J'ai toujours eu une approche très singulière concernant les réseaux sociaux, ne consistant pas forcément à suivre [et donc alimenter le fil desdits réseaux] que des gens dont j'épousais les opinions voire même le ton sinon les postures. C'est ainsi que je suis des syndicalistes, des adeptes de la secte insoumise, les complotistes, des bourgeois de droite et même de farouches défenseurs de la Nation française qui n'en maîtrisent ni la langue, l'ortographe et je ne parle pas de la syntaxe. A l'inverse de ce que tu peux lire ici et là, j'essaye de reproduire dans mes fils de discussion une pluralité qui sied davantage à mon hygiène mentale qu'à un besoin de rassurance sur ce que je pense. Ajoute à cela des amitiés, l'attrait de certains clichés et nous avons là un kaléidoscope assez pluriel mais assez épuisant aussi.
Epuisant parce que l'époque exige qu'en 280 caractères sur Twitter on percute, on assassine, l'hétérogénéité des opinions résultant de la diagonale évoquée précédemment forme un gloubiboulga parfois peu digeste où l'orthographe est une option et dois-je encore parler de bonne-foi ? D'ailleurs, tu savais que depuis que Twitter a étendu de 140 à 280 la limite du nombre de caractères permis pour un message, le nombre moyen de signes utilisés pour s'exprimer a diminué ! Qu'importe ... le sujet est ailleurs : comment faire pour lutter contre le pilonnage incessant de bêtises proférées ici et là ? La réponse à apporter emprunte deux voies :
- être radical avec les radicaux
- être plus fourbe
Le grand discours sur le combat pour l'hygiène mentale obligerait à évacuer la seconde option, au motif qu'on ne peut se targuer d'être un grand démocrate si l'on refuse d'entendre une opinion divergente. En même temps, l'exercice même de la démocratie est aussi de fixer une limite à ceux qui méprennent les fondements de celle-ci en appelant régulèrement à la renverser voire en ne supportant pas qu'ici et là une contrainte autre que la leur ne s'applique voire que des arguments rationnels leur soient opposés [les postures victimaires sont alors le dernier refuge, comme le montre si bien par l'exemple Rokhaya Diallo]. Or donc, jouer du canon à napalme pourrait être une bonne façon de se priver du doux chant cacophonique de la bêtise assourdissante de certains mais quid alors de la cohérence sur la pluralité d'opinion, du moins affichée.
Et c'est là que la seconde option prend tout son sens et expose, finalement, à moins de problèmes parce qu'en plus, les divas de salon qui fonctionnent comme des canons à ordureries pestilentielles voient dans le fait d'être évacuées définitivement le signe que ce qu'elles proféraient était si gênant que c'est vrai ... rejoignant avec un simplisme désarmant qu'il n'y a que la vérité qui blesse. Hélas non, le mensonge blesse au moins beaucoup plus et j'ajoute à ce vigoureux tableau la bêtise et la méchanceté. Ainsi donc, suivre quelqu'un en apparence sans être tâché des immondices et débilités proférées à longueur de temps [parce qu'il en est, aujourd'hui, qui se nourissent du miroir aux alouettes du nombre de "followers" ou de "likes" comme le signe d'un évident pouvoir pour ne pas dire qu'il y a là une supériorité qui dépasse - souvent - le nombre de centimètres nécessaires pour pallier ce qui leur fait défaut]. J'ai, en effet, souvent fait le lien entre l'arrogance sur les réseaux et le nombre de complexes de la personne concernée.
Ayant pratiqué les deux options ["unfollow" et "mute"], je me suis peu à peu rangé à l'idée que matérialiser ouvertement une rupture avec quelqu'un en ne le suivant plus forçait alors à devoir gérer davantage de problèmes que de le passer en position silencieuse même s'il y a là une absence de témérité ou de courage un peu navrante mais, visiblement, l'époque promeut la fourberie plutôt que l'explication [ce que lesdits réseaux n'ont jamais permis de faire]. Ainsi donc, avec le temps et sauf à vouloir envoyer un message très clair, j'ai adopté cette gradation : quand quelqu'un m'agace tellement au point que je vomis tout ce qu'il plublie, je le passe en silencieux. Quand le choc est si frontal qu'il n'y a plus le moindre espoir d'un quelconque intérêt de ma part [ou que l'on s'est fâché tellement fort], je sulfate à fond et j'évacue. On me demandait dernièrement si j'avais des nouvelles de personnes avec lesquelles j'ai, jadis, été très proche [la liste s'allonge il est vrai], je réponds invaraibalement que non parce qu'ils font partie des gens qui n'ont plus leur place dans un purgatoire et que je les ai rayés de ma vie. Malheureusement, c'est souvent définitif.
Comme le fait de ne plus siuvre quelqu'un est définitf ... alors que mettre en silencieux quelqu'un avant d'utiliser ledit silencieux ou pas, c'est plus doux et cela laisse encore un peu d'espoir. Cependant et sans illusion aucune, il y a dans la liste d'une centaine de personnes réduites au silence pas loin des trois quarts qui sont condamnés à plus ou moins longues échéance tant l'innanité des postures ou l'exaspération qu'ils provoquent n'autorise aucun espoir. Dès lors, n'y a-t-il pas "a big masquerade" en la matière ? A une époque où le masque est devenu l'accessoire indispensable, tu imagines bien que non : masquer quelqu'un, c'est se préserver et éviter que des contaminations indésirables ne puissent se propager. T'inquiète pas, ça n'arrête pas le canon à sottises [la preuve, j'imagine que beaucoup m'ont mis en silencieux et pourtant je continue ...]
Tto, qui aime aussi et surtout le silence appliqué à certains
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