j'infère que la pudibonderie américaine [qui déteste toutes les dissimulations mais qui se nourrit de celles-ci quand on peut en faire un spectacle] y voit encore un jugement moral. Moi pas.

C'est même presque plus sympa en somme : au boulot, c'est quand même compliqué de bosser avec la main dans le caleçon. Là, c'est non seulement carrément possible mais aussi super naturel. Ah oui, j'avais oublié de te rappeler que je suis un vrai garçon parce que je passe ma vie la main dans mon boxer. J'en avais parlé un jour, il y a fort longtemps, mais oui, cela me rassure. D'ailleurs, quand je suis en stress, tu n'imagines pas à quel point j'ai la main dans mon pantalon et je malaxe à donf. Certains sucent encore leur pouce, d'autres ont conservé leur doudou : moi je me tripote.

Et forcément, avec la configuration actuelle, c'est tout de même assez facile, assez pratique et en plus, cela ne pose de question à personne puisque personne ne le voit. Ce retour à la simplicité élémentaire a du bon et qu'importe les visios ou les conf calls [le mode haut-parleur laisse les deux mains libres, c'est génial], moi cela me détend [parfois dans tous les sens du terme].
Quant à savoir comment je suis vraiment habillé pour les apéro-visios ... c'est une autre question au sujet de laquelle je préfère laisser le suspense perdurer.

Oui oui, on est d'accord : tout cela n'a aucun intérêt et voir fleurir différents articles sur la question [particulièrement outre-atlantique] révèle la vacuité d'une certaine actualité ... mais je préfère cela plutôt que relayer des conneries et continuer à faire s'embraser les esprits déjà bien chauffés qu'on s'apprête à déconfiner. La simplicité et le naturel a toujours eu mes préférences ...

Tto, qui vient de t'ecrire tout cela en short

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22 décembre 2020

2020 déjà pas bien

Reboot

Déjà publié le 22 janvier 2020

22 jours que tu as commencé, 22 jours que j'essaye de me convaincre qu'il ne faut pas rester sur une impression aussi mitigée surtout quand tout est fait pour que les promesses soient nombreuses. Et pourtant, je te l'avoue, année 2020, tu m'as déjà mis par terre.

Tellement par terre que je me demande si le mieux [qui en l'occurrence ne serait pas l'ennemi du bien] ne serait pas de tout recommencer parce que là déjà tu vois, j'en peux déjà plus de toi 2020.

Certes, je ne m'aide pas à vouloir changer de boulot, à embrasser de nouvelles contraintes professionnelles totalement nouvelles et pour lesquelles je n'ai jamais été formé [autrement que de façon empirique en ce moment]. Oui mais voilà ... tu ajoutes la déflagration de la future vente de la maison de mes grands parents parce que ma mère a souhaité arrêter une emprise toxique nourrie à son encontre. Tu ajoutes que mon père se fait opérer demain [d'un truc banal mais les anesthésies à 70 ans, si on peut éviter c'est quand même mieux]. Tu ajoutes que je vis avec un mec paumé qui raconte n'importe quoi pour se maintenir dans un boulot lui aussi toxique mais avec une approche masochiste qui rend mon quotidien tellement suffoquant que je lui ai laissé huit jours pour faire des choix qui doivent être définitifs [non sans lui avoir asséné tout un tas de vérités pas forcément agréables à entendre ni à dire]. Tu ajoutes hier une injustice flagrante à l'encontre de quelqu'un que j'aime beaucoup et pour laquelle je me bats régulièrement [et oui, je ne sais toujours pas gérer le sentiment d'injustice]. Tu n'oublies pas le reste ... et oui, tout cela en 22 jours.

Je n'avais pas de veste de soie rose, pourtant ce matin j'ai déambulé morose [et seul puisque Zolimari se lève aux aurores pour aller prendre sa dose de malheur dans un travail qui le débecte mais qui lui donne l'impression d'exister de façon sacrificielle] en envisageant le crépuscule si grandiose. A l'instar de la chanson de Christophe, je me demande comment crier davantage : "Peut-être un beau jour voudras-tu, Retrouver avec moi ... Les paradis perdus". Sauf que je sui seul à le dire, seul à l'entendre, seul à le vouloir manifestement puisque je suis entouré de trop nombreuses personnes qui n'écoutent pas, le premier d'entre eux étant celui qui paye aujourd'hui et présentement les esquives et évitements passés. Je pense que je ne supporte plus les contournements, les paroles inconsistantes, les promesses non tenues et Zolimari ne carbure qu'à cela, me faisant payer par ricochet ses lâchetés et son manque de courage [pourtant je peux t'assurer qu'il a pourtant deux couilles, comme tout le monde]. Mais je ne veux pas faire ici son procès, cela ne regarde que nous et c'est une bataille de tous les soirs en ce moment ... les larmes qu'il fait couler n'augurant rien de bon et étant finalement pour moi le signe qu'il va falloir que quelque chose se passe tant l'impasse est totale.

Reboot 2020 donc ... oui ce serait bien. Oui j'aimerais aussi retrouver un peu de légèreté, un peu d'entrain, un peu d'électricité qui me fasse me sentir vivre plutôt que d'avoir [depuis trop longtemps] l'impression de survivre à échapper à des démons qui ne sont pas tous les miens mais dont tout le monde postule que je suis le seul à pouvoir les dominer. Le prochain qui m'explique que je suis doué ou brillant, je lui casse la gueule parce que je ne supporte plus la part de déni ou de résignation figurant dans ces constats abscons prononcés à l'emporte-pièce comme pour faire bien, pour faire sympa. J'en ai marre du "pour faire", j'en ai assez de voir passer ma vie à être aux prises avec des choses dont on m'accable. Besoin de souffler ? Surtout besoin que l'on me protège puisque je passe mon temps à le faire pour les autres, à suffoquer de ne jamais trouver l'oxygène dont je clame avoir besoin en expliquant comment me l'apporter. J'ai besoin de retrouver du plaisir, j'ai besoin de désencombrer tant physiquement que moralement ...

Ouais 2020, tu me saoules déjà tellement que je ne peux déjà plus te voir en peinture, que tu fais déjà exploser ma tête ... que je ne te supporte déjà plus. Oh bien sur, j'ai tout pour être heureux ? Ce n'est pas parce que les éthiopiens auront plus faim que moi que je n'ai pas besoin de manger ... On peut s'arrêter aux apparences, aux faux-semblants ou je ne sais quelle écume. On peut enfin se dire que l'accumulation de "je" et de "moi" que je viens d'écrire est un signe extérieur de ce que quelque chose ne va vraiment pas.

Tto, déjà épuisé

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21 décembre 2020

Pour en finir et peut-être pas qu'avec 2020

Pour en finirDans dix jours, l'année sera terminée et, bien que je ne nourrisse aucun espoir dans le fait que 2021 soit meilleure ou pire ou pareille, c'est l'heure des rétrospectives.

Celle qui m'est tombée dessus ce wikende fut brutale et justifie des lignes que tu vas lire désormais.

Zolimari est tombé sur ce que j'avais publié [et que j'ai retiré de la publication depuis] lundi dernier, en colère et donc dans l'excès. Cela l'a blessé, cela l'a profondément affecté que je livre en pâture [y compris à ceux dont on sait qu'ils guettent ce genre de signes pour jouer de mauvais tours] certains éléments partiaux. J'ai donc retiré ce billet [ce que je ne fais jamais].

Il résulte de cet événement [que j'aurais souhaité n'en être pas un] que j'ai décidé d'interrompre les publications ici, parce qu'il faut bien le reconnaître, je vais mal et je fais du mal. Quand il s'agit de tacler des petits minets qui se croient au dessus de leur condition de diptères amateurs de matière fécale, ça va mais faire du mal à ceux auxquels je tiens et Zolimari au premier rang de ceux-ci est un signe, une prise de conscience que tout déraille. Aussi, après avoir voulu fermer purement et simplement UNE VIE DE TTO samedi soir, j'ai fait le choix de m'absenter et de cesser d'écrire nonobstant le fait que cela me fait du bien.

Quand on veut rester sur l'écume des choses, on peut se convaincre de bêtises toutes plus absurdes et stupides les unes que les autres. J'ai la chance d'avoir deux amis qui ont fait le choix de ne pas en rester là et qui ont gratté pour me démontrer que le soutien qu'ils me prodiguent n'est pas une illusion. Je n'accable personne, je les remercie seulement. Le fait est qu'ils savent que je ne suis pas bien, que le programme essoreuse de la machine à laver n'a jamais si bien tourné qu'en ce moment et ils arrivent, sans s'en parler directement, aux mêmes conclusions que Zolimari, ce qui m'interpelle.

Aussi, j'ai pris la décision de me mettre en retrait, de soulager mon quotidien de la production de billets [qui étaient quasiment ficelés néanmoins] et de voir si je peux continuer ainsi ou faire autre chose. Oui, tu lis bien : à l'heure où j'écris ces lignes, l'avenir d'UNE VIE DE TTO n'est pas assuré et il est probable que je publie le 8 janvier prochain le dernier billet de cette aventure comme un au-revoir pour le quinzième anniversaire de cette épopée.
Pourquoi ? Parce que ce que je croyais encore maîtriser [NDLR : l'écriture], je ne le maîtrise à l'évidence pas du tout au point que je blesse parce que ma lucidité est altérée pour des raisons diverses et trop variées. Il en résulte le sentiment que c'est insupportable pour moi [malgré le procès continuel en infatuosité et nombrilisme que l'on me sert ici, ailleurs et finalement partout ... par pure jalousie ou crétinisme pour quelques-uns].

D'ici début janvier, ce sont donc des best-of qui viendront remplir cet espace, des tranches d'une époque passée dont j'aspire à la résurgence mais de laquelle j'ai perdu la recette.
Citons les grands auteurs ... Claude Barzotti a chanté : "Je ne t'écrirai plus, je n'en ai plus besoin. Je ne t'écrirai plus, maintenant tout va bien. Je ne t'écrirai plus, le calme est revenu. La tempête a cessé, j'ai fini de t'aimer". Quelque part, je ne suis plus sûr de continuer à écrire ici mais c'est tout le contraire.

Je te souhaite, lecteur qui m'a accompagné si longtemps ou juste récemment, de joyeuses fêtes de fin d'année.
A bientôt peut-être.

Tto

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16 décembre 2020

J'en bave

Même si l'on pourrait traduire "Dali oui" en russe par Dali da, c'est bien en pensant à l'artiste un peu timbré que j'entame mon propos.

Si Salvador Dali était donc fou du chocolat Lanvin [et ne va pas croire que je fais un fabuleux billet manifestement équipolent à de la publicité clandestine], je dois avouer que j'ai donc un point commun avec le pygmalion d'Amanda Lear. Tous les ans, je succombe aux mêmes formes arrondies, aux délices du nectar qui en sort et j'en bouffe au kilomètre.

escargot LanvinMais oui ... c'est bien de mon chocolat préféré qu'il s'agit : j'adore les escargots de Lanvin !

Je sais bien que tu vas me dire que c'est l'horreur absolue parce que c'est industriel au possible et que vraiment, c'est l'abomination totale.
D'un autre côté, je te ferai remarquer que tout le monde a son chocolat honteux et que les escargots Lanvin, c'est quand même moins pire que les Pyrénéens et les Mon Chéri.

Au surplus, je suis allé regarder justement ce que j'ingère. Du praliné à 48 % donc du sucre, des noisettes, des amandes. Ajoute à cela du sucre [encore], du lait concentré sucré, du beurre de cacao, de la pâte de cacao, du cacao, un émulsifiant qui n'est autre que la lécithine de tournesol, du beurre pâtissier et un arôme naturel de vanille.

Alors oui, c'est au niveau E en nutriscore donc c'est tout rouge de chez rouge. Pour 100 grammes, on arrive à 37 grammes de matières grasses avec des lipides en quantité élevée, 14 grammes d'acides gras saturés en quantité élevée, 43.7 grammes de sucres en quantité élevée et 0.07 gramme de sel en faible quantité.

Un escargot de 16,3 g, et on arrive à 92 Kcal. C'est moche hein ...

Sauf que tu vois, tout ça me fait dire une chose : c'est moins pire que le Nutella contre lequel j'ai lancé ma croisade cette année parce que cela tue des ourangs-outans, notamment. Donc hier, fier comme Artaban, je suis revenu avec mes deux boites d'escargots de Lanvin. Oui, deux grosses boites toutes pleines pour bien déguster et m'en mettre bien profond. C'est mon orgie de fin d'année et, je peux te l'assurer, je ne l'ai pas volée cette orgie là.

Tto, qui en bave

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15 décembre 2020

L’infâme liste de cadeaux de Noël

Noël, c'est la fête familiale par excellence, celle par laquelle petits et grands se retrouvent dans une ambiance de wuiétude et de partage à nulle autre pareille. Oh oui, la douceur de Noël ... la gentill... euh, on n'a pas dit que Noël c'était nul cette année ? Du coup ... voici de quoi t'adapter ! Bah oui, parce que Noël c'est nul, il faut des cadeaux nuls ! Mais attention, dans les cadeaux nuls, il y a ceux que tu trouves chez Gifi et dont tu as l'impression qu'ils sont incroyables et il y a les cadeaux nuls estampillés "Tto" faisant en sorte que je confirme ma réputation de terreur du cadeau pourri. En voici quatre exemples ...

Diapositive1On commence déjà avec ... l'urinoir à plantes vertes. Ah mais attends, quel garçon n'a jamais apprécié de soulager un beosin pressant en pleine nature ? Et est-ce que la nature s'en est trouvée toute chamboulée voire même que Greta Thunberg est venue te dire droit dans les yeux pendant que tu pissais "Comment osez-vous ? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec ..." bref. 
De dimension 28,58 x 7,62 x 22,86 cm, pour un poids de presque 68 grammes, l'urinoir végétal pourra te permettre de faire pipi dans les plantes, tout en exerçant ta précision diabolique avec ton engin. Mais oui, et avec ça, tu vas pouvoir pisser dans les plantes en toute logique et avec un plaisir maximisé. Ah ça franchement, c'est un bien joli cadeau pourri de Noël ! Et en plus, ce n'est pas cher puisque je te l'ai trouvé à moins de $8 ici ... reconnais que c'est ludique et surprenant ... comme dirait l'autre, on ne regrettera pas sa soirée [mais tu n'es pas obligé d'organiser tout de suite un championnat de pipi dans le yucca ou dans le ficus dès le réveillon de Noël après avoir ouvert les cadeaux].
L'urinoir à plantes vertes [dont on ne sait pas si elles le resteront longtemps] est disponible ici.

Diapositive2Et si tu offrais un bouquin de photos coquines qui ne sont pourtant pas faites pour se masturber ? Voici donc le livre des images qui ne supposent pas que tu puisses te masturber avec. Oui, je sais ... tu vas me dire que la démarche est singulière sinon totalement inepte alors que d'ordinaire je te conseille des bouquins qui permettent de le faire plutôt deux fois qu'une. Ah bah oui, mais Noël c'est nul tu sais donc pas de raison que les bouquins qui affolent les caleçons n'en soient pas non plus concernés. ... bon là clairement si tu vois beaucoup d'excitation dans des cornichons ou des naseaux de cheval, ce n'est pas le livre le problème ... 
80 pages, disponible ici pour si peu cher ...
Mais sinon, en livre, tu as aussi le livre de coloriage sur des grosses bites design ici, le livre pour cuisiner le sperme, ... oui oui, si tu me cherches sur les livres, tu peux me trouver !!!

Diapositive3Si en revanche tu veux épicer un peu tes cadeaux, pas de doute : le coffret Challenge de Scoville est exactement ce qu'il te faut. Mais je te préviens, c'est presque pire qu'une pénétration au verre pilé. Dans ce coffret, il y a de quoi départager les compétiteurs habituels des restaurants pimentéss indiens que le curry vert n'effraie plus. L'echelle de Scoville est une échelle de mesure de la force des piments inventée en 1912 par le pharmacologue Wilbur Scoville dans le cadre de son travail dans la société Parke-Davis, à Détroit. Son but est de renseigner sur le piquant et le degré de concentration de capsaïcine qui est l'une des nombreuses molécules responsables de la force des piments.
Regroupées dans un livre, les bouteilles de 22 à plus de 300 ml comprennent de la sauce piquante au bacon, de la sauce piquante Chili et lime, de la sauce piquante Sriracha, de la sauce piquante cajun, de la sauce piquante originale, de la sauce piquante au wasabi, de la sauce piquante à l'ail rôti, de la sauce piquante de l'enfer Habanero, de la Hot Sauce From Hell Devil's Revenge; de la sauce piquante au poivre fantôme ... Uniquement avec les meilleurs ingrédients comme les piments habanero, les piments de Cayenne, les piments jalapeño, la sriracha, le wasabi et le chili lime, certaines bouteilles contiennent 1 million d'extrait de capsicum de Scoville, ce qui est assez pour faire brûler une bouche comme l'enfer.
C'est pour $24,95 un voyage au bout de l'enfer et c'est ici.

 

Diapositive4Waldo ou Charlie, qu'importe ... l'essentiel est de le retrouver dnas un univers graphique touffu. Et bien là, c'est une petite partie de Waldo ou Charlie, c'est le zizi du personnage en quelque sorte qu'il faut retrouver si tu veux. "Spot the cock" consiste à retrouver dans l'illustration  le sexe masclin en érection qui a été glissé ... qui s'est glissé ... enfin bref, tu m'as compris. C'est ludique évidemment et c'est typiquement anglais.
C'est la raison pour laquelle il t'en coutera £6,79 ici.

Sinon et en guise d'autres idées et puisqu'il te reste désormais dix jours, voici d'autres idées en vrac.
Une veilleuse de toilettes.
Une boule à thé en forme de testicules.
Un frappe porte évocateur qui permet de frapper en agitant les couilles du monsieur [si avec cette dsescription tu ne cliques pas sur le lien, je n'y comprends plus rien].
Des sandales poisson mort.
Ou encore le fameux savon pour pénis en érection.

si avec tout cela tu n'as pas trouvé ton bonheur ou de quoi faire celui de ceux que tu croiseras à Noël, c'est vraiment que Noël c'est nul nul nul ...

Tto, terreur du cadeau

 

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14 décembre 2020

Du vague à l'homme

Du vague à l'homme

Sigmund Freud écrivit "L'accumulation met fin à l'impression de hasard". En l'occurrence [et ce n'est pas si souvent], il a raison, ce que je peux te confirmer au sortir d'un wikende lamentable venant à la suite d'une semaine compliquée, elle même consécutive à trois semaines et wikendes du même acabit. L'avantage, c'est que la semaine qui commence aujourd'hui sera peut-être équivalente mais, une chose est certaine, elle ne rehaussera pas le niveau.

La faute à ? Oh je m'en fous maintenant de savoir à qui c'est la faute. Je vis avec un mec qui est incapable de concilier ses envies et besoins avec le souci d'être reconnu comme un super-héros dans son travail, se faisant dès lors un plaisir de laisser déborder le boulot sur notre vie personnelle. Si mon humeur a pu être ternie par mes soucis de travail, j'ai néanmoins toujours essayé de laisser les limites là où elles devaient être parce que lorsque je vis avec quelqu'un, je ne l'envisage pas comme le page de mes incartades, comme le docile domestique de mes lâchetés du quotidien, comme un spectateur de mon rythme égoïste. Oui mais voilà, ces précautions, consistant à toujours mettre l'autre au centre de toutes mes décisions, ne sont pas partagées ... générant dès lors un déséquilibre dont tu sais fort bien à quoi il conduit.

Ainsi donc et si je retrace avec objectivité, il aura travaillé, sur la semaine dernière, deux fois avant 7h du matin, il se sera couché un soir à 3h du matin pour finir je ne sais quoi, n'aura pas quitté son PC avant 20h quatre fois dans la semaine et, cerise sur le gâteau, aura travaillé ce dimanche de 11h45 à 23h15 avec une pause d'une heure pour regarder "The Crown" [ce qui servira d'alibi au fait qu'il aura pris du temps pour moi sur la journée]. Ajoute à cela la comédie du "Je ne me sens pas bien, tout m’oppresse y compris PokémonGo" hier matin dans la salle de bain pour m'annoncer à 11h20 que j'allais passer la journée tout seul, sans rien pouvoir espérer. La fête ne serait pas complète si je n'ajoutais pas qu'il s'est mis à ronfler à 23h25 ... me condamnant donc à aller dormir sur le canapé pour essayer vaguement de me reposer un peu avant le début des hostilités. Sympa non ?

Et tu sais quoi ? C'est pas de sa faute [forcément !], il n'a pas le choix [évidemment, c'est une victime] et je suis trop dur. Ah oui, je suis trop dur ... tellement dur que moi, la semaine précédente quand j'étais contrarié, il s'est permis de m'en mettre plein le caisson à m'expliquer que je gâchais tout, que j'étais un enfant gâté qui ne se rendait pas compte de la chance qu'il avait et qu'il en avait marre. Et c'est moi qui est dur ...

Je sais ce que tu vas dire : ouh la la, il faut en parler et tout ira mieux. Oui sauf que pour parler, encore faut-il avoir une parole qui dispose d'un peu de crédit. Pour parler, encore faut-il avoir la possibilité d'écouter y compris ce qui ne fait pas plaisir. Pour parler, encore faut-il qu'un échange puisse correspondre à une prise de conscience. Finalement, je vais être obligé de me ranger à ce que l'on m'avait dit de lui [son ex] : c'est un égoïste qui ne supporte pas qu'on ne l'aime pas et qui est très généreux pour s'excuser d'être casse-couilles.

L'avantage, c'est que je ne l'aurai pas sur le dos cette semaine. Aujourd'hui, il est avec son travail chéri avec lequel il aurait finalement dû se marier. Demain, et mercredi, je me rendrai à mon travail parce que j'ai quand même plein de réunions importantes [mais pas tant que cela puisque moi, je ne travaille pas à la déconstruction de mon couple le dimanche], jeudi il sera à Angers [son ancien terrain de chasse] et rentrera quand il le voudra bien vers 22h. Il n'y a guère que vendredi que nous allons nous croiser. Samedi, je ne sais pas s'il viendra avec ma mère, mon frère et moi dans l'ancienne maison de mon grand-père pour récupérer les affaires de ma mère. Quant à dimanche, je sais déjà que ce sera une journée pourrie ... comme toutes les autres.

Le cumul de sorties de route est un révélateur, une sorte de lumière jetée sur les écarts devenant difficiles à rapprocher par la seule volonté d'un seul alors que cela devrait être commun. Ah oui mais pour cela, il faut se donner la peine [et quand on attend déjà que les assiettes sales posées sur le plan de travail de la cuisine aillent toutes seules jusqu'au lave-vaisselle, tu envisages la marche à franchir ... et je te parle pas des poubelles].

Du coup, oui je suis distant parce que j'en ai un peu marre de constater que les veines promesses du mois de juillet n'auront pas tenues six mois, un peu comme d'autres qui ne tiennent pas dix jours mais c'est normal, je suis un mec qui réfléchit avec autre chose que mon cerveau il parait [et ce n'est pas normal voire même pire].

Tto, las

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11 décembre 2020

Abracadabrantesquement décousu en termes de miscellanées

2020 - POST ITAussi inévitable que la joie du vendredi soir d'envisager deux jours de repos, voici donc le post-it du jour, avec l'éventualité qu'il puisse s'agir de l'un des derniers de l'année ...

- Je peux te le dire : Je serai arrivé au niveau 40 de PokémonGo ce wikende, donc finalement avec une vingtaine de jours d'avance par rapport à ce que j'avais prévu : je pensais être sur un rythme de 70.000 XP par jour, finalement j'en fais presque 300.000 ...

- Tu sais ce que je bois le matin comme truc blanc et aqueux ? [Tsssss, arrête hein ... cet endroit est réservé à un public familial !] Du lait de riz parfumé à la vanille. Ah oui, je me boboïse gravement ...

- Sauf à ce que tu me livres une demi-tonne d'énergie, je n'aurai pas le temps de faire mes rétrospectives annuelles et le "in memoriam" [quoi que, pour ce dernier, peut-être]. En même temps, comme YouTube censure tout au motif que je mets de la musique [même libre de droits], pourquoi je m'embête ?

- Est-ce que j'ai bien fait de changer une plante de place ? Bah carrément, à sa nouvelle place, elle fait des pousses incroyables !

- C'est la première fois que j'ai si peu d'idées pour ma mère à Noël ...

- Est ce que je me prépare une semaine de la mort qui tue mortellement ? Oh que oui ... et je peux te dire que je vais être d'une humeur de chien au point que je le sais déjà, renforcé en cela par Zolimari qui me regarde affligé en me disant "Nan mais quand même, c'est grave d'être aussi con, ils le font exprès, ce n'est pas possible !". 

- C'est quand même fou ces envies de travaux que j'ai : après avoir envie de finir enfin les toilettes [oui ... je sais ...], on est tombés d'accord avec Zolimari pour refaire la salle de bain. Et hier soir, tandis que je faisais ma séance de Pilates-Yoga, ne voila-t-il pas que je me suis dit, tout absorbé par ma méditation, que le salon aurait peut-être besoin d'un petit coup de barbouille ... Bon, je vais attendre un peu de le dire à Zolimari sinon, il va faire un AVC.

- En faisant les courses en début de semaine, une évidence m'est apparue : je suis en train de faire une crise de frites et de fromage [les deux n'étant pas mélangés, mais il ne faut jamais insulter l'avenir]

- A priori, je devrais échapper à Céline Dion au printemps. Zolimari m'a avoué ce matin qu'il s'était préparé à l'idée [comme Johnny ... à l'idée ... tu l'as ?].

- Si tu t'amuses en télétravail comme moi en ce moment, tu as peut-être eu la fantaisie de changer ton fond d'écran quand tu es en visio. Tu n'imagines pas comme j'ai encore fait des étincelles ...

- J'adooooooooooooore mes nouveaux coton-tiges bio en bambou. Je te le dis, et je suis tellement déculpabilisé de ne plus polluer les océans que tout va mieux !

- Je préfère ne pas te dire que j'ai encore trouvé un nouveau jeu rgressif : j'ai retrouvé une simulation de parc d'attractions. C'est terrible ...

Tto, en vrac mais aussi dans tous les sens

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10 décembre 2020

C'est la fête pour les mondains potins !

 Mais que serait une période de fin d'année sans le déluge de gala que tes amis people proposent ? Mais oui, que serait-ce ? Aujourd'hui, les gens qui croient être des stars régalent et c'est toi qui rigole ! Festin de roi pour les potins mondains ...

Diapositive6On commence par une photo calendrier de Lil Nas X ? Le chanteur américain [se] repose et dévoile sa ligne impeccable même si le boxer de grand père n'est pas forcément fait pour faire rêver.

Celle qui rêve, c'est Rihanna. La chanteuse a un nouveau boyfriend, et tu ne sais pas quoi ? Ils se connaissent depuis plus de dix ans et auraient sauté le pas, en début d’année dernière, mais leur relation a été dévoilée à leur insu. Il s’agit d’un rappeur mais ce n'est pas Chris Brown qui l’avait défigurée à coups de poings, lui est un garçon gentil. Euh gentil ... ASAP Rocky, c'est son nom, a roué de coups un passant dans la rue en Suède l'année dernière, l’atteignant notamment au visage avec une bouteille en verre. Charmant ...

ImageDu coup, comment va Chris Brown ? Ah bah, il n'hésite plus : il a ouvert un compte Onlyfans ! Non tu n'y retrouveras ses sextapes [on a déjà ce qu'il faut pour ses amours masculines, on n'apprendra rien]. Non, Chris Brown te demande $20 mensuels pour pouvoir voir ses clips musicaux. Mais oui, mais oui ...

Niveau musique, Britney Spears n'est pas au mieux et si on ne l'entend plus c'est qu'il y a pas mal de soucis. Selon certains, elle serait au comble de la dépression, d'autres niant mais il se confirme qu'elle est surtout victime de parents toxiques. Son père serait tyrannique, alcoolique, et même décrit par un restaurateur comme un "fou furieux, incontrôlable". Du fait de problèmes passés, le géniteur de Britney est le tuteur de sa fortune depuis 12 ans ! Mais si tu cherches espoir du côté de la mère, tu risques d'être déçu : Madame Thénardier-Spears est plus préoccupée par la rentabilité de sa fille plutôt que par son équilibre. Mais il y a de l'espoir : après avoir sauvé un éléphant au Pakistan, la chanteuse Cher a voulu apporter son soutien à Britney et déplore que la chanteuse soit surtout maintenue sous tutelle médicamenteuse.Believe ? 

De son côté, Sharon Stone a été contactée par Joe Biden pour l’aider à préparer son arrivée au pouvoir. Non non, tu ne rêves pas. L’actrice américaine, qui a une expertise dans les maladies infectieuses [Voici parlant plutôt de maladies vénériennes ... classe] pourrait mettre l'accent sur la lutte contre le Sida. En tout cas, elle a déclaré "Si le Président ou la vice-présidente Harris me demandent de travailler sur les maladies infectieuses, je le ferai et j’utiliserai toute mon expérience".

Diapositive5Mais que serait un Potins mondains sans les incontournables que sont Justin Bieber, Brad Pitt et Laeticia ?

Bon déjà, Justin a encore été paparazzé en free-balling et on constate que le bambou magique de Justin se porte bien.

De son côté, Brad Pitt vit l'enfer : Angelina Jolie est une connasse qui lui gâche la vie. Pourtant, il a mis de l'ordre dans sa vie : il est healthy à un point que tu n'imagines pas, il ne boit plus, il suit même une thérapie. Mais Angelina Jolie l’empêche de retrouver l’amour avec ses coups tordus, il faut dire qu'elle ne désarme pas et a décidé de lui faire vivre l'enfer depuis quatre ans. Du coup, Brad se rapproche de Jennifer Aniston [un grand classique] et de Bradley Cooper, mais s'éloigne de George Clooney qui ferait un peu trop la fête.

Ah oui George Clooney, justement, il a menti ! Il a raconté qu’il s'était coupé les cheveux tout seul pendant le confinement voire même qu'il le faisait depuis 25 ans ! Ouh le menteur ...  et c'est là que ressort la relation qui avait fait beaucoup jaser, son coiffeur ! A partir des années 90, il l’avait imposé sur tous ses films, vivait pratiquement à domicile et c'est comme cela que la rumeur de la bisexualité de George court toujours ...

Au rayon Hallyday, l'arrivée de Jalil Lespert a revigoré la saga. Laeticia Halliday et lui sont à Saint Barth. Et ils jouent dans les vagues en une de Closer, comme pour une paparazzade mal ficelée, tout est si beau si propre que les bookmakers parient déjà sur la fin de l'hydille prochainement. En attendant, Jalil et Laeticia, sont trop occupés à emménager et à imposer leur couple aux parents, beaux-parents, enfants et beaux-enfants. Pendant ce temps, Jade Hallyday se déverse sur Tik Tok. la moue boudeuse, le style et la provoc’ exacerbée, bref la crise d’ado bat son plein ! Dans une vidéo, elle a choisi de parodier un refrain : "Wesh gros, ça débite sa mère la pute !" en exhibant des sacs de shopping de luxe. On apprend aussi qu'elle traîne avec des potes ... Marc Lavoine, Frédéric Diffenthal ou Yannick Noah. 

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Un qui part en vrille aussi, c'est Tom Hardy qui n'en peut plus d'inonder les réseaux de photos au delà de l'explicite. Remisé des castings pour un moment, l'acteur aurait été repéré sur un site de rencontres mais les Potins Mondains n'ont pas encore réussi à mettre la main sur la capture de son profil ... c'est pour bientôt.

Sinon en bref ? Michel Drucker a du mal à se remettre de son opération cardiaque mais pourrait revenir au cours du premier semestre 2021, Fogiel ne décroche jamais de son téléphone et arrive au bureau à 8h40 pour en repartir à 20h [passionnant décidément ce Fogiel], Marc Lavoine et Line Papin veulent un enfant, Gims met sa villa de Marrakech en location à 1.000 euros la nuit pour 1.200 m² habitables avec deux piscines, salles de bain en marbre et cuisine digne d'un grand restaurant.

Sylvie Tellier va fêter samedi le centenaire des Miss France et du coup, ça fait réagir Geneviève. "La Sylvie, elle m’a volée ma vie. Vous pensez qu’elle est habilitée à fêter un centenaire ? Ce serait plutôt à moi…" a-t-elle déclaré à Closer qui nous attriste en nous expliquant que la dame à l'éternel chapeau noir vivrait avec une retraite de 1.400 euros, par mois sans se plaindre parce qu’elle n’a "pas besoin de grand-chose" mais en le faisant savoir tout de même.

Bon autrement, l’idole des jeunes des années 90 qui mouillaient leur slip rien qu'en s'écriant son nom ... oui oui Patrick Bruel a encore fait des siennes. Ah non, pas de nouvelle victime de ses attentions sexuelles un peu déplacées, pour l'interprète de "La place des grands zobs ... euh hommes". Il a été confondu de s'être rendu le 28 novembre dernier avec sa compagne et plusieurs amis, dont Ary Abittan, dans un restaurant parisien pour un dîner privé, bravant toutes les mesures barrières. Le patron des lieux y avait organisé un repas clandestin avec plusieurs dizaines de convives, jusqu'à 40 même selon Public. Patrick Bruel a tenu à réagir à cette une dans une émission d'information exemplaire, "L'Heure des pros" sur CNews au cours de laquelle le chanteur a envoyé un texto à Pascal Praud pour donner sa version des faits et démentir toutes agapes et expliquant "On était huit et pas quarante, et c'était un dîner de travail pour tester les plats à emporter de nos restaurants du groupe Moma". On rappelle que Bruel avait expliqué au printemps avoir eu tous les symptômes de fatigue, de fièvre et de toux et qu'il avait dédié sa chanson "Héros" au personnel soignant puis récolté 100.000 euros lors de ses concerts virtuels pour différentes associations. Ca fait tâche quand même ... [oui et on apprend donc qu'il regarde aussi Pascal Praud !] 

Diapositive3Démentis en cascades aussi pour Austin Mahone qui n'aurait pas profité de deux filles comme les images ci-contre le montrent. Non non, ce n'est pas lui ...

Démenti toujours, François Hollande et Julie Gayet sont toujours autant amoureux et c'est facile : c'est Julie Gayet qui le dit au supplément du Monde : "avec François, on sait qu’on s’aime". Pire, Elie Semoun atteste avoir eu son ex au téléphone, la danseuse Juliette Guernez qui serait celle avec laquelle l'ancien Président aurait eu des rapprochements, et elle lui a confirmé qu'il "n’y a rien du tout".

Démenti à venir aussi du côté de l'Argentine parce qu'un neuvième enfant présumé de Diego Maradonna fait surface ... l’appât du gain fait qu'une demande des tests ADN est en cours.

Pas de démentis hélas pour cette information de la plus haute importance : Stéphane Plaza et Karine Lemarchand emménagent. A Paris, ils viennent juste de s’installer ensemble. Mais en tout bien tout honneur [en même temps ... on n'avait plus beaucoup de doutes]. Les deux rigolos de M6 sont très proches et comme le plus célèbre agent immobilier de France a du quitter son appartement pour travaux, super copine Karine a proposé d’emménager chez elle pour 8 mois. Pour la remercier, il a résumé la situation en lui expliquant "Toi tu pètes et moi je ronfle".

Toujours plus accablant, Kanye West va toujours plus loin. Après avoir lamentablement échoué à l'élection présidentielle américaine [comme Donald], il veut maintenant se cloner et aurait commencé à faire des recherches. On nous explique qu'un proche raconte "Kanye West a toujours estimé être un génie. Il considère qu’il est de son devoir de rester sur cette terre même après sa mort". Même Dolly n'y croit pas ... 

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C'est toujours la même recette ... quand une série s'arrête, il faut continuer à faire parler de soi et Christian Navarro a donc laissé fuiter quelques photos de son bain au cours desquelles on découvre son appendice. Mouais mouais ... il parait qu'une sextape tournerait et on en devrait donc pas tarder à mettre la main dessus [la sextape !].

Plus revigorant, la séparation Oliver Sarkozy et Mary-Kate Olsen donne du relief à la fin de l'année.. Ils se battent pour les maisons : deux apparts à New-York et une propriété dans les Hamptons qui cristalliserait toutes les tensions. Le demi-frère de Nicolas Sarkozy y aurait installé son ex et leurs deux enfants. L’actrice américaine n’y aurait même plus accès. Et justement, c’est exactement là que Mary-Kate souhaiterait s’installer en attendant que le divorce soit prononcé. 

Pour le repas de Noël, n'oublie pas de parler de Marion Cotillard qui a râlé parce qu'Instagram a censuré une photo d'elle à cinq ans au motif de "nudité infantile" et du coup l'actrice serait furax. Sinon, il y a Jacques et Gabriella de Monaco qui, en une de Point de Vue ou dans Gala, ont été invités pour la première fois à participer aux cérémonies officielles de la Fête Nationale de la Principauté. Jacques - 6 ans - a remis son uniforme, coiffé d’un magnifique casque à plumes, et comme sur les photos, il exécute le salut militaire, pendant que sa sœur jumelle chahute autour de lui. So Grimaldi ...

Finir des Potins Mondains sans Céline ? Impossible ... La superstar canadienne vient d'écoper d'une ardoise de 11 millions d’euros  qu'elle devra régler à son ancien agent. Celui qui avait été recruté par René pour faire connaitre Céline les States avait porté plainte pour commissions impayées. "Je me sens trahie", "Il ne mérite pas tout le crédit qu’il s’accorde pour ma carrière" a déclaré la chanteuse. 

Allez, c'est fini et on laisse Tyler Posey finir son sapin ...

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Tto, que tu ne remercieras jamais assez pour tant d'investigations

 

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09 décembre 2020

Scandale !

C'est aussi ce qui arrive quand je cherche, je fouine voire que mon esprit vagabonde. Bah voilà, à force de me contraindre à trouver des idées géniales, je bascule souvent du côté obscur de la force et là, en l'occurrence, le terme "bascule" n'est qu'un doux euphémisme, c'est une culbute, un renversement, que dis-je un affaissement de grande facture. Bref ... un scandale !

"Euh ... c'est quoi ça au juste" m'a lancé Zolimari lorsqu'il a vu ce que contenait le colis livré hier. Comme le petit garçon que l'on vient de prendre la main dans la boite à bonbons, j'ai répondu bravache : "Bah, ça se voit non ?". "Nan mais c'est un cadeau, c'est ça ? C'est pour tes lecteurs parce quer tu fais un concours ? C'est ça hein ?". Esquivant toute explication frontale, j'ai déplacé les objets des scandales et fait mine de partir faire autre chose, laissant ainsi cette discussion passionnante à l'état embryonnaire.

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De quoi donc s'agit-il ? De ça ...

C'est chimique au possible, sucré comme la consommation annuelle du Rwanda et délirant d'exotisme ... mais voilà, j'avais envie de cochonneries [et ne me dis pas que je ferais mieux de me vautrer dans la luxure si je veux des cochonneries ... je le fais déjà !].

Ainsi donc, sont arrivés des Oréos parfum caramel [c'est plutôt un fudge industriel mais on va dire que c'est du caramel] avec un arome noix de coco ... le tout en family size [sinon, ce n'est pas drôle].

Les Bifi sont des petites saucisses sèches à grignoter pour un soir où j'aurais envie de faire un Covid-apéro décadent. 

Le sweet relish, c'est quand même une tuerie quand tu fais des hamburgers et, pas de doute, ça vient bien de chez Heinz, c'est presqu'aussi sucré que le Ketchup. Oui oui, je sais ... j'en ai pris deux pots.

Les Airheads sont des bonbons qui ont le redoutable privilège d'être des bonbons arc-en-ciel figure-toi ... et dans mon colis, j'ai trouvé aussi des Airheads mentholés [dans mon souvenir, ça arrache tellement que j'en ai pleuré la dernière fois] et des Airheads watermelon [donc inutile de te dire que je ne vais pas y toucher ... donc oui, direct dans un filet garni ça] !

Et puis ... si tu regardes bien, il y a des "Warheads extreme sour" : alors là, c'est du lourd : ce sont des bonbons acidulés mais pas acidéulés comme tu peux le supposer. Ce sont des bonbons très très très ... très acidulés. La promesse est la suivante : on ne peut pas en manger sans faire une grimace. Et en plus, il y a plusieurs parfums : framboise bleue, cerise noire, pastèque, pomme verte et citron. Bref, les dents se déchaussent, tu pleures en regrettant de ne pas avoir mangé un piment rouge, etc. C'est une torture mais, comme tu es observateur, tu auras noté qu'il y en a deux paquets donc il y en a un qui atterrira forcément dans le prochain filet garni.

Bref ... tout cela va atterrir dans la boite "Food porn" qui ... euh attends, je ne t'avais pas dit qu'on avait une boite "Food porn" ? Elle est cachée régulièrement par celui qui la trouve pour éviter que l'autre ne s'y vautre [et donc, par hypothèse, tu as compris que moi, je sais exactement où elle se trouve] en cas de petite chute de moral. Ah c'est sur que tu fais forcément un choc diabétique en trente secondes, que tes papilles sont carbonisées comme si elles avaient été passées au napalme et tu peux être sur que c'est Koh-Lanta version Fear Factor pour tes intestins. Or donc, la boite "Food porn" regorge déjà de réglisses salées, de tang, de bonbons Haribo jamais croisés sous ces latitudes, de parfums de Kit-Kat improbables que tu ne trouves qu'au Japon, de bonbons aux couleurs étranges et qui ont l'air d'être horribles dans la bouche et même de trucs que tu as connu mais que tu ne trouves plus en France [ou alors difficilement] comme des Yes, des milky-way chocolat blanc ou des bonbons Polo.

Euh juste un truc ... je crois que les Oréos ne vont pas survivre longtemps ... peut-être pas assez pour que Melle Isa m'envoie un message me disant : "Mais euh ... pourquoi t'as fait ça ?" [oui parce qu'elle est aussi curieuse que moi de ces choses là]

Tto, gross'bouffe

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08 décembre 2020

La pénalisation de l'intention assiège les libertés publiques

Octidi 18 frimaire de l'année CCXXIX ... rien que ça. Ah oui, te balancer ça comme ça alors que la lecture des chiffres romains est devenue une compétence rare [que j'exerce assez bien, sache-le] et que la maîtrise du calendrier révolutionnaire est quelque chose de quasi exceptionnel. Oui mais voilà, c'est que le billet d'aujourd'hui mérite de l'excellence et une dose de talent dont tu n'es pas dépourvu puisqu'il t'arrive d'arpenter cette page, remplie régulièrement et quasiment tous les jours.

Pourquoi donc faut-il être exceptionnel aujourd'hui ? Parce qu'à la réflexion, je t'accorde que la situation n'est pas simple et que j'infère que, comme moi, tu te sens assiégé. Assiégé par une fin d'année compliquée ? Assiégé par les délires chaque fois plus stupéfiants des procureurs de leur bon sens propre qui devrait s'imposer ? Assiégé par l'absence de perspective ambiante qui donne l'impression qu'on est déjà dans le mur dont certains prophétisent l'impact prochain ? Assiégé par les mauvaises nouvelles tant personnelles que planétaires ? Bref ... assiégé.

C'est dans ce contexte que, ce matin, je me suis réveillé en me demandant comment on peut résister à tout cela, à cette furie qui gronde et qui annonce des lendemains difficiles, à cette colère qui n'apaisera rien mais dont on sent parfaitement qu'elle servira au moins de soupape à la cocotte minute concentrant une pression excessive. Dès lors, les sas de décompression sont salutaires et trop peu nombreux pour apaiser. J'en appelais dernièrement à la nuance [dont le magazine "Psychologies" a fait un dossier spécial], je m'interroge depuis des années sur l'actualité du vire ensemble ... et je suis comme toi, un peu sidéré de voir se déliter les fondamentaux.

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Ce matin, la politologue Virginie Martin [embarquée depuis de nombreux mois dans une lutte frontale et personnelle contre l'actuel Président de la République] posait une question qui donne le vertige : "Pensez vous que Marine Le Pen aurait fait pire que ce qui nous connaissons aujourd’hui ? (Vraie question) 🤔". Je respecte la politologue et la sociologue qu'est Virginie Martin depuis des années, je lui avais proposé une interview qu'elle avait accepté mais quelques difficultés avaient rendu la chose impossible à réaliser. Or donc, la question qu'elle pose m'a beaucoup interrogé. Je n'ai, à titre personnel, pas de doute sur la réponse que j'apporterais à la question mais le fait que la question soit posée m'interroge davantage. Sans verser dans l'admonestation systématique de l'action du Président de la République des gauchistes qui en sont à appeler à la vindicte populaire pour ceux qui trouvent, tout de même, quelques mérites à Emmanuel Macron ou qui reconnaissent avoir voté pour lui en 2017, force est de constater que le quinquennat [décidément une hérésie dans le cadre de la Vème République] est en proie à une crise de confiance probablement plus violente que celle qu'avait subi François Hollande, malgré des sondages d'opinion paradoxalement plus favorables pour Emmanuel Macron.

La petite musique qui traîne sur la dictature exercée par Emmanuel Macron est presque ridicule tant on caricature désormais toute opposition avec l'excès propre à l'époque qui, justement, antagonise par principe. Qu'on soit opposant à la politique actuelle ou plutôt favorable, il faut tout de même être lucide pour se dire qu'on est bien loin des répressions en vigueur à Téhéran, à Pyongyang ou encore à Carracas pour éviter de citer les régimes satellite de Poutine. Sauf erreur, la démocratie garantit encore la liberté d'expression sur le territoire de la République française. Toutefois, et sans qu'il faille - à mon sens - voir dans les régimes restrictifs des libertés actuellement en vigueur pour des raisons sanitaires, une dérive existe et elle ne s'analyse pas seulement dans le succès d'audience de l'affligeante CNEWS. La dérive, contre laquelle des contre-pouvoirs existent toujours [ce que semblent feindre d'oublier certains catastrophistes qui expliquaient qu'aujourd'hui les contre-pouvoirs n'existent plus à Paris comme à Washington] nonobstant le zèle de ministres maladroits qui cèdent à des penchants rigoristes pour tenter d'asseoir une autorité qui leur fait manifestement défaut.

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Ainsi, les tentatives récentes de permettre le procès pénal par visio conférence depuis une prison est une horreur, contre laquelle on n'a pas entendu Mélenchon toujours prompt à sortir des grands principes qu'il foule aux pieds quand il s'agit de petits intérêts particuliers [ce que la verve de Quatennens finira bien, un jour peut-être, par reconnaître]. Le décrochage durable de l'opinion publique s'agissant des comportements pénaux de certaines forces de police en charge du maintien de l'ordre donne également le vertige parce qu'il antagonise à l'excès une fracture qui remise trop loin les applaudissements de 2015. Au delà des autres dissensions sociales qui s'aggravent depuis des dizaines d'années [et en cela, Emmanuel Macron n'en est pas comptable], les germes d'un conflit intérieur sont là, irrigués par ceux qui usent d'une nostalgie fictionnelle pour accabler l'action dont ils sont incapables. Oui mais ce matin, une autre information m'a fait froid dans le dos : trois décrets du Premier Ministre pris avec le Ministre de l'Intérieur et celui des Outre-Mer publiés vendredi au Journal Officiel, révélés par Next Inpact, créent la polémique et l'inquiétude des défenseurs des libertés puisqu'ils pourraient permettre aux forces de l'ordre et aux renseignements de collecter beaucoup plus d'informations et des données très personnelles. Ficher les opinions politiques de certains français, les orientations sexuelles, la pratique sportive, les comportements religieux, les activités sur les réseaux sociaux sont une nouvelle prérogative des forces de l'ordre, grâce à trois décrets parus en toute discrétion. Et cela interroge beaucoup ...

Parce qu'en fait, la pratique des collectes d'informations nominatives est encadrée par la fameuse loi Informatique et Libertés de 1978, justifiant de l’exaspération de ceux qui trouvent que la CNIL fait toujours du zèle. Néanmoins, elle est un garde-fou contre de nombreuses dérives ... pour autant qu'on l'écoute. Ayant relevé que ce ne sont plus seulement les activités politiques, religieuses, syndicales, mais dorénavant également les opinions politiques, les convictions philosophiques, religieuses, ainsi que les comportements et habitudes de vie, les pratiques sportives, la CNIL a demandé des précisions mais son avis n'a pas été pris en compte.
Il ne s'agit pas, en théorie, de collecter des données de tous, mais, le critère d'appréciation vise les personnes "susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, à l'intégrité du territoire, ou des institutions de la République. Ou encore de constituer une menace terroriste". Avec ça, on ré ouvre le spectre de la répression de l'intention, biais déjà souligné à l'occasion du fameux article 24 de la loi Sécurité globale. Gérald Darmanin a fini par entendre que, juridiquement, l'intention ou l'opinion ne relèvent pas du pénal tant que des faits [et un lien entre l'élément moral et l'élément matériel existe] ne sont pas opposables ... les étudiants de droit qui suivent leur premier cours de Droit pénal le savent bien. Oui, il aura fallu le bruit généré par l'article 24 précité pour faire plier, le souci étant qu'à côté on fait passer des horreurs juridiques. La précédente tentative remonte au fichier Edwige il y a 12 ans, quand le gouvernement formé par Nicolas Sarkozy [l'idole de Darmanin parait-il] avait eu l'ambition de collecter [là aussi] des informations sur les opinions des personnes fichées. Après un lourd débat, on était revenu sur la logique d'opinion pour prendre en compte les activités politiques.

En conclusion, je ne sais pas si Marine Le Pen aurait été meilleure ou si Macron est pire qu'elle [je suis assez persuadé qu'elle aurait été calamiteuse tant ses qualités de gestionnaire de son propre parti donnent déjà le vertige], la question n'étant finalement pas là. Je sais simplement que ce genre de mesures sont préoccupantes comme l'inculture manifeste de ceux qui se piquent de vouloir mettre en place des monstres juridiques pour les libertés publiques. S'il n'est pas requis que chacun sache vraiment quelles sont les contingences légales de tel ou tel type de mesures, il faudrait au moins que l'on écoute davantage ceux qui ont pris des années pour étudier ces concepts qui ne s'inventent pas ... et que l'on arrête de croire qu'en jouant les apprentis sorciers, on créé des abominations qui pourraient être redoutables dans des temps plus troublés, des régimes autoritaires qui seront bien différents de ceux qu'on imagine aujourd'hui être déjà en place.

Tto, qui s'inquiète de jour en jour

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07 décembre 2020

Noël, c'est nul et insoluble !

Noël insolubleSouviens-toi ... l'année dernière, la crise c'était que je ne fasse pas de sapin de Noël. Ouh la la, que n'ai-je entendu en la matière, à m'expliquer que ça y est j'étais presque suicidaire, j'avais perdu mon âme d'enfant, tout était chaos et pas qu'à côté ... bref, j'en ai entendu des vertes et surtout des pas mûres [ce qui, à cette saison nonobstant le réchauffement climatique, n'est pas si surprenant].

Les années d'avant [rien à voir avec Sophie même si elle est d'avant Davant], la crise c'était les listes de cadeaux, le repas de Noël, la bûche qui est foirée, les travaux de la salle de bain qui ne sont pas finis, ma mère qui t'explique que c'est sûr elle a un cancer donc c'est son dernier Noël, le ménage, faire le sapin en catastrophe à la dernière minute .... le catalogue est quasi interminable tant je peux me souvenir de bonnes excuses pour créer des problèmes et faire en sorte que ce soit pénible. C'est peut-être pour cela que Noël, c'est toujours un truc difficile pour moi, depuis très très longtemps.

Cette année ne déroge pas à la tradition. Non seulement je m'obstine à ne pas faire de sapin, mais voilà qu'en plus je joue les terroristes à exiger trois semaines avant l'échéance des listes sinon c'est panoplie de Nadine Morano ou Patrick Balkany pour les récalcitrants. Le fait est qu'à part mon beau-frère, j'ai eu tout le monde et je suis en train de balancer les dernières commandes au méchant Amazon. Donc quoi ... il n'y aurait plus rien pour se plaindre ou créer des problèmes ?

Ah mais si ... il y a le fait que je ne me réjouisse pas à l'idée de faire un repas de Noël alors qu'on va se concentrer autour d'un table dans une période où les regroupements sont à proscrire [sauf le 24, le 25 et le 31 parce que le vilain virus va accepter de suspendre ses effets délétères juste pour qu'on puisse fêter Noël et la fin de l'année]. Oui non, faire autant d'efforts et veiller à faire tant attention depuis le 16 mars 2020 pour tout flinguer le soir du réveillon parce que c'est bon hein, il faut vivre quitte à faire crever tout le monde [salut Nicolas Bedos, toujours aussi fier de ta connerie ?] ... bah oui, je ne comprends pas et j'ai du mal à m'y résoudre.

Tu l'as compris : c'est l'organisation des repas qui est le sujet de l'année. Après avoir rappelé qu'il ne faut pas être plus de six [autant te dire que quelle que soit la configuration, ça ne passe pas], qu'il faut une grande table et aérer au maximum, j'ai accepté, si les conditions sont remplies et que cela n'est pas dangereux, le principe de quelque chose dont il faut encore déterminer quand il aura lieu. Le 24 au soir ? Le 25 à midi ? Et tu sais quoi, c'est à moi [qui n'a aucune envie de sacrifier à la tradition] qu'il revient de savoir quand on va faire ça ? Elle n'est pas belle l'ironie ?

D'autant que ... c'est le même bazar du côté de chez Zolimari où son oncle [qui proclamait qu'il n'y avait pas de Covid-19 en Normandie où il vit] s'est invité chez la grand mère de Zolimari qui a 92 ans parce que le fils de son épouse a été coronavirussé et qu'il ne veut rien faire avec eux [tiens, je croyais qu'il n'y avait pas de virus en Normandie] ! Du coup, cela fiche un bordel sans nom ... et il faut trouver quoi faire pour essayer de se voir sans s'approcher, tout en faisant quelque chose ah oui mais non pas complètement. C'est insoluble et je me dis que c'était plus simple quand on était sur un bateau en plein Antarctique.

Ce qui me frappe le plus, c'est l'égoïsme des gens en ce moment. C'est leur plaisir de faire Noël avant toute chose, avant de réfléchir, avant de se protéger. Bien qu'un peu gros, je ne suis pas forcément celui qui risque le plus dans cette affaire mais je ne voudrais pas qu'en cadeau bonus de Noël, quelqu'un soit malade et en ait des séquelles, tout ça pour un repas où l'on va encore trop mangé, on sera crevé parce qu'il y aura trop de bruit et j'en passe. 

Ah oui, c'est nul Noël hein ...

Tto, qui n'est pas ravi ni de la crèche, ni d'ailleurs.

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