Il y a des signes qui ne trompent pas, surtout s'ils ressortent de signaux qu'il serait mensonger de qualifier de faibles. Ainsi, vendredi dernier et alors que j'accumulais colères sur colères pratiquement toute la journée [je te rassure, cela ne s'est pas arrangé au point que cela va crescendo], l'évidence s'est faite : il faut que je refasse mon CV.
Si certains jouent de cela pour faire peur, moi j'ai toujours refait mon CV à des moments particuliers et critiques de ma carrière et rarement pour me défouler ou envoyer un message : c'est même souvent quand je constatais que l'impasse était là qu'il fallait le refaire, comme pour me convaincre encore qu'il voulait dire quelque chose, que je valais quelque chose et que cela pouvait [éventuellement] ouvrir des perspectives. C'est un peu face à la même équation que je me retrouve aujourd'hui, de retour dans les tourments de triangulations bermudiennes qui ne laissent finalement pas beaucoup de place à l'espoir ou la motivation. En somme, rien de surprenant : le diagnostic a été posé en décembre dernier mais peut-être ai-je été trop ambitieux à vouloir me laisser une année d'expectative.
Or donc ... l'issue ne peu passer que par un ailleurs et, si possible, un ailleurs qui soit plus propice à ce que je me sente moins mal [étant précisé qu'il n'est pas certain que ce soit possible, mais c'est une autre question, une autre histoire voire même une autre paire de manche]. En tout cas, il est probable que le constat de Zolimari selon lequel je ne suis pas forcément fait pour la Compagnie chérie se vérifie ... cela fait huit ans qu'il me le dit. J'aurai laissé sa chance au produit et j'y laisserai des plumes et des gouttes de sueur. Sauf que les frais doivent s'arrêter ... et pour cela, il faut refaire un CV digne de ce nom en élaguant tout ce qui doit l'être et en donnant cette impression de dynamisme que je n'ai plus, de fraicheur qui s'est évaporée depuis si longtemps et d'ambition que je crois avoir égarée également.
En reprenant mon CV, j'ai constaté que je ne l'ai pas refait depuis 2018 ... depuis que j'avais eu l'ambition de changer de métier pour la première fois. Bah oui, y a des choses comme cela qui mettent plus ou moins de temps.
Là, je retravaille la bête, j'ai cessé de vouloir trop en mettre, je privilégie l'impression graphique et incisive des choses pour donner davantage dans le côté percutant que dans la litanie qui, finalement, lasse toujours. Toujours pas de photo, du bleu un peu partout [ce qui n'étonnera que ceux qui n'ont jamais rien compris] et surtout des accroches et des envies à remodeler pour atterrir sur un prochain poste où j'essayerai de me sentir bien pendant encore une grosse dizaine d'années.
Oui parce qu'il y a de cela aussi ... la World Company, j'y suis resté 11 ans. La Compagnie chérie, j'y suis déjà depuis 10 ans dans quelques semaines. Il y a comme une évidence ou plutôt un alignement des planètes.
Hier soir, Zolimari est rentré de son boulot la tête à l'envers en me disant qu'il n'en pouvait plus alors que cela ne fait pas une année qu'il a recommencé à bosser. Le regardant, j'ai répondu "Comme je te comprends ... et moi, cela fait bien plus longtemps que cela dure !" C'est assez terrible de se dire que lui comme moi qui sont des garçons dévoués, consciencieux et appliqués on n'en peut plus à un point tel que l'envie d'ailleurs est si forte qu'il ne faudrait pas grand chose pour basculer.
Le CV est déjà une chose ... quand il a vu que je l'avais ressorti, Zolimari m'a regardé l'œil amusé en me disant "Ah ... ça y est, ils ont dépassé les bornes là c'est clair".
Je crois qu'il me connaît bien.
Tto, qui est épuisé
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