06 novembre 2020

Les racines de la frustration

Vignettes 2020

Je ne crois pas m'être étendu abondamment sur le sujet ... et pourtant, tu n'imagines pas à quel point je suis frustré de ne plus pouvoir manger de salade de pissenlits.

Ah ça oui, je sais bien qu'on n'est pas si nombreux que cela à préférer les salades de pissenlits aux frisées et autres variétés vertes qui peuvent permettre de faire le plein de saveurs. Sauf que le pissenlit a des vertus particulières pour moi : il me fait baver. Je ne le dis pas comme s'il s'agissait d'une métaphore : cela me fait littéralement baver, un peu comme d'autres choses.

[Je dois t'avouer que la vignette ci-contre n'est pas sans provoquer un excès de salive dans ma bouche, réellement]

Oui, j'aime la salade de pissenlits, avec un oeuf poché et des lardons encore tièdes, servie avec une vinaigrette un peu chouillat forte. Je me délecte de chaque fourchette s'introduisant dans ma bouche. Tout me plaît : le goût, la texture, la température, l'acidité ... tout ! Mais là où je touche quasiment à l'orgasme, c'est lorsque j'arrive aux boutons de pissenlit que l'on croise au gré de la salade et qui sont croquants lorsqu'on les tranche avec les dents. Ah mais quel bonheur ...

Dès lors, pourquoi parler de frustration ? Et bien parce que trouver une salade de pissenlits relève de la mission quasi impossible. Voilà des années que je n'en ai pas croisée sur les étales des primeurs et maraîchers ... je ne parle évidemment pas de la grande distribution. Sur les marchés ? Y allant peu je ne saurais être affirmatif mais lorsque cela a pu être la saison [oui oui, il y a une saison pour les pissenlits], je ne me souviens pas avoir pu en croiser.
Dès lors, tu mesures peut-être mieux ma frustration.

Parce que la nourriture et ton serviteur chérissent une relation passionnée mais parfois contrariée. Jadis, j'ai expliqué mon désarroi à ne pas trouver de sauce bourguignonne dans les rayons des magasins. Longtemps, j'ai déploré que les riz-au-lait [le dessert pour lequel je me damnerai] ne soient pas aussi bons que lorsque je les fais à l'image de ceux de ma grand-mère. Souvent, j'ai savouré des plats peu à la mode comme les rognons, les tripes, les andouillettes ...

Ah la la, si je devais faire l'inventaire tout ce que j'aime manger et qui pourrait te faire grimacer, ce serait long comme ma b...onne mansuétude. Tiens regarde, un exemple : la crêpe gruyère et sucre ... tu imagines que c'est l'horreur alors que c'est super bon !

En attendant, pas de pissenlits à l'horizon et c'est bien dommage.

Tto, raffiné dans ses choix [mais si mais si]

Via une vie de tto https://ift.tt/2ReeQEb

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