30 octobre 2020

Avalé, la machine avalé

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En ces périodes troublées, citons les grands auteurs ...

Où est passé le ciel de l'été? Elle avalé, la machine avalé
Et où est donc le mois de mai? Elle avalé, la machine avalé
Où est la gazelle qui courrait dans la prairie? Elle avalé, la machine avalé
Où est le garçon qui faisait rêver les filles? Elle avalé, la machine avalé
Où est passé l'oiseau blessé? Elle avalé, la machine avalé
Et où est l'homme qui chantait? Elle avalé, la machine avalé
Où est la rivière qui dansait dans la campagne? Elle avalé, la machine avalé
Où est le nuage qui enlaçait la montagne? Elle avalé, la machine avalé
 
Où est passé le poisson qui volait? Elle avalé, la machine avalé
Et où est l'arbre qui parlait? Elle avalé, la machine avalé
Où est le lion qui agite sa crinière? Elle avalé, la machine avalé
Où est le grand chef qui voulait toujours la guerre? Elle avalé, la machine avalé
Le refrain sonnait juste finalement ... Ouah, ouah, ouah, ouah, Ouha, ouha, ououahah. Ouha, ouah, ouah, ouah, Ouha, ouha, ououahah.
Ah le confinement, le retour de la revanche ... bah alors, ils sont où les crétins qui balançaient des photos dans des piscines bondées, sur des plages où les distances de sécurité étaient une option, ceux qui  n'avaient rien trouvé de mieux que de faire accroire qu'ils étaient plus forts que le virus ? Ah bah oui, ce sont les mêmes qui ont retourné leur veste aujourd'hui en appelant à la prudence [au mieux] ou qui viennent nous donner des grandes leçons de libertés publiques.
Je te le dis tout net, je n'ai décemment pas le temps de m'occuper de ces trous-du-cul qui nous emmènent tous par le fond, j'ai un peu de travail pour essayer de maintenir un semblant d'activité. Hier soir, j'ai terminé une réunion de crise à 21h20, le compte-rendu en était finalisé à 21h45 et j'ai commencé mon dîner [cinq petites pizzettas ... parce que je n'ai pas eu le temps d'aller me ruer dans les magasins pour dévaliser je ne sais quoi avec toute l'inconséquence que cela suppose].
"Ouin ouin ... on peut pas sortir" entends-je donc ici et là ? Super ... autre chose de plus constructif et responsable ? Non parce qu'à se comporter comme un mioche mal élevé, pas étonnant que le gouvernement te traite ainsi. Le seul souci, c'est que des gens comme moi, qui font attention rigoureusement depuis mars dernier, s'en trouvent encore plus handicapés dans leur quotidien qui n'était déjà pas simple. Mais pas grave, les débiles qui sont bêtes à bouffer du foin vont continuer de déverser les considérations dispensables de leurs nombrils boursoufflés. J'ai décidé de ne pas y prêter attention ... je suis un peu trop avalé par la machine à laver, dont le programme essorage est reparti de plus belle depuis deux jours. Alors tes petits problèmes ...
Bon confinement à tout le monde. C'est reparti pour un tour ...
Tto, qui était prêt de toute façon
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28 octobre 2020

Joe l'indien sur un échafaudage un mercredi soir ...

A l'occasion d'Halloween, je te raconte mes cauchemars ... ça fait trop peur !

A cette époque là, j'avais peut-être sept ou huit ans. Mes parents avaient décidé de faire des travaux et refaire la toiture d'une maison toute en hauteur justifiait que furent installés quelques échaffaudages. Ma chambre, comme celle de mon frère,était au dernier étage ... dernier étage avant le grenier où devaient s'amuser des araignées et autres fantômes qui faisaient la farandole. C'est du moins ce que j'imaginais dans ma tête de jeune enfant. Mais le cauchemar n'est pas venu de là.

A cette époque, je me souviens assez bien que lorsque nous regardions les informations sur Antenne 2, un fait divers revenait avec insistance certains soirs ... d'honnêtes gens étaient surpris dans leur sommeil par des bandes de voyous qui les cambriolaient et, comme ils s'étaient réveillés et avaient tenté d'alerter, ils avaient été exécutés. ce qui m'avait marqué, c'est que le même mode opératoire revenait souvent le même soir de la semaine, le mercredi soir. A la faveur de l'automne déclinante, l'obscurité était profonde et favorisait donc tous les fantasmes à cet égard.

Tom Sawyer épisode 20 VF - le secret de M.Dobbins - YouTubeC'est aussi à cette époque que j'ai croisé le seul épisode du dessin animé "Tom Swayer" qui me fait encore peur ... celui où Joe l'indien se trouve dans le cimetière et exhume des cadavres, Tom Swayer et Huckleberry Finn assiste à une rixe qui a pour effet de tuer le Dr Robinson ... tout l'épisode se déorulant la nuit dans un univers lugubre. Si tu souhaites le revoir, le voici ...

Mais ce n'est pas cet épisode qui me fit plonger dans la frayeur nocturne mais bien une conjonction d'éléments qui aboutirent, un soir, à ce que je fus subermergé par la terreur ...

Dans ce contexte où je me disais qu'un jour, ce serait bien chez moi que les cambrioleurs arriveraient, que les échaffaudages leur permettraient de rentrer chez nous très facilement et que l'un des cambrioleurs pourrait bien être Joe l'indien dont le regard perçant monterait alors étage après étage de l'échaffaudage pour mieux rentrer dans ma chambre par la fenêtre, alors oui ... j'ai eu peur. Peur jusqu'à l'effroi au point que je me souviens encore que ma mère a débarqué dans ma chambre pour voir ce qu'il s'y passait. Terrorisé que j'étais, je me souviens n'avoir pas eu la force de parler, encombré par mes larmes d'enfant terrorisé à l'idée que Joe l'indien que je devinais sur l'échaffaudage mais qui était caché allait lui faire passer un sale quart d'heure voire même faire ce qu'il avait fait dans l'épisode : la tuer.

Il aura fallu quelques minutes pour me calmer et identifier surtout le problème, mes yeux étant braqués sur cette fenêtre dont les rideaux pouvaient laisser envisager tout et n'importe quoi derrière. Et c'est précisément ça le problème dont ma mère prit conscience. Il fallait retrouver un peu de sérénité dans cette chmabre à la faveur de la nuit. Aussi, je me souviens que nous sommes allés, dans les jours qui suivirent, au Printemps pour trouver la solution : une veilleuse. elle était orange, avec une forme de diamant, assez basique mais elle donnait à elle seule une sorte de bouclier contre ces terreurs irrationnelles certes mais qui vampirisaient ma nuit.

J'ai longtemps été peu rassuré le mercredi soir. J'ai souvent eu peur de certains visages la nuit [le dernier exemple le plus terrifiant est celui de Leo Johnson dans "Twin Peaks" qui sort de son coma en pleine soirée et veut clairement se venger de Bobby Briggs] ...

LeoOutofWheelchair

Ah ça oui, celui-là m'a fait peur mais je n'en ai pas fait de cauchemar pour autant.

Tto, qui pourrait tenir un mois à te raconter tous ses cauchemars

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27 octobre 2020

La mascarade

La mascarade

J'ai toujours eu une approche très singulière concernant les réseaux sociaux, ne consistant pas forcément à suivre [et donc alimenter le fil desdits réseaux] que des gens dont j'épousais les opinions voire même le ton sinon les postures. C'est ainsi que je suis des syndicalistes, des adeptes de la secte insoumise, les complotistes, des bourgeois de droite et même de farouches défenseurs de la Nation française qui n'en maîtrisent ni la langue, l'ortographe et je ne parle pas de la syntaxe. A l'inverse de ce que tu peux lire ici et là, j'essaye de reproduire dans mes fils de discussion une pluralité qui sied davantage à mon hygiène mentale qu'à un besoin de rassurance sur ce que je pense. Ajoute à cela des amitiés, l'attrait de certains clichés et nous avons là un kaléidoscope assez pluriel mais assez épuisant aussi.

Epuisant parce que l'époque exige qu'en 280 caractères sur Twitter on percute, on assassine, l'hétérogénéité des opinions résultant de la diagonale évoquée précédemment forme un gloubiboulga parfois peu digeste où l'orthographe est une option et dois-je encore parler de bonne-foi ? D'ailleurs, tu savais que depuis que Twitter a étendu de 140 à 280 la limite du nombre de caractères permis pour un message, le nombre moyen de signes utilisés pour s'exprimer a diminué ! Qu'importe ... le sujet est ailleurs : comment faire pour lutter contre le pilonnage incessant de bêtises proférées ici et là ? La réponse à apporter emprunte deux voies :
- être radical avec les radicaux
- être plus fourbe

Le grand discours sur le combat pour l'hygiène mentale obligerait à évacuer la seconde option, au motif qu'on ne peut se targuer d'être un grand démocrate si l'on refuse d'entendre une opinion divergente. En même temps, l'exercice même de la démocratie est aussi de fixer une limite à ceux qui méprennent les fondements de celle-ci en appelant régulèrement à la renverser voire en ne supportant pas qu'ici et là une contrainte autre que la leur ne s'applique voire que des arguments rationnels leur soient opposés [les postures victimaires sont alors le dernier refuge, comme le montre si bien par l'exemple Rokhaya Diallo]. Or donc, jouer du canon à napalme pourrait être une bonne façon de se priver du doux chant cacophonique de la bêtise assourdissante de certains mais quid alors de la cohérence sur la pluralité d'opinion, du moins affichée.

Et c'est là que la seconde option prend tout son sens et expose, finalement, à moins de problèmes parce qu'en plus, les divas de salon qui fonctionnent comme des canons à ordureries pestilentielles voient dans le fait d'être évacuées définitivement le signe que ce qu'elles proféraient était si gênant que c'est vrai ... rejoignant avec un simplisme désarmant qu'il n'y a que la vérité qui blesse. Hélas non, le mensonge blesse au moins beaucoup plus et j'ajoute à ce vigoureux tableau la bêtise et la méchanceté. Ainsi donc, suivre quelqu'un en apparence sans être tâché des immondices et débilités proférées à longueur de temps [parce qu'il en est, aujourd'hui, qui se nourissent du miroir aux alouettes du nombre de "followers" ou de "likes" comme le signe d'un évident pouvoir pour ne pas dire qu'il y a là une supériorité qui dépasse - souvent - le nombre de centimètres nécessaires pour pallier ce qui leur fait défaut]. J'ai, en effet, souvent fait le lien entre l'arrogance sur les réseaux et le nombre de complexes de la personne concernée.

Ayant pratiqué les deux options ["unfollow" et "mute"], je me suis peu à peu rangé à l'idée que matérialiser ouvertement une rupture avec quelqu'un en ne le suivant plus forçait alors à devoir gérer davantage de problèmes que de le passer en position silencieuse même s'il y a là une absence de témérité ou de courage un peu navrante mais, visiblement, l'époque promeut la fourberie plutôt que l'explication [ce que lesdits réseaux n'ont jamais permis de faire]. Ainsi donc, avec le temps et sauf à vouloir envoyer un message très clair, j'ai adopté cette gradation : quand quelqu'un m'agace tellement au point que je vomis tout ce qu'il plublie, je le passe en silencieux. Quand le choc est si frontal qu'il n'y a plus le moindre espoir d'un quelconque intérêt de ma part [ou que l'on s'est fâché tellement fort], je sulfate à fond et j'évacue. On me demandait dernièrement si j'avais des nouvelles de personnes avec lesquelles j'ai, jadis, été très proche [la liste s'allonge il est vrai], je réponds invaraibalement que non parce qu'ils font partie des gens qui n'ont plus leur place dans un purgatoire et que je les ai rayés de ma vie. Malheureusement, c'est souvent définitif.

Comme le fait de ne plus siuvre quelqu'un est définitf ... alors que mettre en silencieux quelqu'un avant d'utiliser ledit silencieux ou pas, c'est plus doux et cela laisse encore un peu d'espoir. Cependant et sans illusion aucune, il y a dans la liste d'une centaine de personnes réduites au silence pas loin des trois quarts qui sont condamnés à plus ou moins longues échéance tant l'innanité des postures ou l'exaspération qu'ils provoquent n'autorise aucun espoir. Dès lors, n'y a-t-il pas "a big masquerade" en la matière ? A une époque où le masque est devenu l'accessoire indispensable, tu imagines bien que non : masquer quelqu'un, c'est se préserver et éviter que des contaminations indésirables ne puissent se propager. T'inquiète pas, ça n'arrête pas le canon à sottises [la preuve, j'imagine que beaucoup m'ont mis en silencieux et pourtant je continue ...]

Tto, qui aime aussi et surtout le silence appliqué à certains

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26 octobre 2020

Avec le couvre-feu et par équité, on devrait ne plus manger que trois fruits et légumes par jour !

2020 - POST ITC'est toujours quand on se retient le plus que cela vient le plus ... je n'en fais pas une règle universelle mais quand même ... paf, deuxième post-it !

- Je n'avais jamais perçu que PokemonGo pouvait être si perturbant pour la vie de couple. Peut-être n'est ce pas le jeu mais que la cause est ailleurs ...

- En cherchant totalement autre chose sur YouTube hier, ne voilà-t-il pas que je tombe sur un téléfilm que je n'avais pas vu alors que la bande-annonce jadis diffusée par LA CINQ m'obsède depuis des années !!! Diffusé en 1987 pour la première fois en France, j'ai enfin pu voir "Drame en trois actes" avec Peter Ustinov qui campait une dernière fois Hercule Poirot. C'est désuet, suave et mal fagoté parfois mais le charme d'Ustinov qui se double lui-même vaut tous les Poirot du monde.

- J'ai fait mon premier far breton hier figure-toi. Comme quoi, il n'y a pas que les toulousains pour inventer des noms ridicules à des choses qui existent déjà : la chocolatine est au pain au chocolat ce que le far breton est au flan.

- Dans l'illustre maison Dalloz, que tous les étudiants en Droit ou juristes ont connu et reconnaîtraient d'entre mille pour ses codes rouges, on vient donc de sortir le "Code de la Compliance" ... comme si "conformité" n'était pas un mot français adapté. Oui ok je fais vieux con mais quand même ...

- Dans 8 jours, je ne vais pas dormir ... parce que je vais passer ma nuit devant les écrans de télé US même si je sais très bien qu'il n'y auara pas de proclamation de résultat avant ... le lendemain si tout va bien. Pourquoi ? Parce que j'aime ça pardi !

- Un échange avec un jeune homme déluré qui se trouve à l'autre bout de la planète m'a fait prendre conscience d'une chose : je n'ai jamais couché avec quelqu'un qui a mon prénom [je suis sorti une fois un soir avec un garçon présentant cette caractéristique mais je t'assure que dans la salle de cinéma, il ne s'est rien passé].

- Mais pourquoi autant de fascination pour les volcans ? En cherchant le nouvel album photo que je voulais faire, j'en suis arrivé à ce constat : je suis dingue des volcans, de la forme, à la sensualité de l'éruption jusqu'aux cataclysmes en résultant. C'est simple : j'aime tout. Du coup, à présent et une fois que le monde en aura fini avec la mise sous cloche, faut trouver celui que je vais aller taquiner ...

- Finalement, le point positif de tout cela c'est qu'on ne va pas nous casser les pieds avec Halloween cette année. En revanche, je ne te raconte pas ce que l'on va se prendre avec le black Friday ...

- Je crois que je vais y passer le wikende prochain mais qu'importe : je ne peux plus voir cette pièce en peinture. Le bureau, qui sert aussi de chambre d'amis, va subir un peu de désencombrement. C'est simple : à ce jour, je ne vois pas bien ce qui pourrait m'en empêcher. Et oui, ça va swinguer parce que je vis avec quelqu'un qui trouve logique d'être abonné à GEO et de ne jamais les lire tout en souhaitant tous les conserver et les disposer dans une caisse en plastique inaccessible. Mais à part cela, il n'est pas matérialiste et c'est moi qui ne jette rien.

- Tandis que je m'apprête à changer de meilleur téléphone du monde [mercredi ?], je suis allé voir mes statistiques pour procéder à l'inévitable sauvergarde qui va bien m'occuper au moins deux jours. 669 morceaux de musique, 877 vidéos, 14.970 photos et combien d'applications ? 977. Bah je suis fier de moi : j'en ai moins de mille !!

- Donc mes costumes sur-mesure, je ne les aurai jamais puisque ATELIER NA a fermé toutes ses boutiques et qu'ils sont en redressement judiciaire. Génial ... j'avais tout payé.

- Il faut donc que je trouve une idée pour quelques jours de congés. Quelques jours de congés ... ah ... sauf que les dates entre Zolimari et moi ne coïncident pas. Bah voilà ...

Tto, qui pourrait te remplir ... encore un post-it

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25 octobre 2020

La première que j'apporte un droit de réponse ...

2020 - LA PREMIERE FOIS

Faut-il voir un effet de saisie parce que j'ai exposé mon organe ici même la semaine dernière, jour pour jour ? Je dois dire que je ne m'attendais pas à un déferlement de réactions mais j'ai eu quelques retours au sujet de ce que j'avais dit [et non pas écrit pour une fois], dont certains m'ont particulièrement touché.

Sans trahir le contenu ni l'identité de celles et ceux qui m'ont envoyé un petit mot, je me suis dit qu'il était particulièrement opportun de revenir là dessus aujourd'hui. Parce que oui, si je t'ai confié que j'avais besoin de toi lecteur, j'ai été comblé en lisant ce que tu m'as écrit.

Ne t'en veux pas de n'avoir pas écrit avant, j'ai expliqué que je n'en veux à personne de ne pas avoir trouvé les mots puisqu'au surplus, je pense que je n'aurais pas été en situation de pouvoir y répondre. Si l'un de mes lecteurs a trouvé le moyen de s'introduire dans cet océan de pénombre, c'est aussi parce qu'il peut se prévaloir d'une complicité forte et de décoder beaucoup de choses me concernant ... alors que, je le redis, nous ne nous sommes pourtant jamais rencontrés. J'avais jadis une relation comparable avec quelqu'un d'autre ici avant que cette personne ne me déçoive définitivement, lui n'a toujours pas réussi à le faire et si j'avais été là pour lui à des moments tourbillonnants, il aura été là aussi. Mais ce n'est pas un championnat et je comprends qu'il ne soit pas si facile que cela de partir à l'assaut de la forteresse imprenable que je "vends".

C'est pourquoi, le message de la semaine dernière, au delà d'explications et du témoignage que cela va moins mal, était aussi une licence à entamer le dialogue pour celles et ceux qui l'auraient voulu. Ce message a été reçu et il n'est pas venu que de ceux qui me sont les plus proches. Des mots postés depuis le sud de la France m'ont particulièrement ému.

Ce n'est pas que je me glorifie d'avoir fait pleuré ou chaviré au cours de cette intervention parlée ... je voulais surtout que l'impact de ma voix si rare serve aussi à démontrer que "fendre l'armure" n'était pas que des mots mais bien une réalité. Je te rassure, la reprise de contrôle, actuelle et progressive, ne permettra pas non plus d'amplifier de telles audaces a priori. Toutefois, oui, je suis heureux d'avoir noué, ce faisant, des liens plus forts et moins superficiels avec certains. Heureux de constater à nouveau que ce qui nous lie ici dépasse la simple chronique d'un monde incertain, des billets aguicheurs ou encore une forme d'autofiction qui m'est parfois reprochée alors qu'il n'en est rien. Non, j'écris comme je parle [ce que maintenant, tout le monde peut constater], j'écris ce que je suis et je me félicite encore aujourd'hui d'avoir su attirer ton attention un jour [par je ne sais quel procédé non calculé] de sorte que tu sois aujourd'hui encore autour de moi. Ceux qui passèrent et ne revinrent jamais m'ont aidé en leur temps, nous n'avons pas eu la chance d'avoir l'envie  de poursuivre ... je m'en félicite parfois pour quelques uns. Pour d'autres, je le regrette.

"Je n'ai pas vu de commentaire sur ce post, je comprends que ce message très personnel ait demandé une attention privée toute particulière aux personnes qui vous lisent et à qui vous avez fait confiance ce jour là." m'a-t-on écrit au terme d'un message où la promesse de bras réconfortants m'a chamboulé. Oui ce message de la semaine dernière était personnel mais pas réservé à certains ou d'autres. Il était personnel pour celles et ceux qui me font l'amitié de penser qu'au delà de l'écran, quelque chose nous rassemble. Dire que j'ai besoin de vous, c'est aussi souhaiter que le côté descendant de notre communication réciproque n'a pas vocation à être exclusif tout le temps, définitivement. Celles et ceux qui ont pris appui sur mon épaule et écouté mes paroles dans des périodes compliquées le savent bien : j'ai toujours expliqué que mon écoute est totale et que si je peux aider ou faire quelque chose rien qu'en parlant ou en agissant, il est regrettable de s'en priver [comme moi je le fais, et encore pas complètement si tu as bien compris].

Aussi, ce droit de réponse réside en un mot qui veut dire tant de choses et que j'emploie finalement assez peu. Cette rareté ne procède pas d'une fierté trop importante [j'ai beaucoup de défauts, celui-ci peut être aussi] mais simplement du fait que j'ai appris, avec le temps [ce que Zolimari a pris un malin plaisir à foutre en l'air sans ménagement], à ne rien attendre d'autres que moi donc le mot en lui-même [témoignant d'une bonne éducation dont je ne suis pas dépourvu] trouvait peu d'espaces d'emploi. Ce mot, c'est merci.

Tto, qui voulait y revenir

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23 octobre 2020

Le désordre des choses

2020 - EDITTO

Je sais bien que tout est chaos, à côté et que tous tes idéaux, des mots abîmés ... que tu cherches une âme, qui pourra t'aider. Tu es d'une génération désenchantée ... oui oui on sait.

Pourtant à force de citer les grands auteurs, on en oublierait presque qu'elle n'est pas la seule à avoir décrit, en chanson, tout ce que tu vis en ce moment avec un peu plus de poésie et de nuances ...

C'est dans le désordre des choses, des bouquets d'atomes qui explosent, des répulsions et des symbioses, l'univers je suppose, qui compose.
C'est dans le désordre des choses, des bouquets d'atomes qui explosent, des conséquences suivent les causes, l'univers virtuose, qui compose.
C'est pas le divin, ça s'appelle plutôt le hasard, ça te tombe dessus ou pas, point barre, c'est le quotidien, un jour c'est rouge, un autre noir, comme à la roulette, comme par hasard.
Le ciel et la Terre tout ça c'est du hasard, il n'y a pas de mystère, il n'y a que des hasards, que des accidents, parfois même du grand art, pas de Dieu le père non nulle part.
Au delà d'un championnat musical, il n'en demeure pas moins que, ce matin, en me réveillant et en envisageant le ciel bien gris, oui c'est d'abord "Le désordre des choses" d'Alain Chamfort plutôt que la ritournelle de la vilaine fermière qui m'est venu en tête. Parce que bon, même si cela en présente toutes les apparences, le chaos n'est pas encore d'actualité, le désordre est davantage incontestable.
C'est d'autant plus certain quand tu égrennes les nouvelles, les retours sur le dernier débat Trump/Biden, les suites des événements tragiques de la semaine dernière, les considérations dispensables des uns et des autres qui profèrent autant d'anathèmes qu'ils ne supportent d'en recevoir ... bref : je plaisantais hier en disant à l'une de mes collaboratrices que c'était la chienlit. Je suis clairement au dessus de la triste réalité.
De tout cela naîtra bien un nouvel ordre disent les optimistes. J'ai une prédisposition qui ne tient pas qu'à mon état civil pour faire preuve de prudence et, finalement, attendre de croire ce que je vois. Ce d'autant que, comme d'autres, je trouve singulier que le quinquenat d'Emmanuel Macron ait été flamboyant de dynamisme et de reformisme échevellé au cours des douze premiers mois et que depuis, tout ne soit que succession desolante de catastrophes tant nationales que mondiales. Décidément, cette époque qui accumule le désordre des choses est singulière.
Tto, qui fait son premier édito
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22 octobre 2020

22 v'là le post-it !

2020 - POST ITTu auras été privé du post-it traditionnel de cet endroit depuis la rentrée ... il était grand temps que l'attente frénétique cesse. Voici donc le condensé de tout ce qui était inutile de savoir, donc indispensable.

- Je n'aime pas la cannelle mais, pourtant, je diffuse à fond une huile essentielle de cannelle en ce moment chez moi. Il parait que cela apaise et assainit. Ca me fait surtout penser qu'on n'est pas loin de Noël.

- Avoir rêvé que j'étais à deux doigts de louper mon train pour aller dans l'est [parce qu'on contrôlait mon passeport !!], alors que j'avais pris toutes les marges de sécurité, cela me confirme que je passe mes nuits à être mis sous pression dans des situations inextricables.

boule-de-noel-cassee

- En cherchant mon thème d'habillage de Noël [dont tu peux envisager qu'il fasse passer le Burtonnien "étrange Noël de Mr Jack" pour un film lacrymal avec Meg Ryan], je suis tombé sur des trucs sympas comme cette vignette mais désolé, ce n'est pas assez trashy pour  ce que je veux faire. Oui, puisque 2020 est une anti-année, Noël 2020 sera un anti-Noël, un Christmas dark-side et ça ne va pas remuer que les tripes. A déjà regarder la liste des cadeaux de la HOTte de Noël, il va falloir penser à nettoyer les murs ...

- Peut-être que je suis trop vieux pour manger des muffins ... après en avoir fait à nouveau après une longue interruption, c'est l'Etna dans mon estomac. Et hop, un souci de santé en plus ...

- Acheter ou pas un bouquin de garçons nus pour près de 100 € ? Bah je crois bien que oui encore ...

- De quatre canaux différents, on me demande quand je vais prendre quelques jours de congés ... C'est peu dire que j'en ai besoin, mais c'est peu dire aussi que je ne vois pas vraiment quand les poser et pour faire quoi.

- Depuis quand je n'ai pas joué à "Cities Skyline" ? Trop longtemps assurément mais est-ce que tu crois franchement que j'ai le temps ? Ah oui, quand je me réveille à 01h04 après m'être endormi moins d'une heure avant ... au moins, cela me détendrait. Je ne me plains pas, la nuit dernière il était 04h11.

- Finalement, ça ne me manque pas d'avoir mis sous silence plusieurs dizaines de profils ici et là ? Tellement que ça ne me manque pas que je ne me souvenais plus d'eux et bam, il faut que je retombe sur des photos d'eux nus [photos qu'ils m'avaient adressés délibérément] pour me souvenir qu'ils existent.

- Ce podcast a des effets étonnants ...

- Est-ce que je vais probablement changer beaucoup de choses dans notre maison ? Oublie le "probablement", je me connais et quand ça monte comme ça, rien ne pourra m'arrêter même pas les suppliques de Zolimari et son mauvais caractère.

- J'ai quand même pondu quatre comptes-rendus en une journée sur des sujets tous plus inintéressants les uns que les autres. Mais j'ai eu droit à des "bravo", "super" et autres "Merci beaucoup".

Tto, qui en as encore des choses à te dire

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21 octobre 2020

Tékakontakt ou pas ?

COVID19-PERSONNE-CONTACT-ok

Quitte à charger la mule, autant y aller franchement : depuis lundi, Zolimari est déclaré "cas contact" parce qu'à son boulot, un mec est venu bosser alors qu'il avait vu ses parents plusieurs fois depuis qu'ils sont malades du Covid-19. Et forcément, ce mec n'a pas toruvé utile de se retirer d'un déjeuner auquel Zolimari assistait ... et du coup le gars en question est dépisté positif Covid-19 depuis le wikende dernier. Voilà voilà ... quand on est bête, c'est pour la vie.

Bref, donc depuis lundi, il est rentré, mis en isolement et du coup, moi aussi parce que s'il a chopé quelque chose, je vais avoir du mal à ne pas l'avoir également compte tenu de notre proximité [pas besoin de te faire un dessin].

Du coup, depuis hier, Zolimari a repris ses bonnes habitudes de recherche de places de concert en scrutant des applications frénétiquement mais, cette fois, pas pour aller voir une chanteuse qui braille, non juste pour trouver une place en labo pour aller se faire dépister. Voilà, en fin d'année 2020, on ne s'excite plus pour aller voir un artiste, on jouit presque d'avoir un rendez-vous pour se faire dépister.

Par ricochet, on a annulé les séances de sport jusqu'à nouvel ordre, la femme de ménage, le déplacement familial prévu ce wikende et tout le reste. Cette impression de reconfinement [oui oui, on a pris un peu d'avance, mais ne t'inquiète pas : tu vas y avoir droit aussi] est un peu étrange mais, comme pour la première fois, je ne le vis pas si mal. C'est juste qu'avec tout le boulot que j'ai, c'est un peu plus compliqué mais il parait que je suis tellement fort que je vais y arriver.

Surtout, s'il est positif au Covid-19, il va falloir que je fasse moi aussi un test [j'hésite encore à le faire dès maintenant]. Et depuis qu'il est cas contact, j'ai quand même un mal de crâne carabiné. Bref, tu l'as compris, tout va bien et l'accumulation est toujours un délice.

J'attends donc patiemment le résultat des courses ... cruelle ironie d'ailleurs que de voir que le problème vient de Zolimari qui met un zèle particulier à respecter tous les gestes barrières [voire à en inventer]. Ironie oui ... et assez injuste mais c'est comme ça. La période actuelle ne brille pas par beaucoup de justice. En même temps, j'en connais d'autres qui ont de sacrés problèmes de karma aussi ...

Tto, qui attend de savoir

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20 octobre 2020

Nicolas Bedos est-il vraiment un surdoué ... de la connerie ?

Le réquisitoire Nicolas Bedos

Au moins, avec Nicolas Bedos, on n'est jamais déçu. Souvent agacé, définitivement consterné, affreusement navré, potentiellement accablé et résolument affligé du gâchis d'attention portée au fils de celui dont il n'atteindra jamais l'habileté, confondant les fulgurances outrancières galvanisées par diverses substances avec les traits d'esprit [dont on ne peut nier qu'il dispose ... d'un esprit mais si mal employé].

Issu d'une lignée de gauche, il est devenu en quelques années de cuistreries télévisées savamment choisies pour leur complaisance amusée l'étendard d'une gauche boboïsante et décérébrée qui croit encore qu'on peut rire de tout pourvu que l'on se donne l'impression de faire des bons mots, du moins les laquais autour le croient-ils encore. Vingt ans plus tôt, on l'aurait retrouvé azimuté dans les couloirs de CANAL+, avec une cohorte criant au génie subversif. Mais voilà, le drame de Nicolas Bedos est qu'il arrive toujours à contre-temps, toujours décalé même dans l'élégance basique, le savoir-être et même lorsqu'il écrit pour lui-même ou d'autres. Enfant gâté ayant profité de l'ascenseur d'une ascendance pour bénéficier d'un peu de lumière accordée toujours avec facilité aux "fils de", il n'avait pas de mal à briller un peu plus qu'Anthony Delon. C'est peut-être ce qui lui a tourné la tête et fait croire qu'il avait du talent.

En tout cas, c'est ainsi qu'il a cru judicieux et amusant d'écrire [avec le bénéfice d'une éventuelle relecture qui n'aura pas permis la moindre prise de conscience] dans une chronique "enculé de nègre" pour faire du second degré au sujet d'une chronique faiblarde dans Marianne au sujet de l'indolence insulaire des antillais. On se tient les côtes et on en viendrait presque à se demander comment on a pu attendre autant de temps qu'une telle lumière supplante les saillies de Desproges. C'est d'ailleurs, à raison de ce même second degré, qu'on ne peut que crier au génie lorsqu'il insulte la police en 2010, policiers qu'il menacera de mort et insultera en 2014 alors qu'il est contrôlé en état d'ébriété et qu'il s'est vautré avec son scooter. Ah mais c'est que le petit Bedos est un surdoué parait-il ... il est au dessus de la moyenne, de la médiocrité ambiante à telle enseigne que le champion de l'anti-racisme de gauche peut se permettre de taxer les guadeloupéens d'autochtones oisifs qui ne comprennent rien au second degré. Signant le manifeste des "343 salauds - Touche pas à ma pute", il épouse les grandes causes germanopratines qui amusent peut-être au Café de Flore ou dans les délicieuses ruelles du Vème arrondissement, mais qui lassent quand, pour faire rire, il fait le salut nazi sur un plateau de télévision dans l'affligeante émission de Ruquier "On n'est pas couché" mais c'était pour singer Alain Soral et Dieudonné. Quand on n'adhère pas, c'est soit qu'on est stupide, soit que l'on n'entend rien à la subtilité d'un humour si puissant. C'est peut-être aussi parce que Nicolas Bedos est lourd, pénible et au talent éclipsé sinon indolent. Ou alors, c'est qu'il n'est tout simplement pas drôle à force d'être si gauche [à ne pas confondre avec "de gauche", ce que certains assimilent trop souvent].

Dernièrement, tel le poète maudit tentant de raviver la flamme d'un esprit humaniste si malmené par les circonstances sanitaires, il s'est fendu, au creux de la nuit, d'une publication sur les réseaux sociaux avec un texte censé susciter l'adhésion par tant de lumière. Sauf que, comme d'habitude, Bedos devait être illuminé par autre chose ou contrit par le fait qu'il avait dû se faire rabrouer au motif qu'il ne pouvait exercer librement ses petits caprices d'enfant gâté.  Ainsi fallait-il "vivre quitte à mourir", l'affligeant fils de Bedos incitant même à ne plus suivre les "lâches directives gouvernementales" ou à "engueuler les flicaillons", comprendre ceux qui insistent pour que l'on préserva la vie d'autrui en respectant quelques contraintes. Au comportement social, le réalisateur/écrivain/chroniqueur exigeait que chacun puisse faire ce que lui sait faire de mieux, ce qu'il veut comme bon lui semble. "Bon, allez, soyons francs : Arrêtez tout. TOUT. Les masques. Les confinements. Excepté face à vos parents très fragiles (quand ils le souhaitent, ce qui n'était pas le cas de mon père, meurtri mort d'être privé de notre amour)" se lance, avec pathétisme Nicolas Bedos. "Vivez à fond, tombez malades, allez aux restaurants, engueulez les flicaillons, contredisez vos patrons et les lâches directives gouvernementales" se hasarde-t-il ensuite ... persuadé qu'un tel éclat de populisme consternant lui vaudra bien quelques soutiens. C'est raté ... le Ministre de la santé, Olivier Véran, le tacla cruellement considérant qu'un tel donneur de leçons en méritait bien une ["Je pourrais comprendre ce type de réflexion si elle importait des conséquences sur sa seule santé. On ne peut pas imposer aux gens de prendre soin d'eux malgré eux, mais on peut imposer aux gens de prendre soin des autres malgré eux"] mais Elsa Zylberstein ou le consternant Vincent Lindon apportèrent un peu de réconfort au dramaturge dramatique, Lindon se risquant sur le plateau de Yann Barthès [grande lumière s'il en est] : "Je ne suis pas d'accord sur la forme, je pourrais être d'accord dans le fond. La phrase est forte, il faut être Jean Moulin pour dire 'quitte a mourir pour vivre', je comprends ce qu'il a voulu dire, ça veut dire allons-y, embrassons-nous, voyons-nous. Ceux qui sont contre et qui trouvent ça ridicule exagèrent et ont tort." concédant malgré tout qu'il s'agit là d'une phrase de dîner ... un peu trop arrosé comme en a l'habitude Bedos fils. En réponse et faible défense, l'écrivain incompris mais tellement doué s'est targué d'être un pamphlétaire, argumentant de façon un peu désespérée "Et, accessoirement, je vous rappelle que nous sommes encore libres de penser différemment, de débattre, de nous indigner, et même de nous tromper." Penser oui mais se servir de sa notoriété pour balancer du "enculé de nègre", menacer de mort des forces de police alors qu'on est trop aviné et exiger qu'on puisse contaminer tout le monde au motif qu'on a le droit de vivre au mépris de ce qui pourrait préserver autrui, là ... il y a une telle ironie qu'elle échappe quasiment à tout le monde, sauf les courtisans si pressés de rassurer la grande conscience brusquée par les entraves à son bon plaisir de jouisseur.

Le petit Nicolas rejoint donc les mouches à projecteurs, faisant du scandale ou du buzz son miel pour exister au delà des salons feutrés et tachés de sperme du Barron. Il se reconnaît volontiers comme étant quelqu'un de "difficile" qui énerve "beaucoup de gens". Au delà de sa personnalité prétentieuse, il affirme par calcul "Je suis à la fois très fier de ce que je fais et capable de demander dix fois à mon entourage si je ne suis pas une merde, avec la certitude absolue d'en être une". "Je suis un arrogant qui cache beaucoup de flips. Je ne dis pas ça pour me dédouaner d'être antipathique". C'est, pour le coup, presque amusant ... une fois n'est pas coutume.

Tto, qui ne trouve pas beaucoup de circonstances à Nicolas Bedos

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19 octobre 2020

Valses-hésitations

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On n'utilise plus beaucoup cette expression du début du XXème siècle qui essayait d'expliquer, avec la métaphore de la danse où l'on fait des pas en avant puis des pas en arrière, un comportement marqué par des hésitations successives et contradictoires du ou des tenant(s) d'un pouvoir. Quitte à me reconnaître encore un peu de pouvoir sur moi-même, c'est précisément tout ce qui m'occupe en ce moment, avancer et reculer ... comment veux-tu que [enfin bref].

Pas question de revenir sur ce que j'expliquais hier, il y a néanmoins des externalités positives pour certaines mais profondément négatives pour d'autres et le dilemme en est une. Comme le venin qui s’instille méthodiquement et bien plus rapidement qu'on ne l'avait envisagé, le doute se diffuse tel un raz-de-marée dont les vagues s'écrasent sur les contre-forts de mes certitudes. Oh bien sur, je vais encore te parler de problèmes de riches et pas forcément de questions sociétales essentielles, de concepts philosophiques fondamentaux ou que sais-je encore. Non, je te parle de bulles d'air dont je suis à la recherche quasi obsessionnelle depuis quelques temps ... et c'est peut-être une lueur d'espoir supplémentaire que de ne plus regarder l’œil du cyclone tourbillonnant mais plus haut, en essayant de s'échapper d'une telle force centrifuge.

Ainsi donc, j'hésite.
Hier avant midi, Zolimari m'a demandé [trois fois ... sinon ce ne serait pas lui] si je ne voulais pas aller chez le coiffeur et le barbier ... il en avait peut-être un peu soupé du look de moldave hirsute. J'ai hésité de longues minutes. Aller chez le coiffeur un dimanche déjà ... un coiffeur que je ne connais pas ... dans une ville que je ne connais pas ... certes ce n'est aps loin mais bon ... bref, j'ai mis près d'une demi-heure à revenir vers lui pour réfuter mon "non" initial.

Depuis des jours et des jours, je pense beaucoup à changer mon meilleur téléphone du monde par un nouveau meilleur téléphone du monde de dernière génération, estampillé "Pro". Oh certes le prix est dirimant, ce n'est pas raisonnable du tout, et dans l'absolu rien ne m'oblige à procéder dès maintenant. Sauf qu'il s'agit d'une envie ... tu sais, ce machin qui me manque beaucoup.

Aller manger une choucroute chez mes parents, oh oui cela me tentait. Mais alors qu'il faut faire attention à ne pas multiplier les interactions en direction de personnes jugées comme "à risques", alors que j'avais un sérieux besoin de me reposer, alors que le seul mot que ma mère m'adressa vendredi quand je l'ai appelée fut "Tu pourrais trouver quand même deux minutes pour m'envoyer un message", alors que c'était se condamner à revenir dans les bouchons ... bah oui, Zolimari a décidé pour moi et c'est très bien ainsi : nous n'y sommes pas allés mais j'étais incapable de parvenir à cette décision seul.

Continuer à travailler comme un damné ou s'arrêter, mettre les pouces ... en voilà une autre question. Une autre parmi tant d'autres comme celles d'adresser un message à tel ou telle, jeter ou pas toutes ces choses qui m'encombrent plus qu'elles ne me servent. Bref, la liste est longue comme ma b...enoite capacité à y échapper. Oui je sais, je fais exactement ce que je ne supporte pas : j'esquive. Et c'est aussi parce que je déteste me voir faire cela que cela ne va pas forcément mieux. Mais cela va moins mal.

Tto, qui se pose tant de questions auxquelles il ne trouve pas [encore] de réponses

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18 octobre 2020

La première fois que je te parle 30 minutes

2018 - LA PREMIERE FOIS

Tto, scribo & audio

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17 octobre 2020

POP UP #503

POP UP A LA UNE

SNOWPIERCER

Tu as peut-être suivi sur NETFLIX la première saison de la série apocalyptique dérivée du film "Snowpiercer". Tout est simple : c'est la fin ed l'humanité parce que les glaces ont recouvert le globe et seule une poignée d'humains se sont réfugiés dans un train qui roule jusqu'au trépas final, comme pour prolonger l'agonie. Sauf que coimme sur le Titanic, la partition de classes sociales règne en attendant et la lutte desdites classes n'en finit pas de hâter la fin de l'espèce. Quelques amourettes interdites, de lourds secrets qui remontent et la cruauté du genre humain pour lui-même viennent pimenter le tout ... CEla se laisse regarder mais le cliffhanger de la fin de la saison 1 devait laisser matière à une saison 2. C'est pour le 25 janvier 2021, NETFLIX va dégeler l'ambiance ... ou pas ! Attention, spoilers dans le teaser qui suit si tu n'as pas vu la saison 1.

POP UP NIOUZES

- Seuls 278.000 abonnés pour la chaîne Téléfoot depuis le lancement d'août 2020 ... c'est loin des objectifs et c'est ce qui justifie que Mediapro demande à renégocier le contrat.
- Les synergies s'accélrent entre RTL et M6 : dix journalistes radio sont actuellement formés pour passer à l'écran. Julien Courbet, en outre, proposera une partie de son émission radio en version télé prochainement sur M6.
- ViacomCBS annonce que Pluto tv sera disponible en France dès 2021 ... un streaming de plus.
- Carton pour "le Mensonge", la série de France 2 avec daniel Auteuil : 20% de parts de marché et plus de 4,6 millions de téléspectateurs.
Le Nobel de Littérature est attribué à la poète américaine Louise Glück.
- Contrairement aux annonces, "Glow" n'aura pas de saison 4, NETFLIX a annulé sa prolongation et la série se termine à la saison 3.
Le créateur Kenzo Takada est mort hier à l’âge de 81 ans des suites du Covid-19.
- "Doctor Foster" n'aura pas de saison 3, le créateur Mike Bartlett l'a confirmé ... le spin-off  qui démarre en ce moment sur la BBC, suit 4 groupes de personnages vivant dans la même maison de Manchester, dont Anna et Neil croisés dans la série principale.
- "Conan le Barbare" devient une série NETFLIX qui aura vocation à être déclinée en films et dessins animés.
Eddie Van Halen est décédé à l'âge de 65 ans.
- La plateforme HBO Max commande une série animée "Bat wheels" sur la Batmobile.
- "No time to die", le 25ème épisode des aventures de James Bond est décalé : la sortie est désormais prévue le 2 avril 2021.

POP UP SAMEDI PROCHAIN

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16 octobre 2020

Le keepsake pas toujours safe

Tous les ans c'est pareil

Je le reconnais, et ce n'est pas très charitable, mais parfois lorsque j'ai besoin de m'arracher un sourire, je retourne dans un répertoire photo où je sais que je vais trouver de quoi pouffer immédiatement.

Les dickpics de ceux qui prétendent en avoir une belle et appétissante ? Non, ça, ça m'afflige plus qu'autre chose [pour eux]. Non, mais c'est plutôt dans le répertoire photo de Melle Isa que je vais puiser de quoi procéder au rictus voire au spasme hilarant parce qu'avec le temps, va tout s'en va mais les photos restent.

Ne compte pas sur moi pour te dévoiler certains clichés ... elle serait capable d'en dévoiler certains des miens. Oui parce qu'en fait, ce jeu est devenu très sain : nous nous sommes envoyés des tonnes de clichés l'un et l'autre, et pas toujours avantageux comme pour nous neutraliser l'un et l'autre. Avec l'intelligence supérieure dont elle est capable [ne parlons de la vivacité d'esprit, surtout le dimanche après-midi après avoir englouti quelques crêpes], elle a vite compris que c'était la seule façon de me gérer tant je me délecte de clichés pris à la sauvette et qui font mal, surtout quand on ne s'en souvient pas.

C'est d'ailleurs ce qui lui est arrivé récemment ... j'ai exhumé une photo où elle a clairement 98 ans, tout se casse la gueule et le regard d'un alcoolique sous 6 grammes avec un trouble neurasthénique parait bien plus éveillé à côté.

Si je fais l'inventaire de tout ce que j'ai sur elle, oui ... j'ai toutes ses photos d'hospitalisation : quand elle est en Robocop, quand elle est encore plus gonflée qu'Emmanuelle Béart au niveau de la bouche, quand elle a le regard vitreux parce qu'elle vient de passer la nuit à vomir, etc. A décharge, elle a des photos de moi en petit vieux courbé comme ce n'est pas permis, mes jolies jambes parées de sublimes bas de contention, quelques perruques à l'occasion d'une visite dans des magasins anglais de gadgets, le début de la raie de mes fesses parce que nous partagions une chambre d'hôtel et j'en passe ...

C'est ce que j'aime bien avec Melle Isa : on ne se prend pas la tête. Les autres nous la prennent mais, c'est aussi agréable, nous convergeons [à de rares exceptions près]. Son "Ah ouais ... hummm" trouve son écho dans mes "Hummm hummm" au regard noir. On sait aussi plein de choses sur nos vies, en dévoilant juste ce qu'il faut pour se comprendre et en ayant la pudeur de ne pas aller trop loin parce que nous avons compris l'un et l'autre quelque chose l'un de l'autre : nous avons des fragilités communes, des sensibilités proches et des réflexes analogues. Cela évite de perdre du temps à faire des périphrases comme d'autres, ou louvoyer bêtement.

Il y a aussi mes jolis cadeaux de vacances, les filets garnis des jeux qu'elle remporte brillamment ...

Ajoute à cela que je garde comme des pépites son interview radio où elle s'est faite surnommer "la chatelaine" et son fameux mash-up de chansons de Johnny Hallyday le soir du décès du chanteur [on dit qu'il a tourné comme une ventilo en entendant ça]. Bref, c'est ma star Melle Isa ! Et c'est bien pour cela que je la gâte. Et ce qui tombe bien, c'est que j'ai une bonne excuse : c'est aujourd'hui son anniversaire.

Tto, qui a plein de beaux cadeaux pour elle

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15 octobre 2020

Pas la peine d'en rajouter

Je ne voulais pas écrire au sujet des nouvelles mesures de confinement nocturne [oui oui, un  couvre-feu] et plutôt évoquer la notion même de couvre-feu ce qui est juridiquement assez passionnant [dit le mec qui trouve que les systèmes de calculs électoraux sont un pied fantastique ... ah le plus fort reste ou la plus forte moyenne, tu ne sais pas ce que tu loupes]. Et puis ... ce matin, en sortant de ma douche tandis que tu dormais encore, j'ai croisé le tweet d'un garçon que je ne connais pas et avec lequel j'ai assez d'une main pour compter les échanges que nous avons eus mais dont j'aime bien le ton et la pertinence de certains propos. Je me permets donc de publier ici ce qu'il a écrit hier, au sortir de l'interview présidentielle ...

@SVNAJ a donc écrit ceci :
Déjà en train de réfléchir à la manière dont vous aller contourner les règles en vous trouvant des excuses, en remettant la faute sur les autres ou sur le gouvernement, et sans tenir compte des raisons – des vies – qui les justifient ? J'espère que le karma ne vous ratera pas.
Le civisme et la fraternité sont morts. Et tout ça parce qu'à force de vivre dans un confort inédit depuis l'avènement de notre espèce, certains en viennent à mettre leur divertissement au même niveau que la survie de leurs contemporains pas trop proches. J'ai tellement honte.
Quant à ceux qui s'indignent qu'on s'efforce de maintenir le travail alors qu'on met des freins à leur divertissement, quand ont-ils oublié la hiérarchie des besoins ? Le travail n'est pas un loisir, il est littéralement "vital" à la société et à une large majorité des individus.

shit storm

J'aurais peut-être ajouté quelques irritants ici ou là mais je n'imagine pas dire mieux. Surtout, je n'ai pas voulu regarder le torrent de boue [pour ne pas dire autre chose] qui se déversait sur Twitter, Facebook ou autres réseaux dits sociaux mais surtout plaintifs qui ont, certainement, dû trouver tous les meilleurs arguments pour expliquer que c'est leur vie qu'on fout en l'air [alors qu'ils foutent en l'air la vie des autres au motif que leur plaisir vaut davantage], que Macron va le payer cher dans les urnes [alors qu'ils se vantent de ne pas voter ou se piquent d'être de fins analystes politiques par manque d'une évidente lucidité], que c'est un scandale d'avoir un gouvernement si mauvais [alors qu'il est bien évident qu'ils ont une solution toute trouvée à tous les problèmes mais qu'ils se gardent bien de se risquer à la proposer ... pour autant qu'elle soit intelligente] ... j'en passe et des pires.

Oui, c'est un peu pour ne pas être celui du fond de la douche que je m'abstiens désormais de soigner ma profonde misanthropie et je me garde de profiter des considérations navrantes de nouveaux philosophes des temps modernes qui ont un avis sur tout et surtout un avis qui ne flatte qu'eux.

En cela, la série de tweets que je me suis permis de publier est d'un autre niveau, non pas parce qu'elle va dans mon sens mais parce qu'elle procède d'arguments et d'une réflexion.

Oui, en la matière et parce que j'aspire à une certaine hygiène mentale, le propos se limitera donc à cela. C'est mon côté Maxwell [pas celui de la "Nounou d'enfer", le café !!], pas la peine d'en rajouter.

Tto, qui laisse les grands penseurs [se dé]penser

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14 octobre 2020

Le diktat masculinisant

TweetC'est peut-être à l'aune de ces quelques lignes que le poids mortifère de la masculinité toxique se mesure, plutôt qu'au moyen d'un livre calibré pour faire le buzz au mépris d'un discours auquel je peux souscrire par ailleurs pour certains constats plus mesurés que la seule éradication du mâle blanc que je suis encore et dont les épaules sont trop peu larges pour assumer ce dont on le rend responsable au prix d'une vindicte qui alimente la vacuité des plateaux de télévision essoufflés par les crises sociales et sanitaires quand elles ne sont pas politiques ...

[Fichtre ... en voilà une phrase bien longue mais qui résume finalement tant de choses]

Oui, s'il y a matière à décrier les standards genrés que la société trimbale depuis longtemps et qu'on a cru, naïvement, pouvoir éradiquer au seul motif d'une meilleure visibilité de certain(e)s voire d'une appréhension dépassionnée de problématiques de genre, ce tweet ci-contre démontre que rien n'a finalement avancé depuis qu'on s'obstine à habiller les petites filles en rose et les petits garçons en bleus au motif qu'ils ont une paire de couilles ou pas.

C'est regrettable parce que l'injonction selon laquelle il faut foutre la paix aux uns et aux autres est battue en brèche par ceux qui, un temps, jouent les prédicateurs de tant de mansuétude et qui, instinctivement, balancent leurs propres standards à la première occasion soit s'agissant d'une corpulence, d'un baiser amoureux ou même sans aucun prétexte.

Je fais partie de ces hommes dont il est difficile de ne pas conclure à l'évidente virilité. J'ai tous les signes extérieurs de celle-ci : je suis barbu, je suis grand, je suis un peu gros, j'ai une voix grave, j'ai de la force, je mets des cravates et des costumes taillés pour des hommes, j'ai un appareil sexuel masculin dont l'inventaire est totalement banal, j'incline même à avoir des réflexes et activités typiquement masculines, etc. Pire : je vis avec un homme auquel je suis marié. 
Pourtant, j'ai joué avec des poupées quand j'étais petit. Comme tout le monde ? Ah non, je ne pense pas qu'à huit ans tous les petits garçons avaient des Barbies accessoirisées comme j'en avais.

Ma Môman a laissé faire ... elle a juste mis un véto lorsque je m'amusais à mettre ses chaussures violettes à talon en plastique, considérant que là non quand même. Mais pour les poupées, elle m'a laissé jouer avec.

Comme ce petit garçon au cartable "Reine des neiges", j'en ai entendu des choses de la part de ceux qui jouaient aux super-héros, aux voitures et aux cow-boys. J'ai été raillé, on m'a traité de chochotte et l'on m'a bien fait comprendre que le cercle des chromosomes XY ne m'était pas réservé tant que j'aurai un tel comportement dissident. Comment accepter un rouquin à la coiffure foisonnante de mouton orange et qui joue avec une Barbie qu'il figure être une Dalida en plastique aux robes brillantes ? Aussi loin que je m'en souvienne, voilà l'une des fractures de mon enfance et, forcément, quand je lis ce tweet, je me remémore l'enfant que j'étais, un peu interdit devant ce que j'apprendrai à qualifier de sectarisme plus tard. Oui je me souviens qu'on m'expliqua sur le ton d'une rigolade un peu grasse que quand même, quand on veut être un homme, il y a des choses que l'on ne fait pas. La question des identités construites est passionnante, elle me passionne parce qu'elle génère tant de murs, de complexes, de difficultés que l'on traîne ensuite qu'on en deviendrait presque radical à son tour ... un peu comme Alice Coffin dont j'épouse une partie du discours sans en retirer la moindre ligne parce qu'il est évident, parce que je l'ai vécu de l'autre côté de la barrière, parce que j'ai essayé de rentrer dans le moule du mâle au point d'être terrorisé par le fait de n'avoir pas assez de poils à une époque [avant que je ne comprenne que c'était charmant aussi ... comme la couleur de mes cheveux].

J'ai souvent dit qu'il n'y avait pas pire jungle que la cour de récréation de l'école. On m'y a cassé la figure, j'y ai connu des émois érotiques intenses, j'y ai beaucoup rigolé, j'y ai ressenti aussi beaucoup de peines, j'y ai été démoli par presque rien, je m'y suis forgé une répulsion quasi-définitive des mouvements collectifs, des groupes, des meneurs. C'est certainement dans une cour de récréation que ce petit garçon a entendu les quolibets au sujet de son cartable "Reine des neiges", qu'il a serré les dents puis qu'il a décidé de lâcher et de se conformer. C'est ça la bascule : décider de se conformer. Avec une mère qui était dans la cour de récréation en maternelle, j'étais vaguement protégé parce qu'inattaquable par les autres. En primaire, cela a été autre chose ... et oui, j'en ai pris plein la gueule au sujet de mes cheveux, de mes pulls tricotés à la main par ma Môman, de tenues un peu surannées [mais que ma mère aimait ... donc je lui faisais plaisir], de jeux auxquels je jouais seulement avec des filles, etc ... 

Personne n'a jamais compris pourquoi j'étais terrorisé par les cours d'éducation physique [alors que j'ai des aptitudes parfaitement supérieures à la moyenne en athlétisme, en gymnastique et autres] : le cours d'EPS, c'était une super cour de récréation où la virilité se mesurait à hauteur de performance, celle-ci étant favorisée par le collectif. Ne faisant pas partie du cercle et étant toujours choisi en dernier quand il fallait constituer des équipes de sport collectif, j'ai compris qu'il fallait se conformer, j'ai résisté et j'ai retardé le plus possible cette conformation jusqu'à parvenir à me l'approprier à ma façon [et me réconcilier avec la masculinité que je trouvais trop oppressante].

Aussi, j'ai presqu'envie de dire à ce petit garçon que changer de cartable n'est pas si mal pour avoir la paix mais que s'il ne lâche rien au fond des choses, il parviendra à trouver ce chemin où, sans perdre ce qu'il aime, il parviendra à concilier ce qui ne l'est pas aujourd'hui. Oui, on y arrive un jour, au prix d'efforts parfaitement dispensables mais auxquels on est contraint ... par bêtise et conformisme souvent.

Tto, qui trimbale ça depuis longtemps

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13 octobre 2020

Ça va mon cœur ?

heartHier, j'ai pris le temps [tout est relatif] d'aller faire une batterie d'examens cardiaques ... juste histoire de voir si dans l'écosystème actuel, il ne fallait pas non plus que je rajoute un problème supplémentaire qui aurait rétrogradé tous les autres.

Echographie, doppler des veines du cou, test d'effort ... c'était bien sympathique de passer plus d'une heure dans tous les sens avec des sondes partout et du gel visqueux sur mon corps adipeux.

Au final ?
Bah rien : j'ai un cœur de jeune homme, aucune anomalie à l'horizon et même plus que ça.
Le seul souci ? Je mange trop donc je suis trop gros et donc il faudrait que j'arrête de manger trop sucré et trop salé. Et puis aussi, j'ai une tension un peu haute [comme c'est étonnant !!!].

On peut donc le dire : ce n'est pas le cœur qui va m'ennuyer désormais et je suis reparti pour cinq bonnes années avant de regarder à nouveau comment vont les choses [oui, je fais un check-up tous les cinq ans à ce niveau parce que mon grand-père est décédé d'un infarctus donc je me doute qu'il y a probablement un petit truc à surveiller là dessus].

Si l'organe va donc bien, on va pouvoir chercher autre chose ... et j'ai le choix.
Pour l'autre partie de mon cœur [moins l'organe ... si tu vois ce que je veux dire], j'ai besoin de me sentir à nouveau vivre après avoir mis une parenthèse insupportable depuis plus d'un mois désormais. Et je vois bien que Zolimari en souffre aussi.

Voici donc une étape de franchie en plus ...
Au programme maintenant ? Le dermato, le naturopathe, le dentiste, l'ostéo et le bilan de compétences. Mais au moins, je peux continuer mon sport avec mes séances de pilates/yoga.

Tto, qui a donc un cœur

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12 octobre 2020

Brève matinale

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Ce matin, je suis arrivé au bureau, en premier comme tous les jours que j'y vais depuis mon retour cataclysmique.
Ce matin, j'avais oublié mon identifiant [oui oui, mon corps et mon cerveau me parlent].
Ce matin, j'aurais tant à dire au sujet d'Alice Coffin [et pas forcément pour ce que tu t'attends que je dise], sur mon wikende exténuant, sur mes manques, sur ce que je sais qui va tomber cette semaine, ...
Ce matin, je me prépare à toute un batterie d'examens cardiaques [parce qu'il semblerait qu'il faille] alors qu'hier, j'avais tellement mal à la poitrine que je me suis demandé l'espace d'un instant si je n'étais pas en train de faire un petit infarctus.
Ce matin, je te confirme que je n'aime pas les lundis ... surtout quand ils sont à l'aube d'une semaine tellurique.
Ce matin, je t'annonce que la disette est terminée et que je reviens écrire tous les jours parce que mon mal-être ne s'arrangera pas si je me prive de cette soupape.
Ce matin, je me suis rendu compte que j'ai beaucoup vieilli dans ma tête depuis quelques semaines. J'ai pris un sale coup de vieux.

Tto, qui n'est pas du matin

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09 octobre 2020

Homo symbioticus

Homo symbioticus

J'ai appris un nouveau truc : j'ai un comportement symbiotique.
Mais qu'est-ce donc ?

"Symbiose" se définit comme "une association durable et réciproquement profitable entre deux organismes vivants" mais, en l'occurence, ce n'est pas cette acception qu'il convient de retenir mais bien davantage la notion de relation soi-disant harmonieuse mais bloquée. Lorsque deux personnes ont entre elles des transactions quasi-exclusives entre le parent de l’une et l’enfant de l’autre, elles sont en symbiose psychologique, c’est-à-dire que ces deux personnes fonctionnent comme si elles ne faisaient qu’un, chacune excluant un - ou deux - états et les trouvant en complément chez l’autre. Tu ne captes rien ? Regarde : X fonctionne en excluant son état d'enfant mais le trouve chez Y, qu’elle materne. En réponse, Y fonctionne en excluant son côté adulte et se laisse materner par X. X et Y se disent implicitement : "L’un sans l’autre nous ne sommes rien." Avoir conscience du risque de symbiose dans la relation, c'est déjà avancer. Lorsque le conseiller a besoin de materner celui qui exprime son besoin pour exister au travers des "je suis là, je m’occupe de toi, compte sur moi" et que celui qui est en demande attend de celui qui conseille qu'il fasse tout sans s’impliquer lui‑même au travers des "protége‑moi, dis‑moi ce qui est bon pour moi", on arrive clairement à une relation symbiotique.

C’est un phénomène normal dans la relation du très jeune enfant et de sa mère, qui au début de la vie de l'enfant ne possède qu’un seul état, celui de l'enfance. Mais peu à peu, l’enfant, par l’éducation, s'autonomise et le lien symbiotique se rompt de façon à lui permettre de s’affirmer comme étant une personnalité distincte de sa mère. L’éducation permet donc de faire évoluer l’enfant de la symbiose à l’autonomie. Mais, par réflexe ou immaturité, on peut être tenté de recréer des situations symbiotiques à l’âge adulte. Et bim ! Ces relations soi-disant harmonieuses bloquées peuvent exister entre une chaîne de personnes, par exemple dans les relations hiérarchiques. 

Il en résulte que la survie de chacun dépend de celle de l’autre. Chacun s’identifie à l’autre, par exemple en répondant à sa place [c'est particulièrement vrai dans les couples où lorsque que l’on interroge le mari, c’est la femme qui répond]. C'est également le cas quand on questionne un enfant ou même un adolescent et que c’est la mère qui répond à sa place. Ce ne serait pas préoccupant si la dépendance en résultant n'amènait pas une dévalorisation de soi et une sur-valorisation de l’autre. Et c'est précisément l'intérêt d'examiner les raisons et le fondement réel de sa dévalorisation ou de la sur-valorisation qui permet de remettre aux commandes celui qui subit les conséquences d'une relation symbiotique.

Donner l’occasion d’exprimer ses désirs ou ses opinions débloque la "relation soi-disant harmonieuse bloquée" et favorise les décisions réalistes et autonomes. Sauf que ... pour y arriver, encore faut-il ne pas entretenir, par reflexe ou inconsciemment, les comportements qui entretiennent la relation symbiotique. Ce sont surtout des comportements de passivité induisant une absence de prise en charge personnelle ou une absence de souci réel de résolution du problème qui est pourtant très impactant. La passivité est le comportement par lequel une personne s’abstient - généralement inconsciemment - de réagir à une situation donnée, situation qu'elle subit directement ou indirectement.

Cela peut consister à :

- Ne rien faire ou remettre à plus tard : "Ca va s'arranger tout seul", "Truc va s’en occuper.", "Je ne m’en sortirai jamais" ... bref, pour contrer tout cela il faut trouver des clefs de motivation passant par l'amitié, le pouvoir hiérarchique, ou encore des vecteurs de reconnaissance ... sans obligatoirement tomber dans le chantage affectif.

- Se suradapter : en faire plus que ce qui est demandé, et faire ce que l’on devine que les autres veulent. Autrement, cela peut se traduire par le fait de suivre aveuglement et docilement les conseils et les modèles. La solution ? Inciter à choisir des options pour privilégier celle qui paraît la plus efficace, la plus proche de buts personnels.

- S’agiter : c'est notamment le cas quand on s'énerve autour d'un problème, que l'on parle beaucoup, qu'on se tord les mains, qu'on remue les jambes. C'est la traduction d'un comportement consistant à faire face à un sentiment d'incpacité à faire alors qu'on sait exactement quoi faire. Là encore, se confronter à la réalité et choisir la meilleure façon de faire est souvent le plus efficace.

- Se rendre incapable de réagir ou être violent : c'est le plus dur parce que la violence peut être dirigée vers les autres [colère ou agressivité] ou vers soi [se mettre en danger, souffrir d’insomnie, d’ulcère, de maux de tête]. Là, y a pas le choix : il faut s’occuper de soi-même, faire du sport ou se reposer, afin de diminuer le stress. Plus clairement, il faut tout faire pour vider son sac en ouvrant son cœur et en exprimant ses sentiments de peur, de tristesse et de colère.

La contre-réaction face à tout cela est de jouer à faire comme si, feindre de ne pas voir le problème, être dans un déni plus ou moins fort. C'est le processus de méconnaissance du problème ... qui, indirectement, oblige celui qui écoute et conseille à régler le problème à la place de celui qui est concerné [et zou, c'est repari pour un tour]. Cette méconnaissance peut se traduire de façon plus ou moins grave :

- La méconnaissance de ses propres capacités à résoudre le problème ["Je ne peux pas y arriver"]

- La méconnaissance des possibilités de résoudre le problème ["Je ne vois pas comment faire"]

- La méconnaissance de l’importance du problème ["Ce n'est pas si grave"]

- La méconnaissance du problème proprement dit [le pur déni qui se traduit par un "Tout va bien, y a pas de problème"]

Maintenant que tu as compris, je peux te confirmer que je suis dans une relation symbiotique et que tout l'enjeu qui se dessine désormais est de casser les mécanismes de mise en place de celle-ci, étant précisé que je sais parfaitement la déconstruire pour d'autres mais je n'en avais pas autant conscience pour ce qui me concerne [ce qui est assez rassurant]. Je coche pas mal de cases et le coach que j'ai vu hier m'a expliqué qu'on allait travailler à détecter les signes de la mise en place d'une relation symbiotique de façon à éradiquer le truc lorsqu'il se présente. C'est donc un retour aux commandes qui s'annonce, une reprise en main ce qui m'échappe de façon flagrante depuis un mois [jour pour jour] mais qui est en germes depuis bien plus longtemps.

Tto, pas un saint biotique pour autant

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08 octobre 2020

L'embellie

L'embellie

Tout pile un mois ... un mois de souffrances et d'épreuves qui ne sont pas finies mais depuis hier, j'entrevois une petite lumière. Tu sais ... cette lumière espérée alors que le tunnel est tout noir.

On n'est pas au bout de la peine, de la sueur et des angoisses mais une discussion hier m'a fait le plus gand bien et nous en parlerons demain, le temps que je dégrossisse tout ce que j'ai pris dans la tête.

Alors oui, déjà hier soir, le ton de ma voix n'était plus le même, un brin de dynamisme s'était emparré de moi à nouveau et j'ai même recommencé à sourire et rire. C'est un signe qui ne trompe pas ... tout comme ne trompe pas le fait que j'ai enfin repris ma tondeuse pour égaliser cette barbe de réfugié moldave qui, par comparaison, donnerait du style à celle de David Letterman.

Alors oui, il y a une embellie parce que j'ai compris une chose, j'en ai admis d'autres et j'essaye de voir les choses un peu différemment parce le problème a tourné un peu. Oh pas grand chose mais ces quelques degrés de différence changent aussi la perspective même si l'obstruction demeure. Les psychologues de comptoir diront que j'ai enfin touché le point le plus bas et que je suis donc en train de remonter ... ou pas.

En tout cas, j'ai le sentiment que la spirale infernale a perdu de la vigueur et qu'un peu de sérénité rôde à nouveau, croquant doucement la noirceur actuelle. Oui, une embellie ...

Tto, qui semblerait remonter un peu

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07 octobre 2020

Maussade

C'est finalement la seule question intéressante à laquelle j'ai été confronté, ce mardi matin en consultation chez ce spécialiste des troubles anxieux : "comment décririez-vous votre état ?" Après les balivernes faciles sur les symptômes, ce qui n'allait pas et les raisons du pourquoi du comment, c'est la caractérisation de mon état qui m'a fait dire qu'il y avait un intérêt à tout cela. Aussi, j'ai répondu "maussade".

Je ne suis pas suicidaire, désespéré ... c'est simplement maussade et depuis un mois tout pile, sévèrement maussade. En parlant de quelqu'un ou de sa manière d'être, le Littré explique que le vocable maussade se définit par "Qui exprime son mécontentement, sa mauvaise humeur ou son ennui." Bien qu'imparfaite, cette définition répond assez bien à l'idée que qu'il y a de l’ennui dans le sens d'une absence de motivation assez criante, de la mauvaise humeur parce que je ne ris plus et un mécontentement parce qu'à l'évidence, je ne suis pas ce que j'ai l'habitude d'être.

Avec une facilité désarmante, mon interlocutrice n'a rien trouvé de mieux que de me dire que mon cerveau était malade, qu'il fallait donc le traiter avec des anti-dépresseurs [ah oui, je suis dépressif aussi] et même des anti-anxiolytiques. Il faut évidemment que je prenne tout cela et que je revienne la voir la semaine prochaine exactement à la même heure pour qu'elle apprécie s'il faut m'arrêter ou non. C'est simple : en cinq minutes, elle a balancé tout ce que je redoutais non pas parce que je ne l'assume pas mais surtout parce que je pense qu'il y a là une solution d'une paresse quasi révoltante ... surtout quand tu envisages qu'elle n'a même pas pris le temps de prendre ma tension ou de procéder à n'importe quelle autre prise de mesure.

Bien sur, pour avoir vu ma mère bourrée de ces saloperies qui ne font qu'endormir le mal mais jamais le traiter, je répugne évidemment à céder à la prescription. En guise de spécialiste de la question, j'ai donc fait face à une indigente prise en considération orientée bêtement sur des schémas tellement classiques qu'on aura du mal à me convaincre qu'ils sont adaptés. A la limite, m'infliger des cachets pour dormir aurait été moins injurieux.
Accablée d'un évident syndrome de Stockholm, ma mère m'a expliqué qu'il faut savoir entendre les diagnostics qui correspondent à une analyse médicale et qu'il faut accepter une béquille quand on a mal.

Je vais évidemment annuler le rendez-vous de la semaine prochaine, ne pas aller chercher les prescriptions considérant que flotter en altérant la lucidité qui me reste ne me semble pas être de nature à m'aider ... clairement pas. J'ai l'outrecuidance de penser mériter un peu mieux que des drogues faciles et addictives. Surtout, je vais m’enquérir d'un autre avis, voire d'une autre voie.
Être dans le déni, je n'y suis pas et je pense que le sujet qui m'assaille aujourd'hui [et qui inquiète] n'a pas de solution chimique. Si le temps fera son oeuvre et permettra de rendre les choses moins insupportables, je n'envisage pas que me transformer en zombie soit particulièrement indiqué. Du moins, je ne le souhaite pas pour moi, ne voulant clairement pas mettre le doigt dans un engrenage que je connais très bien pour l'avoir éprouvé enfant lorsque ma mère y sombra.

"C'était bullshit, on cherche autre chose. Next !" m'a envoyé Zolimari ... tout ce que je voulais lire de sa part.

Tto, qui avance malgré tout

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06 octobre 2020

Qu'ôtons tige soit de mise

Qu'ôtons tige soit de miseDepuis qu'on en parle, j'avoue m'être appliqué les changements de comportement que le changement climatique impose de prendre. Non, je roule encore en voiture même si celle-ci est désormais propre avec son hybridation moteur. Non, je ne prends plus l'avion mais ce n'est que temporaire parce que tu n'imagines pas comme faire le tour du globe me manque. Mais il y a bien plus signifiant que cela ... le coton-tige.

Ainsi donc, grand adepte que j'étais du coton-tige, il me faut apprendre à vivre sans ce douloureux plaisir d'introduire dans mon orifice ce bout si dur et pourtant humide [oui, je préfère l'humidifier quand il me pénètre] qui va aller se loger fugacement dans une cavité qui n'a pas vocation à le recevoir trop longtemps. Je tourne, je farfouille ... bref, les frissons me parcourent l'échine et lorsqu'il se retire, le coton-tige a fait son office : j'ai l'impression qu'un passage s'est fait et que j'en suis plus aise. Et puis, je m'occupe de l'autre côté ... et puis je reviens ... et je continue. Parfois, j'en pleure tellement cela me fait du bien.

Sauf que cela ne profite pas vraiment à la planète et même pire, il semblerait que cela soit très mauvais pour moi. Est-ce si pire que la planète ... le doute m'habite.
Bref, c'est abominaffreux pour l'environnement le coton-tige parce que la tige en question n'est pas vraiment biodégradable et qu'elle pollue les océans et la nature pendant des dizaines sinon des centaines d'années. Oui le coton-tige participe de la prolifération des micro-plastiques sur les plages [c'est l'un des déchets plastiques les plus répandus sur les plages, avec les tampons hygiéniques !!], dans les océans et j'en passe.

Au surplus, le coton-tige n'est pas bon pour tes oreilles parce qu'il a tendance à former des bouchons de cérumen et donc provoquer des troubles auditifs quand il ne s'agit pas d'inflammations. Je suis assez peu sujet à cela donc j'y ai échappé depuis toujours mais il ne faut jamais insulter l'avenir.

Donc ... je n'ai presque plus de coton-tiges chez moi [le stock historique diminue de semaines en semaines] et j'essaye pourtant de trouver une alternative parce que je te le dis clairement : j'adore m'occuper de ces deux petits trous là, qui me font le plus grand bien quand je procède aux pénétrations susvisées. J'ai essayé la tige en bambou réutilisable, incurvée de façon à racler [oui je sais, c'est moche mais c'est finalement exactement ce qui se passe]. C'est pas mal mais pas franchement pratique et surtout, cela peut faire un peu mal aussi.

Je vais bientôt me lancer dans des bâtonnets de papier biodégradables qui sont censés pallier l'absence du coton-tige.
C'est tout bête mais la semaine dernière, alors que j'étais dévoré par tout ce que tu sais, une petite séance de coton-tige m'a fait le plus grand bien. Tu n'as pas idée ...

Tto, jouisseur aussi de l'oreille

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05 octobre 2020

Deep inside

Deep insideJ'avais trouvé encourageant de ne pas rêver de travail et d'une énième crise de stress mettant en jeu, tour à tour, la sécurité nationale, la vie de plein de gens ou je ne sais quoi d'autre. Oui, samedi matin en me réveillant quelques dizaines de minutes avant ma séance de sport, j'étais presque soulagé.

Et puis, tout est revenu les nuits suivantes. Le résultat est imparable : fantomatique hier, démoli ce matin. Si l'économie et l'équilibre du monde tourne mal, la machine à laver en programme essorage de laquelle je ne parviens pas à m'extraire tourne, elle, très bien, très vite et sans pitié.

Tout ça pour te dire quoi ?
Je vois bien que je ne remonte pas mais j'en viens à me demander si je le veux vraiment ... les plus indulgents diront que je ne le peux pas. Avec un coach, je vais regarder ce qui se passe dès cette semaine. Demain matin, un spécialiste des comportements je subis en ce moment va m'écouter aussi. J'ai aussi fait le compte de mes droits individuels à formation pour me payer un bilan de compétences.  Il faudrait aussi que j'aille chez le coiffeur parce que mon look de réfugié moldave ayant passé 15 jours dans un squat n'aide pas vraiment à remonter l'estime de soi ... il faudrait.

Je ne réponds plus à la question "Comment ça va" parce que j'en ai marre de prendre sur moi pour ne pas hurler ma détresse actuelle. "Je ne réponds plus à cette question", telle est ma réponse qui vaut ce qu'elle vaut mais au moins ne m'oblige pas à jouer. 
Les introspections remuant tout à l'intérieur ravivent les fantômes du passé et les terreurs d'antan occupent déjà un espace providentiel que je leur avais refusé depuis des années. "C'est à cause du confinement", "C'est normal c'est la rentrée" ou autres "Tu devrais t'arrêter" sont autant de choses auxquelles je n'ai plus envie de répondre quand bien même venant de gens qui ont fait l'effort un peu désespéré de me faire un signe [oui parce que ceux qui ont fait l'effort de me connaître savent bien qu'ils n'auront pas de réponse ou que je n'appuierai pas sur l'épaule qu'ils me tendent].

A la lourdeur ambiante, j'ajoute donc le fardeau de remuer le reste de ce qui m'épouvante. Ca manquait ...

Tto, qui s'enfonce

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02 octobre 2020

Le meilleur jour de la semaine

ça va rentrer 2020 - 0

C'est probablement la seule chose qui m'a aidée à me lever ce matin : savoir que nous sommes vendredi. Le marathon hebdomadaire va trouver son terme et je n'ai pas d'autre ambition que d'y parvenir moins démoli que les autres jours aux alentours de 18h lorsque je refermerai mon PC et que mon esprit se videra un peu. Parce qu'il me faut être honnête : si tu attends que je touche le fond pour remonter, oui je pense l'avoir touché même si la remontée n'est pas franchement spectaculaire.

Qu'importe qu'il fasse moche, qu'il fasse froid ou que sais-je encore : l'essentiel est d'avoir le temps de me blottir contre Zolimari et de profiter de la protection que la chaleur de son corps me procure, toute apaisante et vaguement rassérénante qu'elle soit. Tu as l'impression que je suis un polytraumatisé ? Bien sur que non, je suis simplement à terre et blessé assez profondément.

Du coup, la perspective du wikende [trop court] est une oasis dont je connais l'urgence de profiter parce que le nouveau rouleau compresseur arrive juste derrière. C'est finalement ce qui est le plus angoissant : se dire que la respiration du wikende sera si fugace qu'il faut en profiter en étant obsédé par l'idée qu'elle est si courte. Du coup, cela en gâche la substance.

On fera le bilan de tout cela bientôt parce que les décisions annoncées sont en train de se prendre. La lucidité me revenant, je trouve un peu plus d'énergie à consacrer à donner des perspectives. Fidèle à mes habitudes, je remets des choses en place et trie les pièces d'un puzzle qu'il faudra bien réussir à assembler, même partiellement.

Je ne sais pas de quoi demain, lundi ou la semaine prochaine sera fait. Je sais simplement que quelques éléments se mettent en place, quelques soupapes devraient s'inscrire dans le décor et enfin que le fait d'être si malheureux en ce moment pourrait s'estomper progressivement si l'alignement des choses que j'essaye de provoquer se réalise. En disant cela, j'ai conscience qu'un peu de sérénité ne demande qu'à revenir, ce qui est déjà une révolution par rapport aux spasmes et états de choc d'il y a encore quelques jours.

Tto, qui trouve aussi qu'il est bien entouré

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