Déjà publié le 26 février 2020
On pourrait croire au lancement d'une série de billets ou d'une thématique décidée comme ça sans avertir ... pourtant, c'est la concomitance d'une promesse et d'un rendez-vous calendaire qui amènent à faire se succéder deux billets sur deux lecteurs dont je ne parle quasiment jamais. Lundi, Fred ... aujourd'hui Yannick.
Il faut dire que la comparaison ou l'analogie s'arrête ici parce que l'un et l'autre ne peuvent être comparés d'une manière ou d'une autre. Yannick, j'en ai déjà parlé plusieurs fois : c'est l'un de ceux qui peuvent revendiquer avoir une place particulière autour de moi nonobstant le fait que nous ne nous soyons jamais rencontrés. Pourtant, on en a échangé des mots, des impressions, des états d'âme, des sentiments, des promesses, des explications, des photos [pour remédier à la distance] ... Yannick fait partie des garçons qui sont venus me voir un jour, ont arpenté cette colonne où je me déverse, m'ont envoyé un message pour se manifester, ont commencé à m'intéresser et puis voilà le contact s'est fait. Cela arrive parfois ... parfois, les gens sont décevants et imaginent pouvoir se permettre plein de choses et donc ça casse. Lui reste à la place trop modeste qu'il s'est assignée et c'est une relation quasi fraternelle qui s'est construite.
Au coeur de nos tempêtes respectives, nous avons toujours été là l'un pour l'autre. C'est même étonnant d'imaginer une telle connexion alors que je ne croule pas sous ses messages et inversement. Je lis assidûment tout ce qu'il publie, je sais qu'il est en train de lire ces mots. Parfois, il me gratifie d'un petit commentaire soigneusement écrit qui a vocation à me rappeler que nous partageons beaucoup plus que ce que les gens imaginent. Les atomes crochus sont légions, les points communs importants ...j'en fus d'abord troublé, aujourd'hui cela me rassure parce que je crois bien connaître l'animal.
Yannick a accepté mon challenge et nous avons beaucoup échangé sur ce qu'il est, ce qu'il aime, ce qui le constitue [toujours au travers du même prisme avec moi]. En retour et c'est l'un des seuls à être allé aussi franchement dans l'exercice, il m'a retourné plusieurs questions en me mettant à l'épreuve comme je l'avais fait précédemment. C'est une constante chez lui comme chez moi : le culte de l'équilibre comme pierre angulaire d'une relation durable. Bien sur, nous divergeons parfois : sa procrastination revendiquée est insoluble pour moi, et certains principes auxquels je m'astreins lui sont impossibles à admettre. Oui mais voilà, le fil tissé patiemment depuis tant d'années se fortifie à chaque épreuve. Lui a pris l'option de moins m'en parler [ou alors c'est qu'il est totalement pacifié à cet égard], moi je reçois souvent un message de sa part ici ou ailleurs lorsqu'il voit que je sombre. En cela, notre relation est quasiment fraternelle parce que nous nous comprenons sans espérer autre chose que ce sur quoi nous nous sommes accordés pour éviter de nous faire du mal. Si je ne suis pas son confident exclusif, je sais des choses qu'il m'a dites à moi seulement et inversement. Et cela nous permet parfois de nous protéger de certains dangers : le lyonnais F à l'amitié factice qui achète les sentiments pour mieux les retourner et s'en nourir, nous l'avons identifié comme tel et l'avons vu faire. Les difficultés sentimentales qu'il a éprouvées il y a quelques années et dont il ne pouvait discuter avec personne sans être jugé, j'ai été là et j'ai écouté le son des larmes se fracasser sur le sol parce qu'il avait mal, parce qu'il était perdu, parce qu'il dévissait, parce qu'il avait besoin d'être consollé.
Sous la carapace aux multiples facettes, Yannick se barricade et pourtant, je déjoue ses pièges quasi instinctivement. Comme dans chaque relation fondamentale pour moi, il y a de l'évidence, avec lui carrément. Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Yannick et j'ai donc pris ma plume pour lui envoyer un petit message ce matin. Il parait que je suis le roi des messages d'anniversaire parce qu'ils sont longs, ils sont travaillés et lourds de sens, et très personnalisés. Le sien l'a été évidemment ... j'ai reçu sa réponse avant de finaliser ce billet et, comme d'habitude, sa réponse me plaît beaucoup parce qu'il a rebondit sur ce qu'il y avait de plus important : notre quasi fraternité. Yannick et moi, nous sommes des frères d''âme ... ou des âmes frères. C'est le plus beau cadeau que nous puissions nous faire depuis tant d'années.
Tto, qui souhaite un bon anniversaire à son frère d'âme
Via une vie de tto https://ift.tt/2ReeQEb
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