Je ne m'attendais pas à ce que les choses aillent mieux tout de suite ... mais là, j'avoue, je suis gâté.
L'hystérie était déjà pénible, l'insécurité déjà pesante, le terrorisme est une cerise sur un gâteau déjà tellement indigeste qu'il décomplexe toutes les âneries possibles et imaginables. Les mouches à projecteur des plateaux télé s'en donnent donc à cœur joie, à l'aube d'une semaine cruciale à de multiples points de vue.
Et avec tout ça, on transforme les gens qui sont encore de bonne volonté en cocottes-minute qui ne tarderont évidemment pas à exploser. Tout ça à cause de quoi ? La tripotée de crétins qui ont placé leur égoïsme plus haut que la santé des autres, leur bon plaisir [tu sais, le truc tellement subversif de Nicolas Bedos, le nouveau phare de la pensée moderne] au dessus du concept même de vie en société. Ce sont ceux qui croyaient malin d'applaudir les soignants à 20h au printemps mais qui ont trouvé tellement marrant de poster des photos d'eux dans des piscines ou des plages bondées parce qu'ils avaient bien le droit de s'amuser. Cette France là, je la vomis depuis des années et la crise sanitaire n'est qu'un révélateur de ce dont je me lamente ici depuis longtemps.
Quatre jours après JC [comprendre "Jour du Confinement"], je sens bien que cela va être dur. Même James Bond a tiré sa révérence, on tend le micro à des cinglés qui ne comprennent rien, on créé des polémiques dans tous les sens pour hystériser ce qui ne l'était pas encore assez ... et moi je coupe le torrent immonde des infos en choisissant de me recentrer un peu et profiter du fait que je suis chez moi pour constituer une bulle qui ne tiendra pas beaucoup au gré des vicissitudes du télétravail.
On te promet l'apocalypse et ceux qui implorent les forces divines d'une quelconque miséricorde sont les mêmes qui jeudi allaient peupler les magasins de vêtements, qui prenaient la route pour s'exiler à la campagne ou ceux qui allaient s'agglutiner dans les restaurants comme s'il devait s'agir d'un el-dorado qu'ils ne verraient plus. Je n'ai pas fait la guerre mais la bêtise des gens ainsi démontrée justifierait presque qu'ils prennent le temps d'imaginer un peu ce qu'on pu ressentir ceux qui étaient sous les bombes naguère. Remarque ... cela va venir. Mais s'ils veulent prendre un peu d'avance, il suffit d'écouter ou de lire [le savent-ils encore ?] les témoignages des arméniens dont le sang coule dans une relative indifférence qui fait le jeu d'Erdogan aux abois.
Entre les singularités de chacun qui autorisent encore certain(e)s à aller voir des amis, se réunir ici et là ou même se lamenter pour tout et surtout n'importe quoi, les règles ne sont pas respectées et je crois bien que nous sommes partis pour un confinement qui s'achèvera par delà l'année 2020. En même temps, tous ceux qui se croient au dessus des règles [masques, absence d'intercations sociales, etc] l'auront bien cherché ... le seul problème étant qu'ils emmènent par le fond tous les autres mais eux, c'est pas pareil tu comprends.
Vendredi soir, j'ai échangé quelques mots avec une femme que j'ai connue il y a quelques années et avec laquelle j'ai passé des moments inoubliables sur les rives de l'Antarctique : elle a un cancer avec métastases un peu partout. Par pudeur, elle m'a expliqué qu'elle verrait bien mais que ça la barbe de marcher avec une béquille, seulement.
Les connasses, qui chouinent parce que c'est dur d'être confiné alors qu'elles préféreraient faire ce qu'elles veulent ou qui invoquent des traumatismes inévitables parce qu'il faut mettre des masques aux enfants, ne savent pas la chance qu'elles ont : on supporte encore leurs caprices et leurs jérémiades mais j'infère que cela ne va pas durer ... cela n'aura que trop duré.
Tto, qui se dit qu'on en est seulement qu'au quatrième jour
Via une vie de tto https://ift.tt/2ReeQEb
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