Hier, dans ma bôgnole, j'écoutais avec attention l'émission de Pierre-Louis BASSE sur Europe1 ("A l'air libre") qui a abordé le film "LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN" au sujet duquel, hier, j'ai manifesté un intérêt.
Dans cette mesure, difficile de ne pas suivre la discussion y relative sur les antennes de ma station préférée.
J'ai entendu des bêtises crasses, j'ai assisté à l'incapacité navrante de l'un des interlocuteurs de sortir d'un discours formaté et stéréotypé à tendance faussement militante, j'ai compris que décidément il est impossible de converser avec des gens qui n'ont qu'un seul but : étaler leur prétendue verve (avec un v) au moyen d'une mauvaise foi étouffante pour se faire mousser et donc en tirer bénéfice auprès de leur dérisoire auditoire.
En somme, le débat mettait en présence Thomas DOUSTALY (Rédacteur en chef du magazine "TÊTU") et le distributeur du film précité.
Je ne vais pas tout vous raconter, mais comme d'habitude, Pierre-Louis BASSE a commencé son sujet par une jolie considération café des sports (difficile de sortir de sa condition aliénante de journaliste sportif surtout quand on veut jouer aux grands journalistes sociétaux) sur le mythe américain qui volait en éclat avec cette histoire de deux cow-boys qui allaient s'embrasser sur la bouche (et peut-être même avec la langue !!! Quelle horreur). P-L BASSE trouva même comme exemple du mythe viril et américain Rock HUDSON dont tout le monde sait qu'il préférait les moustachus. Bien joué Pierre-Louis, cela t'apprendra à bosser tes dossiers !
Par la suite, le redac'chef de TÊTU a commencé à biaiser le débat en expliquant que, si le film était très bien, il était néanmoins venu dénoncer une hypocrisie consistant à ne pas autoriser son employeur à être partenaire du film. Que cela constituait donc de l'exclusion alors qu'on parlait tout de même de tapettes !!!
La consternation m'a envahi lorsqu'il a justifié son propos par un truc du genre c'est quand même deux cow-boys qui s'enculent, mais on ne veut pas que TÊTU s'associe à ce film alors que l'on créé du buzz autour des deux personnages gays.
Le propos affligeant mérite tout de même une riposte qui n'a malheureusement pas été donnée à cet instant tant par le contradicteur que par le journaliste.
1 - Un distributeur de film dispose encore, et malgré tout dans ce pays, de la faculté d'accepter tel ou tel partenaire presse, télé, radio et autre. Et que le film traite d'une histoire d'amour homosexuel n'autorise pas TÊTU à revendiquer de plein droit le partenariat sous prétexte que l'on verrait dans ledit film une histoire entre deux hommes ou deux femmes (ce qu'ils oublient trop souvent d'ailleurs). Or, le rédac'chef a captieusement présenté la chose comme étant une volonté délibérée du distributeur de ne pas s'associer à TÊTU parce que c'était TÊTU, et que donc cela était révélateur d'une hypocrisie.
2 - L'OPA de TÊTU sur toutes les questions traitant de l'homosexualité commence à devenir fatigante. Est-ce que le seul journal pouvant parler des adolescentes boutonneuses doit être "Miss Star Club" ? Le seul bulletin paroissial au sujet de l'UMP ne doit-il être que le "FIGARO" ? Le traitement d'un évenement sportif ne ressort-il exclusivement que de "L'ÉQUIPE" ? Ma réponse est non. Et je ferai remarquer à TÊTU qu'il n'y a pas qu'un seul journal qui s'adresse aux gays, aux lesbiennes, aux transsexuels et aux bisexuels.
3 - Au surplus, le besoin de prononcer un terme fort comme celui que j'ai entendu est infantile et ne sert aucunement le discours (ou ce qui en tient lieu) de son auteur. J'incline à penser que cela dessert même ledit discours et peut-être même la cause dont ces "militants" seraient investis.
Néanmoins, on ne peut exclure que le distributeur du film soit cynique et tente de gagner sur tous les tableaux : Amis gays, voila un sujet qui vous ressemble. Chères familles, ce n'est qu'une histoire d'amour qui n'a rien à voir avec des homos.
Toutefois, je reste sur mon impression première : on doit pouvoir filmer, parler, évoquer, écrire sur des homos sans être pris en otages par TETU.
Cela ne m'empêchera pas d'aller voir le film.
Cela me conforte dans mon idée de ne plus lire quoi que ce soit sous la plume de Monsieur DOUSTALY, tant l'intérêt qu'il faut y porter est relatif ...
Bonne journée
Bonjour
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