Joe Biden a été inauguré hier, j'inaugure aujourd'hui une nouvelle série : "Ce n'est pas rien, du tout". Des petits riens qui disent beaucoup, qui disent tout sur un versant de ton serviteur. Parce qu'il y a des petits détails qui évoquent davantage qu'un long discours [je te rassure, on ne se privera pas du discours en question], toutes les semaines le mercredi, on constatera que ce n'est pas rien, du tout !
Si j'ai une obsession vestimentaire, ce sont bien les bottes. Ne me demande pas pourquoi ni d'où ça vient [l'enfance, mais pas trop à mon avis, ma mère n'en mettait pas]. N'empêche que je revendique clairement un comportement oppressant dès lors qu'il s'agit de stigmatiser le port de bottes. Cela concerne évidemment les femmes [oui, le fantasme du mec à bottes m'en touche une sans vraiment faire bouger l'autre], et j'en croise beaucoup, je travaille même quasiment qu'avec des femmes. Et là, je l'avoue, je le confesse, j'en demande parfois même pardon mais je ne supporte pas les bottes.
Alors pourquoi, considérant que l'on essaye de me convaincre depuis des années sinon des dizaines d'années [mon grand âge ... je sais] qu'il y a des bottes élégantes qui sont même "classe". Bah non ... non seulement je ne trouve pas que de belles bottes existent [certaines sont tout juste regardables], mais au surplus, le port de la botte confine à l'horreur esthétique quoi qu'il arrive de mon point de vue. Entendons-nous bien, je ne parle ici que des bottes parce que, pour les raisons que tu verras par la suite, la bottine c'est la peste et le choléra en même temps.
Revenons déjà aux fondamentaux : la botte est une chaussure unisexe, dont la tige enferme la jambe et le pied jusqu'à une hauteur qui dépend de l'usage auquel elle est destinée : cuisse, genou ou mollet. Si elles ont depuis l'origine un rôle utilitaire, c'est dans le domaine de l'équitation que les bottes sont naturellement portées pour monter à cheval en protégeant la partie basse du corps. Les bottes montant jusqu'aux cuisses étaient indispensables pour préserver les pantalons, usés prématurément par frottement sur la selle du cheval. Lorsque l'on ne montait pas à cheval, les cuissardes étaient rabattues [le "port à la mousquetaire"] et c'est avec l'invention du métier à tisser Jacquard en 1801 que l'on a pu disposer de tissu à prix abordable, ce qui a permis de redescendre les bottes au dessous du genou. Certains modèles de bottes sont apparus depuis le milieu du XXème siècle pour suivre un effet de mode, mode dont Cristobal Balenciaga fut l'un des initiateurs en 1963. Voilà ... mais finalement, qu'est ce qui me gène tant dans tout cela ? Je te l'ai dit tout à l'heure, l'esthétique.
Outre que le port des bottes me procure un sentiment d'inconfort parce que j'envisage la jambe corsetée dans la forme en cuir [au point que la retirer est toujours une épreuve, quand cela ne l'a pas été pour l'introduction], c'est donc un choc visuel dont il s'agit : cela coupe toujours le dessin de la jambe. A cet égard, la rupture de ligne infligée par la bottine est catastrophique [et le port d'un pantalon large ne saurait m'épargner une telle souffrance]. Oui, ça coupe la ligne de la jambe et j'avoue avoir une affection particulière pour la ligne de la jambe d'une femme ou d'un homme. La botte étrangle cette ligne, elle créé une dépression, elle boudine ensuite ce qu'elle enferme et cela donne des jambes en paupiettes. C'est vraiment pas beau.
Alors la solution serait de prendre des bottes plus larges ? C'est pire : avoir des paraboles au niveau du genou et se déplacer avec autant de discrétion que d'Artagnan, c'est quoi l'intérêt ? Outre que cela provoque souvent une démarche désarticulée, cela fait du bruit. Et puis de toute façon, les bottes c'est vulgaire. Le fond du problème, c'est ça et ne va pas croire que je transposerais une imagerie SM ... je ne trouve pas nécessairement que le SM soit vulgaire. Non, une botte chez une femme, c'est vulgaire. Chez un homme, c'est grotesque [on parle des santiags ?]. Et clairement, certaines bottes font pute. Paf, le mot est dit !
Dans cette mesure, j'instaure toujours un code vestimentaire quand on bosse avec moi, et je traque toujours le port des bottes en promettant des sanctions terribles si cela devait se poursuivre. Et figure-toi que cette lutte porte toujours ses effets : mes collaboratrices finissent toujours par abandonner le port des bottes, même s'il pleut ou qu'il fait froid [la bonne excuse tiens] en me concédant parfois que je n'ai pas tort : ce n'est pas si beau. Carrément, on peut même dire que c'est laid !
Tto, bottophobe
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