Je me souviens très bien de cette campagne de publicité pour La Cinquième, ancêtre de France 5 en ce qu'elle promettait d'être la chaine de l'éducation et du savoir.. Si certaines promesses tiennent encore, Delphin Ernotte a largement pu saccager l'ambition initiale en autorisant Michel Field à faire n'importe quoi sur cette antenne qui se singularisait jadis. Qu'importe ...
"Eduquons ! c'est une insulte ?", ça c'est un slogan et une belle trouvaille dont je trouve, encore aujourd'hui, qu'elle n'a pas été assez partagée. Elle pointe surtout la richesse de ce qui me passionne depuis longtemps et dont je parle périodiquement ici : la langue.
L'art de la titraille auquel je m'adonne régulièrement sans pouvoir rivaliser avec les sommets de Libération ou d'autres titres n'a d'intérêt que pour autant que l'on s'amuse avec les sonorités et les mots à disposition. D'ailleurs, lorsqu'il est question d'une langue étrangère, c'est exactement ce qui nous échappe au début puisque l'on est focalisé sur le désir de bien parler, de se conformer à l'académie d'une syntaxe. Cette faculté de jouer avec les mots est un réel plaisir et justifie souvent que je ne publie pas très tôt un billet rien que parce que le titre n'est pas à la hauteur de ce que j'ambitionne.
Jouer avec les mots et la langue, c'est s'amuser de la subtilité, c'est malaxer de l'intelligence et, finalement, s'adresser à ce qui me ravit le plus : l'esprit.
Alors oui, quand j'ai vu passer la dernière campagne de publicité pour la chaîne TV5 MONDE ... cela m'a rappelé la campagne de La Cinquième parce que, comme pour la pub d'Europe 1 avec Fabrice Lucchini, j'aime aussi qu'on me vende des tubes de dentifrices ou des boites de conserves mais en étant astucieux.
La campagne de TV5 MONDE s'appuie sur quelque chose qui me passionne en plus : les curiosités de la langue française.
Alors oui, je sais ... tu vas me dire que c'est parce qu'en plus c'est bleu donc forcément j'adhère ... mais non ! Regarde bien les messages ... c'est pas génial de communiquer là dessus quand on veut mettre en avant le canal francophone ? Bah voilà, je trouve cela approprié et même judicieux. Au surplus, cela peut être décliné sur beaucoup d'autres particularités de la langue française et si cela peut éviter les "au jour d'aujourd'hui", "pallier à", "lorgner sur", "la loi stipule" et autres horreurs du genre ... comme le subjonctif utilisé après "après que", bref !
Tto, qui se ravît de si peu de choses
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